Les Accords de défense militaire entre la France et le Mali étaient au centre d’une conférence débat le 1er février dernier à Bamako. C’était organisé par le Réseau Citoyenneté et Co-Entreprenariat JOKO ni MAAYA. Pour le conférencier Dr Abdoulaye NIANG, lesdits Accords sont légitimes.
Que peut devenir un pays sans sécurité ? La réponse à cette question se trouvait au cœur d’une conférence débat, œuvre du Réseau Citoyenneté et Co-partenariat JOKO NI MAAYA. C’est une Association qui fait de la formation citoyenne son cheval de bataille. C’est que la sécurité nationale est l’affaire de tous les fils du pays.
Il s’agissait en effet, de la deuxième conférence mensuelle du Réseau, sur la stratégie de sécurité liée au système de défense Nationale. Le conférencier principal était le Directeur exécutif du centre Senè, Abdoulaye Niang, Ph.D.
Cette 2ème conférence avait pour objectif essentiel d’éclairer davantage la lanterne des uns et des autres sur la controverse générée suite au débat amorcé depuis la 1ère conférence organisée le 11 janvier dernier sur l’accord de défense militaire entre la France et le Mali.
Le conférencier a tout d’abord apprécié à sa juste valeur la volonté de la France qui prétend formaliser le droit d’intervention à partir du Mali. Pour lui, cet Accord militaire respire à pleins poumons la légitimité.
Et pour cause ? Une légitimité qu’il a expliquée par le fait que le Mali sert de base aux co-entreprises énergétiques d’Arlit et d’In Amenas en Algérie qui sont des sources incontestables d’instabilité institutionnelle pour la France. On se souvient des attaques violentes de 2012 qui se sont déroulées dans cette dernière localité.
Le plan de Défense Nationale pour la période 2013-2014 est un plan d’émergence du Mali comme un Etat plus responsable, capable de réponses en mesure et programmes de stimulation du développement économique et social. C’est la raison pour laquelle, « le Président Ibrahim Boubacar Keita peut offrir au Mali cette opportunité non seulement de sortir de sa situation, mais aussi de servir de base pour l’Afrique pour émerger comme une Union d’Etats plus responsables, comptables et capables de réponses », a affirmé M. NIANG.
Selon l’orateur principal du jour, les parties prenantes à la relance de la croissance économique doivent adhérer à la vision de la globalisation et du Co-entreprenariat.Toutes choses qui mènent à plus de stabilité, de paix et de sécurité.
Pour ce qui concerne la formule de défense militaire donnant naissance au Co-entreprenariat sécuritaire du Sahara (COESS) basé à Tessalit, à la loupe du conférencier, elle apparait la plus efficace pour la lutte contre l’extrémisme.
Un pays sans sécurité est un champ de ruine. Aujourd’hui, il est évident qu’aucun pays ne peut combattre seul le terrorisme qui fait des ravages à travers le monde. Nous sommes dans une communauté de destin. Les Accords de défense militaire avec la France peuvent être un couteau à double tranchant. Mieux vaut ne pas vivre en vase clos que de livrer son peuple a la boucherie.
B.COULIBALY