Selon l’enquête d’opinion réalisée par la Fondation Friedrich Ebert Stiftung (13-20 février) : Un tiers des sondés souhaite la présence des casques bleus au Mali

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Quelle appréciation les Maliens ont de la transformation de la Mission internationale de soutien au Mali (MISMA) en force onusienne d’interposition ? Quelles seront les missions exactes de ces casques bleus sur le sol malien ? Qu’est-ce que les citoyens maliens attendent en général de l’implication de la communauté internationale dans la cadre de la résolution de la crise sécuritaire que traverse le pays ? Faut-il aller à des négociations pour une sortie définitive de la crise ? Avec qui faut-il négocier ? Que négocier ? Ces questions ont été au centre des investigations des enquêteurs de la Fondation Friedrich Ebert Stiftung. Cette enquête d’opinion, dont nous avons commencé l’exploitation depuis le début de la semaine, révèle qu’un tiers des enquêtés, soit 31%, juge positive la présence des casques bleus au Mali. 

Lcasque bleu xa présence des casques bleus au Mali avant la libération des régions Nord

La présence des casques bleus au Mali, avant la libération totale des régions du Nord, ne fait pas du tout l’unanimité chez les personnes enquêtées. En fait, l’opinion est plutôt partagée. Presque un tiers des enquêtés (31%) juge cette présence positive, contre 34% qui la considère négative et 30% sont sans opinion. La proportion de ceux qui désapprouvent cette présence des casques bleus est plus élevée chez les hommes (49%) que chez les femmes (19%), tandis que le poids de ces dernières est davantage élevé chez les sans opinion.

Quel rôle ces casques bleus doivent jouer ?

Pour la grande majorité des partisans de l’intervention onusienne au Mali, les rôles attendus de ces derniers sont primo, d’aider à restaurer la paix et la sécurité dans tout le pays (68%), secundo, aider à restaurer la paix et la sécurité dans les zones libérées du Nord (60%), tertio, protéger les frontières du Mali contre les groupes jihadistes et indépendantistes (42%), enfin aider l’armée et les troupes africaines à libérer les zones occupées.

Il faut signaler que même après la libération totale des régions du Nord, l’idée d’une présence des casques bleus au Mali n’est pas très appréciée des enquêtés. Presque un citoyen sur cinq (19%) juge cette présence positive, contre 45% qui la considèrent négative. Ils sont 32% à ne pas avoir d’opinion là-dessus. Quelles sont les attentes des Maliens par rapport à la communauté  internationale ?

Selon l’enquête de la Fondation Friedrich Ebert Stiftung, ces attentes sont multiples. Pour plus de deux sur trois enquêtés (68%) l’attente principale est d’aider à lutter contre le terrorisme. Environ la moitié des citoyens attend l’aide à la protection des frontières (54%), l’aide à l’armée pour la libération entière du Nord (51%), le renforcement de l’armée (” aider l’armée à devenir plus forte ” (46%), la reprise de la coopération économique (45%). L’organisation de bonnes élections et la neutralisation politique du MNLA sont citées par environ 30% des enquêtés.

Quid des négociations pour la paix au Nord ?

Les enquêteurs ont mis l’accent sur des questions comme ” A quel moment négocier ? Avec qui négocier ? Qui serait le négociateur ? Quelle composition pour la commission nationale de négociation ? Quel sera le rôle de l’Etat dans les négociations ? Sur quoi négocier ? Quels sont les critères de participation au dialogue entre les communautés du Nord ?… “. Plus des deux tiers des personnes enquêtées (68%) sont contre des négociations pour la paix au Nord du Mali et préconisent plutôt l’usage de la force. Environ 30% sont en faveur de la négociation ; 28% préconisent que celles-ci soient conduites après la libération totale des régions du Nord et 2% avant cette libération sans différence significative entre les hommes et les femmes. Les partisans de l’usage de la force représentaient 55% de la population en novembre 2012 contre 34% qui étaient favorables à la négociation.

Par ailleurs, les partisans de la négociation, les acteurs avec lesquels cette négociation doit être faite sont en premier lieu les représentants des communautés du Nord (72%) qui disposent d’une autorité morale (chefs coutumiers, responsables religieux, chefs de fraction), et en second lieu (37,3%) avec les élus de ces régions (députés, conseillers nationaux, conseillers communaux, etc).

