À la faveur de la traditionnelle conférence de presse de la Minusma, le Commandant de la Force de la Minusma, général Jean Paul Deconinck, a fait le point des récentes actions en 2017 et de me projeter dans l’avenir pour 2018.
Fin novembre, la Minusma a exécuté l’opération ‘fitiri’, un nom de code, que les soldats de la paix ont orienté vers la zone Nord-est du pays, principalement centrée sur Ansongo, Ménaka et sur la route qui relie ces deux villes. «Nous avons mené cette opération avec l’équivalent de dix compagnies, des forces de manœuvre, des forces de renseignement au sol et en l’air, des moyens logistiques et des hélicoptères. Pendant cette opération ‘Fitiri’, et suite à l’attaque terroriste sur notre bivouac, nous avons perdu trois Casques bleus et cela avait marqué les esprits. Ce qu’on n’a pas dit à l’époque, c’est que nous avons neutralisé plus de dix assaillants. Et nous avons surtout pu désorganiser nos ennemis. Cela mérite d’être souligné et je mets aussi l’emphase sur la parfaite conduite des éléments de la Minusma engagés sur l’opération et en particulier sur cet épisode d’Indélimane», explique le commandant. Selon lui, la Minusma est loin de l’immobilisme. «Car j’entends souvent que nous ne sommes pas en mesure de nous sécuriser nous-mêmes dans nos camps. Ceci est tout à fait faux et nous prouvons le contraire tous les jours à travers nos opérations…».
L’opération suivante était ‘Furaji’ que les forces des Nations unies ont mené en janvier. Première opération de grande envergure sur la région centrale du Mali, orientée à l’Est et à Ouest de Douentza jusqu’au sud de Tombouctou. «Cette opération visait à améliorer la sécurité dans la région du centre et d’accroître nos efforts dans la protection des civils, au sein des populations. Les objectifs étaient donc similaires à ceux de l’opération ‘Fitiri’ : chercher le renseignement, contrer la menace, rassurer les populations avec un effort particulier sur la menace de type engins explosifs improvisés. Lors de ‘FURAJI’, nous avons déployé 600 soldats de la paix et environ 80 transporteurs de personnels blindés et des véhicules tout terrain, des hélicoptères et des drones pour le renseignement…».
Aussi, différents moyens aériens tels que les hélicoptères salvadoriens MD-500, les hélicoptères d’évacuation sanitaire MI-8 et des drones de renseignement ont soutenu toutes les phases de l’opération.
Cependant, les défis restent des menaces importantes notamment les mines et engins explosifs improvisés. «Je mets un effort particulier sur la préparation de mes soldats pour neutraliser ces menaces. Nous les appliquons chaque jour et quasiment tous les jours, nous découvrons des mines et des engins explosifs. C’est une manière pour nous, de nous protéger. C’est aussi une manière indirecte de protéger les populations et nos partenaires. Lors d’une patrouille dans le cadre de l’opération ‘Furaji’ dans les environs de Boni, le 20 janvier, les casques bleus sénégalais ont repéré un objet suspect. Ils ont appliqué immédiatement les bonnes procédures face à un engin explosif improvisé [1]. Cette découverte prématurée de l’engin a obligé les assaillants de lancer leur attaque, sans pouvoir mettre à feu l’engin explosif improvisé, mais en mitraillant la patrouille. Les casques bleus ont répondu vigoureusement, en vrais professionnels, ce qui est tout à fait conforme à nos règles d’engagement. Ils ont réussi à capturer 13 assaillants (présumés) et les ont remis à la Gendarmerie malienne de BONI pour enquête. L’un d’eux a été immédiatement reconnu. Il était recherché par les autorités maliennes pour avoir déjà participé à des attaques de mines et des explosifs improvisés. Ceci est un exemple du bilan de cette opération Furaji…».
Le Commandant a souligné aussi que, lors des opérations, la Minusma mène également des activités civilo-militaires (CIMIC), afin de répondre ponctuellement à certains besoins de la population, sur le plan de l’alimentation en eau ou dans le domaine médical. «Nos médecins qui accompagnent les opérations, prêts à intervenir pour sauver nos soldats sont également autorisés à prodiguer les soins d’urgence à la population locale. C’est ce qu’on a fait à ‘Fitiri’ partout où nous avons bivouaqué. C’est ce qu’on a fait aussi à ‘Furaji’, du côté de Douentza, de Boni, de Gossi, entre autres».
Pour la suite, la Minusma continue avec les missions de routine telles que les escortes de convois comme des opérations à part entière. Ces opérations ont les mêmes objectifs et permettent de rester en contact avec les populations, rassurer les populations, collecter des renseignements et assurer la liberté de mouvement.
Outre ces escortes, «nous menons des patrouilles à moyenne et longue portée, comme dernièrement entre Diabaly et Goundam à la limite nord de la région Centrale. Nous opérons en complémentarité avec nos partenaires FAMA. C’est ce que nous ferons à nouveau lors d’une opération de grande envergure, qui commencera bientôt», annonce-t-il.
«L’opération s’appelle Foronto. Je ne vais pas vous donner ni la date du démarrage, ni la région pour des raisons évidentes de sécurité. On vous fera le bilan à la fin de l’opération si vous le voulez bien lors d’une prochaine intervention. L’intention reste la même, comme pour les opérations précédentes, de concentrer les ressources pour maximiser les effets générés par l’ensemble des forces de défense et de sécurité engagées sur le territoire malien. Je ne peux pas vous en dire davantage pour le moment. Mais sachez que la phase de recherche de renseignement a déjà commencé», a confié à la presse le Commandant de la Force de la Minusma, général Jean Paul Deconinck.
Zan Diarra
Ces Troll€uropéens ont peur de se faire remplacer car ils savent comment ils ont “remplacé” les Arborigenes, les Indigenes ou les Amerindiens!
(Dire qu’ils voulaient en faire de même avec leur “Lawrence d’Arabie”!)
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