Sommet extraordinaire de la Cen-Sad : 500 millions de Fcfa pour soutenir la Misma

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La Communauté des Etats Sahélo-Sahariens (Cen-Sad) a exprimé, samedi à N’Djamena, son attachement à l’intégrité territoriale, à la laïcité et à la souveraineté de la République du Mal.  Elle a, par la même occasion, réaffirmé son rejet de la violence armée comme moyen d’expression politique.

Idriss Deby
Idriss Deby, président du Tchad

Dans son allocution prononcée pour la circonstance, le Secrétaire général adjoint de la Cen-Sad, Ibrahim Sani Abani, s’est réjoui de la tenue de cette session extraordinaire  dont la finalité est la revitalisation d’une organisation qui est l’un des huit piliers de l’Union Africaine, mais aussi pour analyser la situation au Mali. Il a exhorté les Chefs d’Etat et de gouvernement des pays membres à œuvrer pour la renaissance de la Cen-Sad en adoptant le nouveau traité révisé soumis à leurs appréciations par les ministres des Affaires étrangères. « S’unir pour bâtir, c’est grandir ensemble », a-t-il conclu.

Dans une déclaration spéciale sur la situation au Mali, adoptée par ce sommet, les Chefs d’Etat et de gouvernement de la Cen-Sad condamnent avec la dernière fermeté l’occupation du nord du Mali.

La Conférence s’est félicitée des efforts diplomatiques des pays membres de la Cen-Sad et de l’ensemble de la communauté internationale qui ont permis l’adoption des résolutions 2071 et 2085 du Conseil de sécurité des Nations Unies, ayant jeté les bases d’une intervention internationale au Mali en vue d’aider à la résolution de la crise politique et sécuritaire dans ce pays. Elle a également salué l’intervention des forces armées françaises qui ont stoppé l’avancée des groupes terroristes vers le sud du Mali et créé les conditions d’une reconquête des territoires occupés.  Par ailleurs, la Conférence a apprécié Idriss Déby Itno, président de la République du Tchad, pour sa contribution déterminante en troupes à la Misma. Aussi, elle a approuvé l’allocation par le Secrétariat Général de la Cen Sad d’un montant de 500 millions de Fcfa à ladite mission.

A la clôture du sommet, c’est au nom de tous les ressortissants de la communauté sahélo-saharien que le président Idriss Déby Itno a exprimé la fierté commune d’avoir atteint l’objectif fixé en 2010, à savoir la restructuration de l’organisation qui avait tendance à s’écarter du chemin qui lui était destiné. Le président hôte a rappelé que le continent africain et en particulier la zone sahélo-saharienne, tend à devenir un repaire des groupes terroristes et des bandes de trafiquants qui y répandent la terreur et la désolation. Profitant de la faiblesse des moyens de défense de ces Etats, les terroristes, selon le président tchadien, « ont nourri un dessein funeste pour toute notre sous-région qui a failli se réaliser avec l’occupation d’une bonne partie du territoire malien.

La prompte réaction de la France, suivie d’une mobilisation sans précédent de toute l’Afrique, a mis un terme à cette menace.»

Et le président tchadien d’estimer que ce projet dangereux doit agir sur nous comme un déclic et nous faire prendre conscience de la faiblesse de nos Etats pris individuellement et de la précarité de nos moyens de lutte. « Seuls, nous ne pouvons ni contenir, ni vaincre cette menace. Certes, nous devons une infinie reconnaissance à la France, mais nous ne pouvons nous complaire dans cette incapacité à assurer notre propre sécurité un demi-siècle après nos indépendances », a-t-il dit.

Rokia Diabaté

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2 COMMENTAIRES

  1. A Mala,

    Les autres, à quelques exceptions près, ne valent guère mieux! Personnellement je suis curieux de savoir comment s’est déroulé ce Sommet ou il y’avait un grand absent: Kaddafi. Votre dernière phrase résume parfaitement la situation. Auriez-vous remarquer, en passant, que même nos grandes institutions africaines sont à l’image de nos chefs d’État? On savait qu’elles ne valaient pas grand chose après des décennies d’existence, mais la crise survenue au Mali a emporter avec elle, le peu de crédibilité qui leur restait!

  2. Opportuniste notoire, on nous ramène un chef de guerre au devant de la scène politique internationale. Les chefs d’Etat africains devaient réfléchir deux fois à l’image qu’il donne d’eux-mêmes et de leur continent.

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