L’information est confirmée par l’armée dans un communiqué publié hier mardi 14 novembre, à midi. Un message du Colonel Assimi Goïta l’a rendue officielle et solennelle. C’est donc désormais une réalité : l’armée malienne a pris position dans Kidal, après plus de 10 ans de contrôle par une coalition de faux rebelles affiliés à des groupes armés terroristes.
Peu de temps après l’annonce de la prise de Kidal par l’armée malienne, le Chef suprême de l’armée malienne, le Colonel Assimi Goïta, dans un communiqué lu à la télévision nationale, a précisé que l’opération militaire à Kidal n’a d’autres objectifs que la « sécurisation des populations contre le terrorisme »,. Selon le président de la Transition, cette opération de sécurisation des populations se poursuivra pour un Mali souverain et uni. Dans son message, le Chef d’état-major a aussi appelé la population de Kidal au « calme et à la sérénité ». Selon lui, toutes les dispositions sont prises pour « assurer la sécurité des populations ». Il les a invitées à suivre les instructions des FAMa.
Le flash-back des évènements
Déjà, depuis le dimanche 12 courant, l’Etat-major général des Armées informait que l’opération stratégique lancée par les FAMAs : « visait à restaurer l’intégration territoriale et l’éradication des groupes armés terroristes dans la région de Kidal enregistrait des avancées significatives ». Les autorités militaires soutenaient que la conjugaison des forces terrestres et aériennes des soldats au front avait permis de disperser les positions des groupes armés terroristes. « Les rescapés se sont réfugiés dans les collines environnantes. Les opérations des FAMa continuent avec la grande détermination afin de débusquer les terroristes dans leur dernier retranchement », avait ajouté le communiqué de l’Etat-major de l’armée malienne.
Un jour avant, c’est-à-dire le samedi 11 novembre, l’armée avait fait une déclaration similaire dans laquelle elle avait clairement indiqué que « des actions combinées aéroterrestres avaient permis de mettre en débandade les terroristes ». L’armée avait également annoncé qu’elle avait même brisé la ligne défensive dressée par les groupes terroristes. La guerre pour la reconquête de la région de Kidal s’annonçait alors intense. D’ailleurs, plusieurs informations relayées par les réseaux sociaux faisaient état des combats intenses à quelques encablures de la ville de Kidal, où l’armée malienne était déterminée à prendre le contrôle. Ces informations étaient confirmées par l’armée qui rassurait que « chaque étape était soigneusement planifiée pour minimiser les risques pour la population civile ».
En mi- semaine dernière, l’armée malienne avait annoncé avoir entamé un mouvement terrestre pour éradiquer les groupes terroristes qui sévissaient dans la région de Kidal. L’armée malienne qualifiait de terroristes tous les groupes armés signataires de l’accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger, qui ne respectaient pas la Résolution du Conseil de sécurité. Pour cause, elle estimait que la résolution 2690 du Conseil de sécurité de l’ONU, qui a mis fin à la mission des casques bleus le 30 juin 2023, a résolument recommandé à ce que les emprises de la MINUSMA soient rétrocédées à l’armée nationale. Or, il se trouve que certains groupes armés comme la coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) et le Haut conseil pour l’unité de l’Azawad (HCUA) ne voulaient pas céder ces camps stratégiques à l’armée malienne.
Le désordre semé par la présence des différentes forces francaises et de la MINUSMA fait désormais partie du passé. D’autant que, par la grande détermination des FAMAS la ville de Kidal et les environs sont désormais retournés dans le giron national. Vive donc les FAMAs
Falaye Keïta