Créer des conditions d’emplois décents au profit du personnel militaire, des anciens combattants, des victimes de guerres ou de conflits, des veuves et orphelins de militaires ainsi qu’aux femmes et jeunes des camps
La mise en place de bonnes conditions de travail et de vie des militaires est un impératif sine qua non de performance pour une une armée. Cela, nul ne l’ignore. C’est à cela que s’attèlent Colonel Assimi Goïta et ses compagnons depuis le 24 mai 2021, date à partir de laquelle ils ont décidé de prendre totalement en main les rênes du pouvoir. Achats d’équipements modernes, formation, construction de structures sanitaires et de logements, prise en charge des orphelins et veuves de militaires, telles sont quelques grands actes à leur compte depuis. A ceux-ci, viennent s’ajouter la création des conditions d’emploi par un programme de formation professionnelle pour le personnel militaire, les anciens combattants, les veuves et orphelins de militaires. C’était vendredi, 1er juillet 2022, à la faveur de la signature d’un document de cadre partenarial pour l’emploi et la formation professionnelle entre le ministère de la Défense et des anciens Combattants et le ministère de l’Entreprenariat national, de l’Emploi et de la Formation professionnelle.
La salle de réunion du ministère de la Défense et des anciens Combattants (MDAC) a abrité la cérémonie de signature du document de cadre partenarial entre le département en charge de la défense et le ministère de l’Entreprenariat national, de l’Emploi et de la Formation professionnelle (MENEFP). C’était en présence des cadres (secrétaires généraux, chefs de cabinets, les conseillers techniques et les directeurs des services) des deux départements. On notait également la présence du Chef d’état-major général des Armées et de l’Inspecteur général des Armées. Cette cérémonie de signature est l’aboutissement d’une approche guidée par la transversalité de l’emploi, qui a vu le ministre Bakary DOUMBIA entreprendre des démarches de construction de partenariats avec les autres départements dans le but de créer un intérêt commun autour du développement des compétences et des opportunités de création d’emplois. Cette démarche vise deux objectifs : construire avec chaque département une démarche commune de création et /ou de renforcement des opportunités d’emploi et parvenir à construire au bout du processus un programme/projet commun de création d’emplois avec l’ensemble des départements. Au cours de cette démarche, 14 départements ont été rencontrés dont le ministère de la Défense et des anciens Combattants avec lequel les résultats ont été visibles et pertinents.
Fruit de rencontres entre les ministres Bakary DOUMBIA et le Colonel Sadio CAMARA et leurs collaborateurs, le document de cadre partenarial pour l’emploi et la formation professionnelle comporte 15 articles repartis entre 3 chapitres. Il s’agira pour les deux départements de réaliser des actions de formation professionnelle pour l’emploi, de créer des conditions d’emplois décents au profit des cibles du MDAC, notamment, le personnel militaire, les anciens combattants, les victimes de guerres ou de conflits, les veuves et les orphelins des militaires ainsi que les femmes et les jeunes des camps. Ainsi, pour sa mise en œuvre, un plan d’action triennal assorti de plan de travail annuel a été adopté par les deux parties et, sous la supervision des secrétaires généraux, un comité de suivi des actions verra le jour très prochainement.
Dans son intervention, le Colonel Sadio Camara, ministre de la Défense et des anciens Combattants, a indiqué que cette initiative traduit l’ambition et la volonté du Gouvernement de transition d’offrir aux jeunes de l’emploi, particulièrement à ceux qui ont choisi le métier des armes. Quant au ministre Bakary DOUMBIA, très heureux de cette signature qui est un début de couronnement des démarches entreprises par son département pour offrir des opportunités d’emploi aux Maliens en général et en particulier au personnel militaire et leur famille. « J’ai été impressionné par la rapidité, l’efficacité et l’ouverture du ministre Camara par rapport à notre démarche », a-t-il souligné avant d’adresser ses vifs remerciements à son collègue de la Défense.
