Dans le cadre de la sécurisation des villes reconquises après l’offensive militaire lancée contre les groupes armés, les troupes maliennes et leurs alliés français et africains découvrent au fur et à mesure d’importantes quantités d’engins explosifs laissés par ces derniers dans leur fuite. Si certains ont pu être explosés par les islamistes d’autres par contre ne l’ont pas été. Des bombes artisanales de 150 et 250 kg ont été découvertes à Konna entre le 1er et le 5 février et une bombe artisanale de 600 kg a été récemment découverte à Gao ainsi que des roquettes dans la ville de Diabaly. A cela s’ajoutent des restes d’engins des bombardements des avions maliens et français qui n’ont pas pu exploser au moment de leur largage. Dans ces localités libérées, les mares d’eau et les champs sont interdits aux populations. Une opération de déminage a débuté pour limiter les dégâts.
Le constat est le même dans la ville de Konna où des engins explosifs à l’abandon ont été découverts par les démineurs. En plus des bombes artisanales, des véhicules militaires à l’abandon munis d’engins explosifs dangereux ont été découverts. La zone a été délimitée pour éviter tout contact des populations avec ces engins.
Sur l’axe Douentza-Gao considéré comme très fortement miné, des soldats français de l’opération Serval s’attèlent au déminage.
Dans cette phase de déminage, l’armée malienne qui ne dispose pas d’assez d’équipements est assistée par les Français et par les contingents de la MISMA. Parce qu’en raison de la gravité de la situation, il a été demandé à chaque contingent d’intégrer des démineurs.
Côté malien, l’armée a lancé une vaste campagne de sensibilisation dans les localités libérées. Une formation initiée par le bureau des nations unies pour le déminage a débuté le 5 février à l’intention d’une centaine de soldats maliens.
Ils bénéficieront d’une formation d’artificier, de démineur, de dépollueur et une formation en franchissement. L’objectif affiché par l’armée malienne et ses alliés est de mettre rapidement ces engins explosifs hors d’état de nuire. Pour ce faire, une forte collaboration de la population est sollicitée.
Abdoulaye DIARRA