IBK ne peut, en aucun cas, donner aux Maliens le sentiment qu’au nom de la paix et de la réconciliation, il encourage l’impunité.
Alors qu’il se retrouve en pleine tourmente judiciaire du fait d’ « actes de torture, meurtres et disparition de corps », le général Amadou Sanogo découvre cette vérité cruelle si chère au grand écrivain russe Léon Tolstoï : « Il n’y a pas de crime que l’on ne puisse accomplir en s’estimant irréprochable ». En effet, la justice malienne a été contrainte d’émettre contre lui « un mandat d’amener », suite à son refus de répondre aux multiples convocations du juge Yaya Karambé. Sanogo a vraiment du souci à se faire, car rien ne semble arrêter la machine judiciaire malienne, soucieuse de lui faire comprendre que, dans le Mali démocratique, selon les propres termes du juge Karambé, « nul n’est au dessus de la loi ».
Au temps de sa pseudo-splendeur politique, ce capitaine n’hésitait pas à se comparer au Général de Gaulle, « un vrai Général ». Rappelons qu’après le coup d’Etat perpétré contre Amadou Toumani Touré (ATT), le 22 mars 2012, par Sanogo et le corps des « Bérets verts », suivi d’ « une tentative de contrecoup d’Etat » par le corps des « Bérets rouges », le capitaine de Kati aurait commis, selon les témoignages de ses propres compagnons, des actes de tortures et divers crimes injustifiables. Depuis hier, le capitaine devenu vertigineusement « général », à sa propre demande (en vue de satisfaire ses pulsions et délires mégalomaniaques que procure l’ivresse du pouvoir), est rattrapé par l’histoire.
Au temps de sa pseudo-splendeur politique, ce capitaine n’hésitait pas à se comparer au Général de Gaulle, « un vrai Général ». Qu’il ait donc voulu être coûte que coûte Général lui aussi, n’est donc pas un fruit du hasard. Cela dit, à l’heure où il comparaît devant la Justice malienne, il est bon et utile de rappeler à Sanogo que, contrairement à De Gaulle, il n’a eu ni l’intelligence, ni l’esprit de sacrifice, encore moins la volonté pour chasser l’occupant djihadiste de son pays. En d’autres termes, il s’est montré congénitalement incapable de sauvegarder l’intégrité territoriale et l’indépendance du Mali. Au contraire, avec son coup d’Etat totalement insensé (à quelques mois seulement de la fin du mandat du président ATT), il a facilité la tâche à l’occupant djihadiste. Et, durant toute l’opération Serval, il ne s’est nullement illustré par des actes de bravoure dignes de figurer dans les annales militaires du Mali. En vérité, le « Lion » de Kati n’était qu’un tigre en papier.
Avec la comparution de Sanogo devant la Justice malienne, certaines voix accusent IBK de trahison, d’ingratitude et de cynisme envers ce capitaine qui affichait fièrement son effigie à Kati durant la compagne présidentielle. Mais depuis quand, l’amitié, la fraternité, sont-elles des « vertus en politique » ? Bien sûr, on éprouve de la pitié, à l’heure actuelle, pour ce « Général », au moment où il est en décadence. Et, Sanogo, en tant que citoyen malien, a droit au respect.
Si, pour le Mali d’IBK, la vraie finalité politique reste « la réconciliation » et la « paix », cet espoir doit d’abord emprunter la voie longue de la « justice »
Mais il ne peut méconnaître sa propre part de responsabilité morale et politique dans les évènements douloureux qui ont ébranlé la nation malienne. Si, pour le Mali d’IBK, la vraie finalité politique reste « la réconciliation » et la « paix », cet espoir doit d’abord emprunter la voie longue de la « justice ».
Désormais, aucun Malien ne doit perdre la protection de « la loi civile », et se trouver à la merci de n’importe quel aventurier, de n’importe quel imposteur mégalomaniaque.
