Rumeurs de guerre entre militaires : Les Bamakois se terrent chez eux

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 Commerces, banques, administrations publique et privée ont tous fermé hier aux environs de 10 h. En cause une rumeur annonçant la reprise des hostilités entre bérets verts et rouges entamées le 30 avril 2012 pour le contrôle de la ville de Bamako.

 Mercredi, vers les coups de 9 h du matin, des rumeurs annonçaient que face au risque d’une reprise des affrontements entre les deux corps de l’armée qui se disputent le contrôle des points névralgiques de la capitale depuis lundi soir, certains chefs de département n’avaient pas hésité à libérer leurs agents. Une situation qui a sans doute créé la panique chez les populations et qui a entrainé des mouvements massifs dans tous les sens, occasionnant des embouteillages inextricables.

Les commerces, les banques et les autres établissements publics et privés ont emboité le pas. Tout le monde a donc fermé boutique et rentré à la maison pour se mettre à l’écoute. Vers 11 h, les grands axes étaient presque déserts. A l’Université, on signalait des manifestations hostiles suite à la rumeur d’assassinat du secrétaire général du bureau de coordination, Hammadoun Traoré, lequel aurait succombé à ses blessures par suite d’une fusillade la veille au campus.

Pendant ce temps, d’autres faisaient part de coups de fusil qui retentissaient à l’ACI-2000 et à Djicoroni-Para où se trouve le 33e Régiment des commandos parachutistes, communément appelés bérets rouges, lesquels sont accusés d’être à l’origine de la tentative de contrecoup d’Etat en collaboration avec des mercenaires venus de l’étranger. Autant de rumeurs qui ont malmené la ville jusqu’à l’intervention du chef de gouvernement sur les ondes de l’ORTM vers 14 h 30.

Le Premier ministre Cheick Modibo Diarra est apparu à la télé pour inviter la population à la sérénité. Il a démenti toutes les rumeurs ci-dessus évoquées avant d’instruire les travailleurs à reprendre leur boulot dès ce matin. Cependant, il a demandé aux scolaires de rester chez eux jusqu’à ce que les conditions soient favorables à une reprise des cours, le temps pour son gouvernement de travailler à faire revenir la paix et la quiétude en milieux scolaire et universitaire.

Pour Cheick Modibo Diarra, qui n’a pas défini l’identité des fauteurs de troubles, tous ces actes visent à déstabiliser le pays, à porter un coup sacré au processus de normalisation dans lequel notre pays est engagé. Somme toute, des apatrides qui ont les mêmes motivations que ces autres bandits armés qui foisonnent au Nord-Mali. Le PM les a mis en garde en signifiant que leur projet ne marchera pas.

Abdoulaye Diakité

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