Face à la presse nationale et internationale hier dimanche à son quartier général de Kati, le capitaine Amadou Sanogo a tenu à respecter les recommandations de la CEDEAO pour sauver le Mali de l’impasse. Il a solennellement promis de rétablir la Constitution et les institutions, et d’engager des consultations avec les forces vives de la Nation dans le cadre d’une transition dont il n’a pas précisé la durée.
” Nous prenons l’engagement solennel de rétablir à compter de ce jour la Constitution de la république du Mali du 25 février 1992, ainsi que les institutions républicaines “, a déclaré le capitaine Sanogo, dans un texte lu à la presse.
” Toutefois, compte-tenu de la situation de crise multidimensionnelle que vit notre pays, et afin de permettre une transition dans de bonnes conditions et de préserver la cohésion nationale, décidons d’engager, sous l’égide du médiateur, des consultations avec toutes les forces vives du pays dans le cadre d’une convention nationale “, a-t-il expliqué.
Ces consultations devront permettre ” la mise en place d’organes de transition en vue de l’organisation d’élections apaisées, libres, ouvertes et démocratiques auxquelles nous ne participerons pas “, a ajouté le capitaine Sanogo, qui n’a pas précisé la durée de cette transition. Il a toutefois précisé que le CNRDRE (Comité National pour le Redressement de la Démocratie et la restauration de l’Etat) n’est pas dissout. « Il poursuivra ses actions d’organisation de l’Etat, d’apaisement de nos compatriotes ».
Le chef de la junte s’exprimait avec à ses côtés le chef de la diplomatie burkinabè Djibril Bassolé, présent à Bamako depuis samedi pour négocier avec les mutins des modalités d’un retour de l’ordre constitutionnel, exigé par les pays d’Afrique de l’Ouest.
Après avoir brandi la menace d’un ” embargo diplomatique et financier ” d’ici lundi, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), a mis samedi une force d’intervention de 2.000 hommes en ” alerte “, alors que les rebelles touareg ont pris le contrôle en trois jours de la quasi-totalité du nord-est du Mali, et assiégeaient dimanche la ville de Tombouctou. Pratiquement, toutes les capitales régionales du territoire de l’Azawad sont tombées une à une entre les mains des rebelles qui n’ont pas trouvé de résistance devant eux. Ils ont pillé les lieux pour passer, nous a-t-on indiqué.
De ce qui précède, il est à souligner que la rébellion sera désormais face à l’armée malienne renforcée par la force d’intervention de la CEDEAO. Ainsi peut-on penser à la fin très prochaine de la rébellion au Mali, au retour de la paix, avec la normalisation de la situation politique qui est amorcée depuis hier.
Mamadou DABO
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