Et, seule une bonne et sage décision de justice peut aider ce « Général » en déroute, à devenir un homme meilleur, un républicain, au-delà des rancunes, des intérêts particuliers et des calculs politiciens. IBK ne peut, en aucun cas, donner aux Maliens le sentiment qu’au nom de la paix et de la réconciliation, il encourage l’impunité.
Quant à Sanogo, il connaît actuellement une extrême solitude, découvre la réalité amère, dure, cruelle et impitoyable de la vie historique, ainsi que de la vie politique. Gloire, misère et décadence d’un Général quatre étoiles !
Une leçon strictement malienne ? Non Tout simplement, une tragédie humaine à forte saveur biblique et romanesque.
Toutefois, il y a des questions majeures dont on ne peut faire l’économie : quelles conséquences ce procès aura-t-il sur la cohésion de l’armée dont on sait qu’elle est traversée par une ligne de fractures entre bérets rouges et bérets verts ?
Le moment choisi pour le procès est-il opportun ? Une question qui semble d’autant plus justifiée que le combat contre les djihadistes et des groupes armés Touaregs est loin d’être totalement gagné.
Enfin, il faut souhaiter que l’assignation en justice de Sanogo n’amène les dictateurs du continent à se frotter les mains avec l’assurance que plus jamais il n’y aura de coup d’Etat en Afrique et que la mal gouvernance et les tripatouillages de Constitution peuvent continuer leur petit bonhomme de chemin.
YATTARA
L’arrestation de Sanogo n’est qu’une manœuvre de diversion. IBK et son gouvernement espèrent faire oublier aux Maliens les affronts qui leur sont infligés par le MNLA and CO et leur mentor la FRANCE.
Depuis le début de cette opération, à chaque fois que les Maliens commencent à s’impatienter, on trouve une astuce ou des subterfuges pour les distraire. La première fois c’était les fameux combats qui ont conduit l’armée jusqu’à Anéfis. La seconde fois ce fut la libération en apparence de la ville de Kidal qui continue d’être encerclé par le MNLA avec à sa tête le colonel Malien FAGAGA qui est sorti de Kidal avec armes et bagages au vu et au su de la force SERVAL et de la MINUSMA. Et maintenant on arrête Sanogo ( qui le mérite d’ailleurs ) pour faire oublier l’affront subi par le premier ministre à Kidal !
Ces différentes manœuvres ne sont pas nouveaux pour les Maliens ! C’était le mode de gouvernance sous Alpha Oumar Konaré, avec IBK comme premier ministre, et tout cela était orchestré par le même Soumeylou Boubeye Maïga, tout puissant directeur de la sécurité d’Etat à l’époque.
IBK, prend-il la mesure réelle de la situation dans son pays ?
Se rend-il compte que le pays est sur une poudrière ? J’espère pour mon pays qu’ALLAH entendra nos prières et nous évitera ce bain de sang qui pointe. AMEN !
je supporte sanogo et je supportera toujour vive le coup d’Etat ou est le criminel mnla pour quoi Amnesty international ne arrete pas les groupes criminels mnla le debut de la geurre contre le mali mnla criminel a excutes 94 soldats maliens ou est la justice
Bonne analyse King. Sanogo devrait répondre de son coup d’état débile aussi
Le Gl SANOGO est conscient de l’enjeu, il fait honneur au Grand Peuple du Mali. Nous le soutenons et le défendrons.
Le Gl Sanogo sera blanchi comme neige et libéré. C’est un militaire, la mort ne lui fait pas peur à fortiori la prison, il reviendra au pouvoir vous verrez.
Le capitole est proche de la roche tarpéienne.
Seul le bon Dieu connait la vérité dans cette affaire. Crayons le bon Dieu car sa justice peut longtemps attendre. La vérité est la position de faiblesse de Sanogo. La vérité est , qu’il y a eu mort d’hommes. La vérité est d’appeler les acteurs à dire la vérité pour le bien de leurs postérités et la paix de leur conscience. Etre avec sa conscience n’a pas de prix. Pensons aux veuves , aux orphelins , aux parents des victimes sur lesquels reposeront les charges des défunts militaires que civils.
