Le soutien militaire international qui a prêté main forte au Mali pour la reconquête des régions du Nord auparavant annexées par les terroristes voudrait aujourd’hui organiser le retrait de ses troupes du Mali.
Dans ce cas, la tâche pourrait être l’exercice des seules forces africaines dont le déploiement n’est jusque-là pas effectif dans le septentrion malien. Dans tous les cas, le peuple malien retiendra toujours ce soutien militaire sans lequel le pays tout entier serait aujourd’hui sous le joug des terroristes. Aussi, à ce grand ouf de soulagement s’ajouterait une grande crainte relative à la modalité de retrait de ces soldats, surtout que des ressortissants français (otages) sont encore aux mains des bandits armés.
En tout cas, la question de ces otages français suscite bien de commentaires de la part de certains observateurs qui pensent que le retrait des troupes françaises ne se fera que lorsque la France aurait repris ces otages. D’où des questions. Entre autres, la France peut-elle retirer ses soldats sans avoir libéré ses ressortissants pris en otages? La date prévue pour le retrait des troupes françaises n’est-elle pas précipitée ? Les troupes ouest-africaines pourront-elles maintenir le cap de l’opération ? Enfin, que disent les autorités civiles et militaires maliennes ? Autant de questions qui méritent d’être posées au regard de ce qui se dit et se prépare en secret.
Pour rappel, le Président français, en visite au Mali, avait fait comprendre que les soldats français resteront au Mali aussi longtemps que le besoin se fera sentir. Certains avaient compris par là que l’assistance militaire de la France au Mali durera jusqu’à ce que les otages français soient libérés. Mais à la surprise générale, la France annonce le retrait de ses troupes militaires du Mali pour le mois de mars prochain. En tout cas, cette décision dénote une volonté d’évaluer la capacité militaire des forces ouest-africaines soutenues par le Tchad de conduire l’opération de sécurisation des villes reconquises du Nord.
Serge Lath