Depuis le coup d’Etat du 22 mars 2012, le Mali traverse une grave crise d’ordre politique, militaire, social et économique. En dépit des menaces, les leaders politiques pour la plupart ne sont donnés qu’aux querelles de positionnement visant à défendre leurs intérêts personnels. Ce qui fait qu’on se trouve dans une situation d’impasse compromettant la formation d’un pouvoir transitoire.
Deux semaines seulement après le coup d’Etat, la situation au Mali s’est vite détériorée. Désormais, le nord du pays est occupé par le Mouvement islamiste radical Ansardine, le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) et leurs alliés. À titre de rappel, Kidal est tombé entre leurs mains le 30 mars puis Gao et Tombouctou respectivement le 31 mars et le 1er avril 2012. Lundi dernier, la CEDEAO a décidé d’infliger un embargo pour contraindre le Comité national pour le redressement de la démocratie et la restauration de l’Etat (CNRDRE) à remettre le pouvoir aux civils. C’était lors d’une réunion à Dakar tenue en marge de la cérémonie d’investiture de Macky Sall, successeur du président Abdoulaye Wade.
Cette décision a créé la panique au sein de la population malienne. Dès l’annonce des sanctions, on a commencé à faire des stocks de provision. Les chefs d’Etat de la CEDEAO voulaient-ils étrangler un peuple qui était à bout de souffle? Malgré les souffrances que subissent les citoyens, les leaders politiques maliens ont eu du mal à accorder leurs violons. Des incompréhensions auraient apparues entre eux et le CNRDRE par rapport à la définition de l’ordre constitutionnel et surtout la composition des organes de transition.
Pourtant, le capitaine Amadou Haya Sanogo a accepté le retour à l’ordre constitutionnel. Il a ainsi multiplié les déclarations et prises de contact avec la classe politique et les organisations de la société civile en vue de la formation d’un gouvernement de transition. Malheureusement, la priorité de nos leaders politiques est autre que la sortie immédiate du Mali de la crise.
En effet, ils sont préoccupés par des calculs qui défendent leurs intérêts personnels. Dans les coulisses, certains auraient même ce slogan : «Tout sauf Dioncounda !». Ils ont du mal à créer une union au chevet de la nation en mettant à côté les considérations partisanes. La classe politique était longtemps divisée, mais elle l’est davantage depuis le coup d’Etat du 22 mars. Mieux, elle a réussi à embobiner les organisations de la société civile dans ses prises de position. En sus des frondes croisées entre le MP 22 et le FDR, des divergences internes se constatent aussi au sein de chacune de ces deux composantes.
Certes, chaque citoyen a le droit de donner son opinion sur les problèmes du pays. Mais, le mieux c’est de rester dans le cadre de la construction et non le contraire. D’ailleurs, ces hommes politiques qui font aujourd’hui du tapage ont été nombreux à participer à la mauvaise gestion du Mali. Certains d’entre eux ont pris part au partage du «Gâteau commun» en oubliant l’Etat finalement mis à mal. En 2007, ils sont allés jusqu’à fouler aux pieds le principe du multipartisme juste pour bénéficier des bonnes grâces du président ATT.
Pour la présidentielle qui était prévue le 29 avril prochain, ils s’étaient plongés dans les campagnes prématurées en transgressant le code électoral et les mises en garde de la Commission électorale nationale indépendante (CENI). Au lieu de se racheter, ils s’affichent aujourd’hui avec des idées opportunistes et farfelues alors que le peuple continue à souffrir. Comment peut-on sortir facilement de la crise? Or, il faut vite s’entendre pour mettre en place un gouvernement de transition afin de faire face aux problèmes brûlants de l’heure. Il s’agit notamment du rétablissement de l’intégrité territoriale, de la sécurité et du ravitaillement des populations du nord ainsi que l’organisation d’élections crédibles. S’ajoute l’ébauche de solution aux différents maux qui minaient le pays depuis longtemps lesquels continuent à le miner.
Issa Santara
felicitation que dieu protège le Mali de ses vautours:chercheurs de place faux altermondialiste faisant semblant d’aimer les pauvres alors que ce sont de redoutables hommes et femmes d’affaires agissant pour leur compte unquement.N’oublions pas les visites en rci au plus fort de la crise ivoirienne. L’organisation de tombouctou 2000…
Ils sont quelques uns que les maliens ont découvert avec stupéfaction
mais en politique leur jour sont comptés.Qui prendra le risque de ses alliances.Vivement les prochaines éléctions.Wait and see.
Merci Mr Santara
Votre analyse de la situation politique malienne est fine ; vous faites la fierté de votre noble métier
Ce pays souffre dans ses entrailles profondes tandis que les politiques continuent comme si rien n était
Qu a fait mon Dieu les maliens pour continuer de subir l injustice d une classe politique aussi irresponsables !
Oui il est bien de se reconcilier mais dans la vérité et dans le filtrage de nos hommes politiques. Des éléments comme soumaila Cissé, Tieblé Dramé, Siaka Diakité Tapo doivent être écartés de tout ce qui concerne la nation.Ce sont des gens qui n’aiment pas ce pays mais leur intérêt. Soyons vigilant, nous resterons mobilisés au moment opportun.
Mariko a mis a genou l’ecole malienne pendant qu’on pensait qu’il pensait a l’interet des etudiants maliens. Il compte faire la meme chose avec le pays en entier maintenant.
Moussa Ag
Mr mariko est le plus grand opportuniste de ce pays!il a contribué a la mise en place de la constitution 92 et maintenant c’est lui qui souhaite sa suspension et le maintient du CNRDRE au pouvoir dont il souhaite etre le 1er ministre de transition(rapellons qu’il a été chassé de kati le mardi passé par sanogo)…..heureusement que le ridicul ne tue pa
cette crise à mis à nue la vraie nature du malien, ce qui se trouve dans notre subconscient: nous tous opportunistes.
C’est un véritable défi pour nous aujourd’hui et si nous ne changeons pas bientôt nous n’aurons plus d’état.
Aimons le Mali et évitons les querelles de personnes. Nul n’ a le monopole de la vérité. L’ heure est grave jamais nous n’avons vu un tel scenario au MALI. ATT s’est trompé dans sa conviction de mieux faire sinon il est malien avant tout. En aucun cas un MALI qui perd, MALI divisé , Un Mali meurtri n’est pas , ne sera pas le souhait de malien digne de ce nom. j’en appelle à tous les maliens d’agir dans l’union. Tout d’abord nous devons mettre les canaux de nous permettant de venir en aide à nos compatriotes victimes de cette crise d’ou quel se trouve.
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