Auparavant, des efforts ont été déployés pour améliorer les conditions de vie des militaires et assimilés
Il s’agit, entre autres, du lancement de la construction de l’hôpital militaire de niveau 4 répondant à toutes les normes internationales et d’un gigantesque projet de construction de 4000 logements (3000 logements pour les FAMAS, 500 logements pour la police nationale, 230 logements pour la protection civile) au profit des forces de défense et de sécurité. Tous ces projets sont financés par le budget national. Le projet de construction de logements concernera 80 camps au total dans 26 villes. Composé de 374 villas officiers, 1852 logements sous-officiers, 1504 logements militaires de rang et 106 infrastructures collectives. « Comme on le dit, on ne peut pas dissocier le droit et le devoir. Nous constatons que les conditions de vie des familles des militaires peuvent beaucoup impacter sur le résultat des opérations. Toutes ces mesures contribuent à la refondation de notre armée, nous devons construire une armée de nos ambitions, une armée qui sera la fierté du peuple malien », a souligné Colonel Assimi Goïta lors de la pose de la première pierre du projet le 20 janvier 2022. Toujours dans le cadre de la célébration du 61ème anniversaire de l’armée, le président de la transition a remis 2,2 milliards F CFA aux veuves des soldats tombés sur le champ de l’honneur.
En outre, lors de la journée commémorative des pupilles de la Nation, samedi 30 octobre 2021, Colonel Assimi GOÏTA a rappelé que l’institution de cette journée participe de la volontédes autorités de la Transition d’impulser un élan de solidarité autour des pupilles dont les parents ont servi la nation au prix de leur vie. Le Président de la Transition a, par ailleurs, rassuré que les sacrifices consentis pour la survie de la Nation ne seront jamais oubliés. C’est pourquoi, a-t-il souligné, dans le cas précis, que la solidarité et la reconnaissance de la Nation envers les serviteurs de la patrie consistent en une prise en charge optimale des pupilles à travers, notamment, l’octroi de cartes de pupille et de carte bancaire. Ce qui constitue un soutien moral et psychologique aux militaires engagés pour la défense de la Nation. Colonel Assimi GOÏTA a rendu hommage aux parents de ces orphelins dont les efforts sont allés jusqu’au sacrifice de leur vie. Il poursuivra que la Nation leur restera redevable et reconnaissante. Il faut noter que les trois cent (300) pupilles ont reçu chacun sur leur compte bancaire cinq cent mille (500 000 FCFA), soit cent mille (100 000 FCFA) par trimestre. En outre,ils ont bénéficié de quatre visites à domicile et trois visites scolaires. Ceux en classe d’examen ont fait l’objet d’un suivi particulier. En plus des trois cent pupilles, le conseil des ministres du vendredi, 20 novembre 2020, a adopté le projet de décret octroyant la qualité de pupilles à deux cent quarante-quatre (244) autres enfants orphelins.
Selon la loi N° 2018-011 du 12 février 2018, il y a deuxcatégories de pupilles : les pupilles de l’Etat et ceux de la Nation. Les pupilles de la Nation sont des enfants orphelins de parents fonctionnaires civils ou militaires morts en service ou lors de catastrophes naturelles reconnues par l’Etat et sans substitut parental. Par contre, les pupilles de l’Etat sont des enfants abandonnés sans substitut parental, nés de parents souffrant de maladie mentale ou condamnés à de lourdes peines de prison. La reconnaissance du statut de pupille se concrétise à la suite d’une procédure en plusieurs étapes, dont l’objectif est de répertorier les enfants éligibles au statut de pupille en République du Mali, par l’attribution d’un numéro d’immatriculation. Les principales étapes de cette procédure sont l’identification de l’enfant, la prise en charge de sa demande, la réception et le traitement des dossiers des orphelins éligibles au statut, la présentation des dossiers en conseil des ministres pour l’octroi du statut par décret et, enfin,l’immatriculation de l’enfant. S’agissant de leur hébergement.
Luc Sidibé et Al-Hassan Ba