Séries de violations et d’agressions : Notre pays entend user de son droit à la légitime défense

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Notre pays entend user de son droit à la légitime défense, conformément à l’article 51 de la Charte des Nations-Unies face aux  «violations répétitives et fréquentes» de son espace aérien par les forces françaises. Les autorités maliennes ont enregistré une cinquantaine d’actes d’agression et de violation perpétrés par les forces françaises contre la Mali.

L’un des cas les plus récents a été la présence illégale d’un drone des forces françaises, le 20 avril 2022, au-dessus de la base de Gossi, dont le contrôle avait été transféré aux FAMa, le 19 avril 2022. Ledit drone était présent à partir de 1 lh45 évoluant à moyenne altitude, pour espionner de l’armée malienne. Outre l’espionnage, les forces françaises se sont rendues coupables de subversion en publiant des images collectées par leur drone, montrant des civils tués. Des résultats de l’enquête judiciaire menée par les services compétents du Mali, il a été établi que les corps y avaient été disposés bien avant l’arrivée des forces maliennes à Gossi. Cette communication malheureuse avait pour objectif de temir l’image et d’accuser les forces armées maliennes engagées pour la libération de leur territoire, la protection et la sauvegarde de leurs populations éprouvées par une longue crise.

Le 21 avril 2022, une patrouille de Mirage 2000 a survolé à plusieurs reprises, sans coordination préalable, un convoi FAMa en partance pour renforcer le dispositif de l’emprise de Gossi .Cette manceuvre s’inscrivait dans une dynamique d’intimidation de nos forces.

Le 15 juin 2022, l’avion de transport tactique Casa 295 de l’Armée de l’Air du Mali a été harcelé par un aéronef de combat appartenant à la force Barkhane, alors que l’aéronef malien effectuait des rotations entre des aérodromes situés en territoire malien. L’aéronef français inconnu, qui ne s’est jamais annoncé à la radio, a effectué des manceuvres dangereuses autour de l’avion malien, recrues comme des tentatives d’intimidation.

Le 06 aout 2022, la force Barkhane a confirmé dans un communiqué officiel avoir mené des opérations aériennes contre des présumés terroristes dans la zone de Talataye .Cependant, ces opérations unilatérales n’ont pas été coordonnées avec les FAMa.

De plus, dans le secteur de Lemeb, la nuit du 06 au 07 août 2022 vers 03h30 du matin, un hélicoptère a atterri aux environs de forêt de Ougrich au sud de Lerneb et Aratène, cercle de Goundam, région de Tombouctou. L’hélicoptère a embarqué 2 éléments d’Ibrahim Ag Baba, lieutenant d’Abou Talha, chef de l’émirat de Tombouctou pour une destination inconnue.

Le 08 août 2022, à 37 Km de Tessit, un hélicoptère Chinook a survolé des renforts FAMa de Gao en mouvement vers Tessit, dans la direction opposée de progression. Le Chinook, surpris dans ses activités, a subitement repris de l’altitude. Les recoupements du Poste de Commandement Interarmées de Théâtre (PCIAT) Est auprès des partenaires n’ont pas permis de confirmer l’origine de l’aéronef.

Le 08 août 2022 à 12h55, une patrouille des FAMa est sortie de Labbezanga pour rechercher en vain un colis largué par Barkhane à 03 Km Est dudit poste.

Tout au long du processus de transfert aux autorités maliennes de l’aérodrome de Gao et de l’espace aérien du Nord, depuis l’annonce du retrait de Barkhane, les aéronefs militaires maliens ont fait l’objet d’entraves régulières, par des manceuvres retardatrices visant à réduire leur efficacité et à rallonger leurs délais de réaction.

Face à la multiplication de ces actes d’agression contre la souveraineté et l’intégrité territoriale d’un Etat membre des Nations Unies, le gouvernement a publié les communiqués n° 009 et 028 respectivement du 12 janvier et du 26 avril 2022, dont copies figurent en annexe, afin de prendre à témoin l’opinion nationale et internationale. Le Conseil de sécurité en a été également informé indique la correspondance adressée à la à la présidence en exercice chinoise du Conseil de sécurité.

 

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