Restructuration des forces armées et de sécurité : Les nouvelles directives

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Modibo Keita
Modibo Keita

Dans le cadre de la restructuration des forces armées et de sécurité, l’Etat-major général des Armées a décidé de mettre en place  un nouveau système de promotion du personnel militaire. A cet égard, une décision prise en juillet dernier fixe des directives  pour les travaux d’avancement dans les différents grades de la hiérarchie.

En effet, les autorités militaires estiment que lesdites directives  sont conformes  » aux textes en vigueur qui stipulent que toute promotion doit viser l’occupation d’une fonction déterminée ou d’un poste ».

Par ailleurs. Ces nouvelles directives donnent des points allant de 1 à 5 aux officiers en fonction des écoles fréquentées et des diplômes d’études supérieures obtenus. Ainsi,  les sortants d’une Ecole d’officiers  se voient attribuer un point, ceux d’une Ecole d’application deux points. Ceux qui ont suivi des cours de perfectionnement  d’officiers (CPO) ont droit à trois points.  Pour leur part, les sortants de l’Ecole d’Etat-major (EEM)  engrangent quatre points et les officiers issus de l’Ecole de guerre enlèvent le maximum de  cinq points.

Mais, les officiers détenteurs d’un diplôme d’ingénieur du génie militaire ou de l’armée de l’air, d’un diplôme de médecin généraliste, d’un diplôme de pilotage ou de magistrat obtiennent trois points. L’officier médecin spécialiste gagne  quatre points et le détenteur d’un diplôme de professeur cinq points.

En ce qui concerne les gradés détachés à la présidence de la République, dans les ministères ou dans d’autres structures étatiques, les officiers supérieurs obtiennent 2,5 points, les officiers subalternes 1,5 points et les officiers en stage ou en mission toute catégorie 1 point.

Pour ce qui est de la durée dans le grade chez les sous-officiers, les critères varient d’un grade à un autre. Ainsi, de sergent à sergent-chef, il faut nécessairement deux ans d’ancienneté dans le grade, de sergent-chef à adjudant, trois ans d’ancienneté sont requis et d’adjudant à adjudant-chef, deux ans d’ancienneté sont obligatoires. Et de sous-lieutenant à major, quatre ans d’ancienneté dans le grade sont nécessaires.

Toutefois, dans le classement des éléments proposables chez les sous-officiers, le Chef d’Etat-major général des armées a donné la priorité aux détenteurs des diplômes qualifiants. Il s’agit de considérer les détenteurs du Certificat interarmes (CIA), du brevet d’armes (BA 1 et  BA 2) par mérite et par âge du diplôme. Dans ce lot, les priorités sont accordées d’abord  aux détenteurs de ces trois diplômes, à ceux détenant les deux, ensuite à ceux qui n’ont qu’un seul des trois diplômes.

Enfin, dans la décision de l’Etat-major, il est instruit de proposer au grade de caporal-chef essentiellement  les caporaux qui sont à trois ans de la retraite et ceux qui ne peuvent pas faire le Certificat d’aptitude technique (CAT2).

Selon une source proche de l’Etat-major, ces nouvelles directives ont été prises conformément au statut général des militaires. L’application de ces nouvelles mesures participe au renouveau de l’armée à savoir assainir le milieu.

 

Adama DAO

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