Le coup d’état du 22 mars avait pour but de résoudre définitivement la crise du Nord, mettre le pays sur les rails dans le sens du développement durable. La Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest CEDEAO nous menace à travers des sanctions alors que la rébellion avance dans la prise des régions du Nord .Par conséquent, le pays se trouve entre le marteau et l’enclume.
La Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest CEDEAO menace de gel les avoirs du Mali à la BCEAO et ceux logés dans la Banque Africaine de Développement, BAD. A cela s’ajoute la non reconnaissance de la signature du président du Comité National de Redressement de la Démocratie et la Restauration de l’Etat, CNRDRE, la suspension du Mali à toutes les compétitions sportives de la sous région et l’arrêt de toute coopération du Mali avec les pays côtiers de l’Afrique de l’Ouest.
Ces mesures ont été prises le jeudi passé en Côte d’Ivoire par les membres de la CEDEAO et rentrent en vigueur à partir d’aujourd’hui. Ces mesures de la CEDEAO contre notre pays sont jugées injustes pour tous les maliens, pour la simple raison que les pays membres de la CEDEAO étaient au courant de la situation qui prévaut au Nord de notre pays. Au lieu d’intervenir pour mettre fin à cette crise au moment opportun, ils attendent la complication avec le coup d’état militaire pour se faire entendre. A l’analyse de cette décision d’une manière générale, la défense du général Amadou Toumani TOURE saute à l’œil nue et non celle de l’intégrité et de l’unité du peuple malien. Pourtant, la mauvaise gestion des deniers publics, l’institutionnalisation de la corruption, les crises scolaire et alimentaire dans notre pays ne sont cachées à personne. Il est temps pour les dirigeants africains de soutenir le vrai, aussi de comprendre que les mères patries ne visent que leurs intérêts à travers les dominations politiques. En réalité, la raison du plus fort est toujours la meilleure. Ce proverbe nous rappelle la crise libyenne pendant laquelle la commission africaine proposa pas de solution de sortie de crise, alors que l’Amérique et la France et d’autres pays européens attaquaient la Libye. Dès lors, jusqu’au dernier jour de Mohamar KHADAFI, aucun président africain n’a osé lever le petit doigt pour condamner cet acte.
Le coup d’état militaire du 22 mars a servi d’occasion pour les rebelles du Nord d’avancer dans la prise des régions. A la date d’aujourd’hui, ils se trouvent à Tombouctou et ont déclaré sur Radio France Internationale RFI que le coup d’état ne met pas un terme à leur mouvement. Et ils ont précisé que leur objectif est l’indépendance de la république de l’Azawad.
Le Mali se trouve entre le marteau et l’enclume. La principale question est de savoir à qui faire face en premier lieu? Cette situation a obligé plusieurs groupements et associations dans le pays à faire des regroupements et rencontres pour une sortie de crise. Quant aux religieux, ils demandent aux membres de la CEDEAO leur soutien concret pour mette fin à la crise du Nord avant toute autre décision
Oumar Korkosse