Les partisans de la négociation avec les mouvements armés, jihadistes ou politiques, sont nettement minoritaires (environ 18% des partisans de la négociation) alors qu’ils étaient largement majoritaires au sondage (réalisé par la même Fondation Friedrich Ebert Stiftung) en novembre 2012 (71%) dont 43% pour des négociations avec Ançar Dine et 28% avec le MNLA.

Il faut signaler que la grande majorité des partisans de la négociation (69%) déclarent ne pas savoir qui pourrait être le négociateur pour le retour de la paix au Nord. Pour la petite minorité qui a indiqué une préférence, le Gouvernement malien directement arrive en première position (11% des partisans de la négociation, suivi d’un (autre que le Burkina Faso) représentant de la CEDEAO.

Quid de la composition de la commission nationale aux négociations ?

La feuille de route du Gouvernement prévoit la mise en place d’une commission nationale aux négociations pour le retour de la paix au Nord sans spécifier sa composition.

Selon les résultats du sondage cette commission devrait être composée : en premier lieu, des représentants des différentes communautés du Nord (67%), de l’administration et des ressortissants du Nord (54%) ; en second lieu, des représentants de la société civile (37%), des forces armées et de sécurité (33%) et de l’Assemblée nationale (31%).

 

Bruno D SEGBEDJI

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6 COMMENTAIRES

  1. Cela fait un tiers de débilités qui s’aveuglent encore sur le caractère criminel de ses touristes armés de l’ONU devenue cannibale à l’indépendance des peuples.

  2. Pourquoi les casques bleus?Aucun bon malien ne souhaite l’arrivé de cette chose dans le pays car nous savons de quoi il s’agit et voyons ce qui s’est passé au soudan.

  3. 1/3 est pour et si on travaille avec l’idée de la majorité on ne tombera pas dans la même situation comme ATT

  4. ❗ LES STATISTIQUES DE JE NE SAIS OU, DE LA MANIPULATION BRIGANDE, DU LAVAGE DE CERVELLES, LA PREPARATION DU GENOCIDE, ET DES COUPS BAS, CHERS MALIENS ET MALIENNES, DEMANDEZ LES CASQUES VERTES AFRICAINES MIEUX VAUT AUX CASQUES BLEUS DE L’ONU UNE ORGANISATION INSTRUMENTALISEE AUX SERVICES DES INTERETS INTERNATIONAUX TOUJOURS CONTRE LES INTERETS NATIONAUX, FAITES LA PART DES CHOSES ❗

    😳 IMAGINEZ QUI A ARME LE MNLA ET QUI POURRAIT ETRE ENTRAIN DE REARMER LES REBELLES TOUAREGS A KIDAL ET LES RENFORCER PAR LE TEMPS DERRIERE UN CORDON BLEU INFRANCHISSABLES AUX FORCES MALIENNES ❗

  5. les gens du Nord sont en majorité pour l’ONU , à Bamako l’armée et les politiciens sont contre !! devinez pourquoi ?? 🙄 🙄
    L’ONU est necessaire pour eviter tout risque de guerre civile ,ce qui vous pend au nez 👿

  6. TANT QUE L’ARMEE MALIENNE NE SERA PAS PRESENTE A KIDAL COMME A GAO ET TOMBOUCTOOU,NOUS ASSISTERONS A LA DIVISION PAR LA PRESENCE DE CETTE FORCE D’INTERPOSITION POUR QUOI FAIRE? LE MNLA DOIT ETRE DESARME AVANT TOUTE CHOSE ET LES CRIMINELS DE GUERRE DOIVENT REPONDRE DEVANT LES JURIDICTIONS.
    LA LECON DES CASQUES BLEU NOUS LA CONNAISSONS AU CONGO!!!ILS PEUVENT RIEN FAIRE. REGARDEZ DEJA LES FORCES AFRICAINES A SAN, MARKALA ? BANAMBA?
    c4EST AU DELA DE GAO QUE NOUS AVONS BESOIN DES AMIS AVEC BIEN SUR LA PRESNCE EN FORCE DES SOLDATS MALIENS.

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