Tout cela est la faute au capitaine Sanogo . Il est présumé innocent avant d’être condamné par un Tribunal. S’il avait répondu à la convocation du juge comme tout justiciable, cette affaire n’aurait pas tout ce buzz. Il a jouer au caïd et il a perdu lamentablement . Quant on confond mégalomanie à l’intelligence on tombe bas. Bienvenue mon général à la case justice.
c’est bien de repondre a l’appel de la justice mais c’est encore meilleur de faire toute la lumiere sur les evenements plus que troubles de mars et avril pour sauver sa dignité s’il en a une et reconcilier le peuple malien avec lui même afin que desormais l’essentiel de l’effort national soit consacré aux causes nobles pour l’epanouissement du Mali.
Merci d’avoir respecté le règlement intérieur du pays mon GÉNÉRAL ne manqué pas le jours,car rien ne peut changé la peau du nègre, la vérité on le case pas la vérité même si on coupe ton langue mourir avec la vérité, ne faut pas avoir peur de la justice.nul n’est au dessous de la loi.Commence par choie même. Nous vous aimons tous. VIVE le MALI! VIVE la justice MALIENNE!VIVE la PAIX G Vous le remercie.
“Bien sûr, on éprouve de la pitié, à l’heure actuelle, pour ce « Général », au moment où il est en décadence”
AH BON???? DE LA PITIE??? 😯 😯 😯 😯 😯 😯 😯 😯 😯
A part quelques crétins bas de plafond ou quelques militants nés avec le cerveau en option, le peuple Malien dans son ECRASANTE MAJORITE éprouve surtout de la pitié pour:
– Les veuves, les mamans, et les orphelins de ces malheureux soldats menottés torturés et exécutés par des poules mouillées!
– Les journalistes sans armes qui ont été enlevés de nuit et sauvagement tabassés par les milices du macaques!
– Les malheureux automobilistes tués par ces crétins à des soi-disant “postes de contrôle” dans bamako!…
Ce fuyard-pilleur-assassin couvert de millions suscite la pitié de QUI? 😯 😯 😯 😯
Haya suscite de la pitié à IBK qui l’a longtemps protégé et pour cause! Est-ce de la pitié ou de la crainte de se voir complètement nu et découvert par ce voyou avec qui il a passé un marché! C’est bien fait pour Haya et tant pis pour celui qui l’a protégé contre le Mali
sgoumbo
” ou de la crainte de se voir complètement nu et découvert par ce voyou avec qui il a passé un marché!”
Exact! Mais c’était stupide de sa part, parce que dès que HRW et CPI ont tourné leurs projecteurs sur Kati, il ne pouvait plus le protéger bien longtemps!
Tout ce qu’à gagné IBK en persistant bêtement dans cette voie, c’est de rendre EVIDENTE sa complicité avec sanogo aux yeux du monde entier, et tout ça pour arriver au finish au même résultat, à savoir: Sanogo devant la justice!
L’art 16 de la loi 95 042 du 20 avril 1995 stipule: en temps de paix comme en temps de guerre, les juridictions militaires sont compétentes pour instruire et juger les infractions de droit commun commises par les militaires dans le service, les casernes, quartiers, dépôts, à bord d’un navire ou un aéronef, tout engin ou tout autre établissement militaire ou pendant qu’ils se trouvent en bivouac ou en stationnement.
Pendant les mêmes périodes, elles connaissent également des infractions spécifiquement militaires.
Art 17: Sont justifiables des juridictions militaires:
-les Officiers, sous officier, militaires du rang, des armées et service en activité au Mali ou à l’étranger; etc……..
Pourquoi cette Loi dort-elle dans les tireurs pendant que l’Etat alloue un budget à la Direction de la Justice militaire?
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