Situation politique et sociopolitique au Mali : Le Mali à la solde de cinq groupes armés

Il n’est à rappeler à personne que  depuis le 17 janvier 2012, le Mali est bouleversé par une série de crises provoquées par des groupes différents avec des mobiles purement lucratifs. Ces groupes, semeurs de paniques sont fondamentalement au nombre de cinq dont le  Mouvement National de Libération de l’Azawad, MLNLA, Ançardine, Mouvement pour l’Unité et le Jihad en Afrique de l’Ouest (MUJAO) et des porteurs d’uniformes érigés en kidnappeurs, agresseurs.

Chacun de ces groupes a un lourd bilan de forfaits et de crimes dans ce pays. Le premier revendiquant une partie du territoire malien a commis des crimes de sang et des crimes économiques. Les populations du septentrion malien ont été l’objet de toute sorte d’actes inhumains et cruels : viols, assassinats, extorsions de biens et exils forcés. Les trois suivants ont commis les mêmes barbaries sous prétextes d’islamisation de la république du Mali, si bien qu’ils ne croient point en une seule ligne à un verset coranique. Après investigation de plusieurs confrères, il s’est trouvé que le dessous de leur combat est la protection de leurs intérêts fondés sur le trafic de la drogue, et d’armes etc. Ces trois (4) mouvements créés successivement sont entrain de mener aisément leurs affaires au nord sans être inquiétés par une armée nationale. Y-en-a-t-il ? Une question que tous les maliens doivent se poser à nos jours.
Après le coup d’Etat du 22 mars 2012, le cinquième groupe armés a vu le jour. A la suite des règlements de compte entre eux porteurs d’uniformes, des attaques et humiliations des hommes politiques, c’est le tour des hommes de medias. Les agressions contre les hommes de medias témoignent à plus d’un titre la volonté délibérée d’une minorité à enterrer la liberté de la presse et d’expression dans ce pays démocratique.  Quel dommage ! Si une armée fait coup d’Etat pour le redressement de la démocratie et de la restauration de l’Etat, et en fin se retourne sous voile contre des paisibles citoyens. Ceux qui ont en charge la sécurité du Mali ont vendu la peau du loup avant de l’abattre. Il est inutile de provoquer des conflits de poste dans un Etat dont la souveraineté est partagée par un ou des groupes de bandits armés ou de rebelles.
A l’en croire, le Mali est de nos jours à la solde de ces cinq groupes armés qui torturent chacun les citoyens selon ses moyens et ses stratégies. La différence fondamentale est que entre les quatre premiers et le cinquième, réside dans le fait que les premiers agissent au vu et au su de toute la nation et le dernier groupe, des porteurs d’uniformes qui sont nichés entre Bamako et Kati, agissent étant masqués et contre des personnalités qui nuisent à leurs intérêts.
Eut-égard à toutes ces crises, la communauté internationale doit mordicus libérer le peuple en déployant des ressources matérielles et humaines sur le territoire malien.
Seydou  KONE

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