De la même manière que la fièvre électorale s’empare des uns et des autres c’est de cette même manière que certaines menaces planent sur non seulement le bon déroulement des élections et de la publication de ses résultats. Pour preuve, dans les camps militaires, les tendances et les prises de positions sont de nature de nos jours qu’il sied de prendre le taureau par les cornes, pardon les bidasses par les galons.
10Rarement au Mali, une élection n’a suscité autant de passion comme telle est le cas actuellement. A moins de vingt jours du scrutin, certains ont fini déjà à désigner le vainqueur. Par la force des choses, un exercice aussi important comme une élection présidentielle est devenue un jeu de PMU-Mali.
Chacun au gré de son choix marque sur son calepin, pas les favoris et les secondes chances, mais le vainqueur et les vaincus. Et on n’hésite pas à dire que le pays sera à feu et à sang si son choix n’est pas élu. Face à de telles atmosphères, la sensibilisation et la moralisation devront être de mise à tous les niveaux. C’est pourquoi, il faut saluer la démarche du Ministre de la sécurité et de la protection civile, Général Tienfing Konaté. Qui, à travers une conférence publique, animée par le Délégué général aux élections, Général Chiaka Sangaré, a tenu à exposer aux forces de sécurité leurs rôles en période électorale. C’était la semaine dernière. Avec la participation de toute la hiérarchie de la police, de la gendarmerie nationale et de la protection civile. Comme disait le conférencier, la mission des forces de sécurité consiste en premier lieu à sécuriser le bon déroulement de toutes les étapes du processus électoral. Dans la même foulée, les organisateurs des élections, notamment le ministère de l’administration territoriale et des collectivités décentralisées doivent emboiter le pas au Ministère de la sécurité et de la Protection civile. Cela, pour étendre la communication au niveau des différentes garnisons afin d’inviter les forces armées à prendre leur distance avec les tendances politiques. Qui ne sont pas dans la plupart des cas des réalités fiables et pérennes.
Quand certains candidats troublent le jeu !
Il faut le reconnaître, certains candidats en course sont en train de faire de leur programme un miroir aux alouettes devant les militaires. Ils jurent la main sur le cœur d’être en mesure de résoudre tous les problèmes de notre armée. Partant, le terrain favori de nos candidats est devenu les garnisons, les camps et les cités des militaires. Les opérations de charme et les promesses miraculeuses se multiplient à l’endroit des hommes de rang.
Par la force des choses, de nombreux observateurs de la scène politique malienne ont perdu leur latin, la tête avec. Il n’y a aucune lisibilité dans ses nouvelles actions de nos politicards. Tenez, depuis l’ouverture de la campagne, ils sont nombreux à chouchouter les militaires par des offrandes de toutes natures. Comme si la soldatesque constitue désormais le principal palier à franchir pour monter à Koulouba. Le jeu en vaut la chandelle, en raison de la démonstration de force dont les hommes en uniforme ont fait preuve récemment. Notamment dans la démission forcée du premier ministre de ‘’pleins pouvoirs’’, CMD. Dans cette hypothèse, il ressort que les protagonistes concernés agissent seulement en faveur des militaires par peur et non par conviction. Celle de résoudre convenablement les problèmes de notre armée nationale. Dans ce cas, il revient aux agents des forces armées et de sécurité de ne pas prendre pour argent comptant toutes les promesses qui fusent de la bouche des hommes politiques. Et surtout, à ne pas commettre l’erreur d’extérioriser leur coloration politique. Certes, les événements récents ont permis de mettre sur la place publique les conditions lamentables de nos forces armées et de sécurité, mais à croire qu’un candidat, soit le seul à avoir une potion magique pour résoudre tous ces problèmes, dès son élection, peut conduire à la déception.
En somme, il revient donc à nos braves soldats de faire la part des choses, surtout que dans notre pays, l’histoire politique a prouvé que nos dirigeants les plus populaires, une fois au pouvoir, ont eu du mal à gérer leur popularité. Et du coup, ils ont relégué au second plan, les questions les plus essentielles, comme la prise en compte de la mise à condition de notre armée nationale. Le reste est connu de tous.
Aux pouvoirs publics d’accentuer la sensibilisation auprès des corps habillés afin que leur devoir militaire soit couronné par leur devoir civique (le respect du vote), et non le contraire.
Aux candidats en course d’éviter à notre pays le scénario ivoirien. Le vin est ainsi tiré, il ne reste qu’à le…
Moustapha Diawara
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