L’armée a repris le contrôle de Konna sur la ligne de front, qui avait été pris par les islamistes hier jeudi dans l’après midi. Après les affrontements à l’arme lourde qui avaient continué toute la journée du mercredi 9 janvier, l’armée malienne avait eu le dessus et les islamistes avaient battu la retraite vers leur base de Bambara-Maoudé. Mais cette progression de l’armée n’avait été que d’une courte durée, car les islamistes y sont revenus pour se faire maître des lieux. Qu’est ce qui explique ce revirement rapide de situation en faveur des islamistes ? Selon nos sources sur le terrain, gagnés par l’euphorie d’avoir repoussé les assaillants, les soldats ont voulu mettre le cap sur Douentza, et un nombre important d’hommes de l’armée malienne avait déjà avancé avec comme objectif de prendre Douentza, après avoir chassé les islamistes de Konna. Mais c’était sans compter avec la détermination des extrémistes religieux, et surtout de leur capacité d’avoir des renforts avec divers groupes terroristes, d’Aqmi, du Mujao et autre Boko-Haram. Le retour des islamistes à Konna hier jeudi n’a donc réservé aucune chance à notre armée qui a payé un lourd tribut en perdant des hommes. Ce qui a permis aux islamistes de déclarer la ville de Konna sous la loi islamique, la charia.
L’armée malienne qui a fait de sa devise, « plutôt la mort que la honte » a considéré qu’elle a perdu une bataille, pas la guerre, a repris l’offensive après avoir obtenu des renforts. De rudes combats appuyés par des hélicoptères auraient permis à l’armée de reprendre Konna, avant d’en chasser les islamistes extrémistes.
Selon certaines sources, Douentza, jadis sous occupation du Mujao, pourrait très bientôt repris par l’armée.
Selon nos informations de sources militaires, le Colonel Major El Hadj Gamou qui était au Niger, avance vers la ville de Gao, actuellement occupée par le Mujao. El Hadj Gamou et ses 850 hommes visent la reconquête de Gao, dans les heures à venir.
La reconquête de l’intégrité territoriale du Mali est en cours, et rien ne semble plus arrêter l’avancée de nos soldats. Ce vendredi, le Président de la République s’adressera à la Nation. Est-il encore besoin d’une déclaration de guerre ? Nous sommes en guerre par le fait des compatriotes qui se sont érigés en ennemis, instaurant la violence en violant les femmes, fouettant et sacrifiant des vies humaines au nom de la religion. Selon nos sources des troupes occidentales sont en train de regagner le nord pour prendre position contre l’ennemi commun, le terrorisme et les trafiquants de drogue. C’est dans l’intérêt non seulement des pays africains sahéliens, mais aussi de l’Europe, des Etats-Unis, de tout l’occident dont les ressortissants sont pris en otage par ces mêmes islamistes pour être libérés contre le paiement de rançons.
B. Daou