Il y a une semaine se tenait une marche sur la primature par des centaines de journalistes, des professionnels de médias publics et privés, des personnalités politiques et associations de la société civile, dans les propos de donner carrière à un désaveu vis-à-vis de la terreur que subissent (ou commencent à subir) les journalistes.
En seulement trois mois, le bilan fait état de cinq interpellations de journaliste dont deux ont été cruellement malmenés par des hommes dits encagoulés. Pour des raisons de périodicité nous n’avions pu, suite à l’agression du Doyen Saouti Haïdara, exprimer notre désolation. Aujourd’hui, nous venons à la charge et bien sur avec ‘’nos cagoules’’ comme ‘’nos amis’’. Comme bon nombre de nos confrères, il y a bien longtemps que l’on craignait que toutes ces interpellations de mauvaise aloi, ces écoutes téléphoniques à vocation d’espionnage, ces appels anonymes que reçoivent les journalistes, ne débouchent sur un drame de cette sorte qu’aucun communiqué, fut-il celui du gouvernement ou de n’importe quelle autre personne ne saurait excuser. D’ailleurs, comme chacun a pu le constater, le communiqué du gouvernement après ces évènements, n’a vraiment rien de remarquable, hormis le fait qu’il vient tout simplement confirmer son talent dans l’art de déballer des communiqués au hasard des situations. A ce sujet, il serait de bonne guerre de signifier au P.M de mettre un manche à son balai, pour la bonne et simple raison qu’il donne l’impression pénible d’être à plat ventre devant ‘’des hommes’’ qui ne cessent de se comporter comme le charbonnier est maitre chez soi !
De fait, et nous l’avons écrit au lendemain de l’agression du président par intérim, quand le racisme anti-journalistes et politiques foisonnent dans une démocratie, aussi fragile comme la notre, c’est qu’il y a problème. Et quand presque tous les citoyens d’un pays éprouvent une profonde inquiétude pour leur propre sécurité, c’est qu’il y a un autre problème. Ou dans une nation dans laquelle le Président de la République n’a pu être épargné, c’est qu’il y a péril dans la demeure pour ne pas dire ‘’Bê bi babolo’’. Comme pour dire aujourd’hui, qu’ATT l’avait pourtant dit depuis fort longtemps. Pathétique gouvernement qui, pour le moment et malheureusement pour nous autres, n’a pu se faire remarquer qu’à travers sa capacité à nommer et « pondre » des communiqués. Pathétique gouvernement qui, depuis qu’il est mis sur pied, tarde à déclencher une action pour la reconquête du Nord où les populations baignent dans l’isolement. Et enfin, pourquoi pas, pathétique président dont le séjour à Paris a, pour réchauffer un de nos anciens articles « pris une connotation plus politique que sanitaire ».
Aussi faut-il relever que ce racisme anti-journaliste qui fait désormais partie de l’univers de la sécurité d’Etat, n’a par ailleurs pour but que de détourner les esprits de ce qui est la principale préoccupation du moment : la reconquête du Nord. Car chacun sait, sur ce sujet la presse constitue pour le gouvernement et l’armée une espèce de lobby à qui il était nécessaire de rogner les ailes. Mais malheureusement, cinquante fois malheureusement, cela reviendrait à jeter la pierre au soleil ! Car les agressions, les menaces ne sont en réalité que le piment du métier de journaliste. Mieux ces agressions ont rapproché les journalistes, tout en les permettant de comprendre qu’ils sont liés par une communauté de destin plus sacrée que les déchirures internes auxquelles ils se livrent à l’interne et ôtant à la profession la puissance qui est la sienne…trêve de bavardage (l’heure n’est pas au procès des journalistes, mais des ‘’fameux hommes encagoulés’’ et d’un gouvernement spécialiste ‘’aux abonnés absents’’).
Certes le gouvernement a demandé pardon (sérieux), et promis d’ouvrir une enquête pour « découvrir les fesses » des auteurs de ces agressions contre les journalistes. Reste maintenant à voir le jour ou cette justice, qui doit rendre justice, interpellera les auteurs de ces actes dans la mesure où elle-même fait des injustices en refusant de rendre souvent justice. Or, que vaut un pardon sans justice ? Alors donc, le gouvernement C.M.D a désormais l’obligation irrétrécissable de faire la lumière sur cette situation. Sinon il permettra au « si tu portes plainte, on va te tuer et il n’y aura rien» ou encore au «si tu lèves ta tête, je te tue, c’est vous qui semez la pagaille dans ce pays » d’être réconforté et renforcé. Ce qui ne va arranger rien ni personne. Au fait, et si on zappait sur les journalistes pour enlever enfin nos cagoules contre les islamistes d’Ansardine, du Mujuao, d’Aqmi et autres salades qui sont en réalité les vrais ennemis. Car la libération de cette nation repose entre vos mains et les journalistes, mieux que quiconque, savent que vous relèverez ce défi et vous soutiendront jusqu’au bout. Stoppons les agressions physiques et autres formes de violence… Et foutons plutôt ensemble dehors les bandits armés de nos frontières. Vibrant hommage à tous les journalistes, même les plus déméritants, et surtout à cette majorité militaire silencieuse qui au fond d’elle-même est consciente du rôle joué par la presse et cautionne avec la dernière énergie ces atteintes graves à la liberté d’expression.
F MAIGA
Mon cher Bilaly! de quelle presse parles tu? tu ne me diras pas que tu es entrain de faire les éloges de la presse malienne? une presse pourrie et nulle, qui ne fait du bien à personne! les écrits de la presse malienne sont plus mortels que les chars d’ansardine et autres terroriste au nord! la presse malienne est au mains des politiciens pour détruire, jamais pour construire!
Les journalistes ont leur part de responsabilité dans ce qui se passe aujourd’hui au MALI. Vous avez tous assisté à la destruction à petit feu du pays, sans oser dennoncer la façon de gerer du président et ses alliés (les partis politiques). Maintenant vous voulez joué à la victime? HONTE A VOUS!!! ET FAITES TRES ATTENTION A L’USAGE DES MOTS!
Médiocre comme titre et commentaire. Quant on parle de racisme = discrimination basée sur la race. Ce à quoi vous faites allusion s’appelle la discrimination envers les journalistes. Tout simplement. On ne peut pas parler de racisme anti journaliste. Pour un journaliste, c’est pas fort. Et ça induit bcp de gens en erreur.
Un des problèmes du Mali c’est “L’à peu près” dans tous les domaines. Ce qui explique en grande partie là où on rendu présentement
Vive le Mali
Honte, si vous aviez commencé depuis lors, cela n’allais pas eu lieu. nos sincères communicateurs ont été enlevés et frappés, vous étiez tous la ( maison de la presse et semblable opportuniste). on en a assez de vos mascarades.
Tres bon commentaire mais soyez sur d’une chose si le mali doit etre liberé ce ne serai pas ces bandes encagoulés qui le feront. Peureux, lache et sans vergogne ils demontrent à travers leurs actes toutes leures incapacités à faire face à l’enemie. Nous comprenons maintenant pourquoi Alpha Oumar Konaré et ATT ont preferé signer des accords plutot que d’eradiquer le mal de la rebelion. Mais qu’ils sachent q’avec ou sans eux le mali sera liberé et que un jour ilS repondront de leurs actes devant une juridiction. je vous soutient à cent pour cent car vous (presse) etes et reste la seule dignite du mali à ce jour. courage et vive le mali eternel.
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