Siaka Diakité, Iba N’Diaye, Tiéman Coulibaly, Me Tapo au meeting du FDR : “Aidons ces jeunes militaires à s’affranchir de la pression des récupérateurs”

” Nous devons rester  mobilisés, vigilants et déterminés pour un rétablissement effectif de l’ordre constitutionnel, rassemblés dans une union sacrée pour sauver le Mali, pour sauver notre démocratie chèrement acquise. Aidons ces jeunes militaires à s’affranchir des récupérateurs avides de strapontins “. C’est la substance du message délivré par plusieurs intervenants lors du meeting du Front uni pour la sauvegarde de la démocratie et de la République (FDR) le samedi 21 avril au Palais de la culture Amadou Hampathé Ba.
La grande salle de spectacle du Palais de la culture a refusé du monde lors de ce meeting dans l’après-midi du samedi. La rencontre a enregistré la présence des personnalités arrêtées et relâchées sous des pressions diverses telles que Me Kassoum Tapo, Tiéman Hubert Coulibaly, Ibrahima Dianessy. Soumaïla Cissé lui, a été évacué le vendredi sur la France pour y subir des soins, alors que Modibo Sidibé, dont les sympathisants ont participé à la rencontre, n’était pas présent.
Le meeting est entré dans le vif du sujet avec l’exécution, à l’unisson, de l’hymne national du Mali. C’est le président du FDR, Siaka Diakité qui a ouvert le bal des interventions dans une salle où on pouvait lire des messages comme ” retour à l’ordre constitutionnel, les militaires au front au Nord, non aux arrestations, menaces et intimidations, non au bicéphalisme au sommet de l’Etat “. Pour le leader syndicaliste, il y a lieu d’exprimer sa fierté et ses félicitations aux participants pour la forte mobilisation. Il a rappelé que le Mali est confronté à des menaces terroristes et l’occupation de certaines parties du territoire. Toute chose aggravée par le coup d’Etat du 22 mars 2012. Il a alors salué la résistance des militants face aux menaces et intimidations des putschistes avant d’indiquer que le FDR œuvrera dans le sens du respect de la constitution, de la démocratie. ” Nous refuserons toute usurpation du pouvoir. Nous refuserons que le Mali vive sous les fourches caudines  de ceux qui seront tentés de violer les règles de la démocratie et de la République “. Et Siaka Diakité d’appeler ” ceux qui rêvent d’un strapontin ici et là ” que toutes les forces vives du pays doivent s’occuper de la libération du Nord. “Les armes qui sont utilisées pour intimider les citoyens doivent être utilisées au Nord”.
Le vice-président du FDR, Iba N’Diaye, a fait observer une minute de silence à la mémoire de toutes les victimes militaires et civiles des derniers événements douloureux que le pays a connus tant au Nord qu’à Bamako. Il a ensuite remercié les jeunes (initiateurs de ce meeting) et les femmes du FDR pour leur mobilisation. C’est la preuve, a-t-il souligné en ce qui concerne la mobilisation des jeunes, que la relève de la lutte pour la démocratie et la République est assurée. ” Nous ne faisons que commencer cette lutte. Ce combat est un processus. Il nous faut l’union sacrée de tous les Maliens ; l’union sacrée se fera pour le rétablissement de l’ordre constitutionnel normal, le retour de la paix. Nous invitons même ceux qui ne pensent pas la même chose que nous à nous rejoindre pour le Mali “, a-t-il déclaré. Il a alors lancé un vibrant appel à l’armée, à toute l’armée afin de lancer l’assaut pour la reconquête du Nord.
Iba N’Diaye a appelé également ” notre  CEDEAO ” à intervenir vite, car, a-t-il fait remarquer,  le temps presse. Pour le vice-président du FDR, le Mali a besoin d’un Etat fort, donc des institutions fortes. Ce qui nécessite un soutien populaire au président intérimaire de la République, au Premier ministre, à l’Assemblée nationale. ” Restez mobilisés, restez vigilants. Aidons ces jeunes militaires à s’affranchir de la pression des récupérateurs “. D’autres intervenants dont Me Kassoum Tapo, Tiéman Coulibaly, Me Fatoumata Siré Diakité, Amadou Koïta, Abdoulaye Touré du Conseil national des jeunes du Mali ont encouragé les militants à rester éveillés afin de protester contre toute manœuvre visant à confisquer le pouvoir, à restreindre les libertés publiques, à fuir le devoir d’aller à la reconquête de la partie septentrionale du pays, annexée par des bandits armés.
Signalons que plusieurs responsables politiques tels que Tiébilé Dramé, Pr Oumar Hammadoun Dicko, des responsables de la société civile, des députés, des maires et élus municipaux des 50 partis et 100 associations et regroupements d’associations membres du FDR ont répondu présents à ce meeting.
Bruno D. SEGBEDJI

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