La force Barkhane poursuit son effort de sécurisation dans le Liptako en coopération avec les forces armées
partenaires. Elle conduit des opérations de contrôles de zone, dans la logique de démantèlement de réseau et de
reconnaissance de points d’intérêts et d’opérations conjointes. Plus de 500 militaires français, 120 militaires de forces armées maliennes, et 130 militaires des forces armées nigériennes conduisent ces opérations dans la zone frontalière du Mali et du Niger. Leur finalité est de déloger les groupes armés terroristes de leurs zones refuges et de contester les zones dans lesquelles ils peuvent chercher à se réimplanter. L’ampleur des dernières actions a bousculé ces groupes et les a conduits à se découvrir et à porter quelques attaques.
Ainsi les forces armées françaises de l’opération Barkhane ont été prises à partie dans la région d’Akabar, au sud Estdu Mali, par des combattants armés. Dans l’après-midi du 10 mars, un véhicule suicide a été lancé contre un
détachement temporaire des forces françaises de l’opération Barkhane. Le véhicule a tenté de forcer le dispositif du détachement, mais les militaires ont ouvert le feu et stoppé le véhicule qui à détonné à une trentaine de mètre de sa cible. Dans la continuité de cette attaque-suicide, une quinzaine de combattants à motos a également ouvert le feu contre le détachement.
La rapidité et la vigueur de la réaction du détachement français, avec notamment le show of presence d’une patrouille de Mirage 2000 ont contraint les assaillants à prendre la fuite.
Le bilan actualisé de cette attaque est le suivant : quatre militaires français ont été blessés. Deux d’entre eux ont
nécessité des soins qui ont conduit à une évacuation vers la métropole le jour même, après une prise en charge surplace par les services médicaux de la force Barkhane. Les deux autres ont des blessures plus légères et ont été rapatriésdans la semaine. Leurs jours ne sont pas en danger. Toutes les familles de ces militaires ont été prévenues. Pour desraisons de sécurité nous ne communiquons pas sur les unités d’appartenance de ces blessés.
Patrouille conjointe à GAO
Dans le cadre du partenariat militaire opérationnel, la force Barkhane réalise quotidiennement des patrouilles
conjointes avec les forces armées maliennes. Ces patrouilles ont pour objectif de former les cadres de l’armée
malienne au processus d’élaboration des ordres, à la préparation et à la conduite des missions.
Ainsi, le 2 mars 2019, les militaires de la force Barkhane ont conduit avec les forces armées maliennes (FAMa) et les forces internationales (MINUSMa) une patrouille conjointe dans le grand Gao.
C’est un détachement du groupement tactique logistique « Mostaganen-Fribourg » qui a été désigné pour remplir cette mission. Les soldats français ont accompagné à cette occasion un détachement FAMa du 133ème régiment blindé.
Cette formation pratique a permis de souligner les points clés de ce type de mission : les objectifs, les moyens, et les points de rendez-vous avec les partenaires ; elle a permis également de travailler en commun l’articulation du
dispositif à pied entre militaires français et maliens.
Ces actions sous forme de patrouille dans les zones urbaines permettent également de combiner les actions de formation et de sécurisation, mais surtout d’approfondir les liens entre les FAMa et la population malienne.