Règlement de comptes au sein de l’armée malienne : Les raisons de la colère contre les bérets rouges

5

Le vendredi 8 février à Bamako, aux premiers rayons du soleil, les femmes et les enfants de militaires du 33ème Régiment des commandos parachutistes de Djikoroni Para ont soufflé le chaud et le froid. En effet, le camp Para a été attaqué par tous les corps de l’armée aux environs de 7 heures. Histoire de pouvoir imposer le calme aux bérets rouges qui s’agitaient depuis leur libération, il y a juste une dizaine de jours. Non contents de la présence des forces de l’ordre dans le camp, les femmes et les rejetons de bérets rouges ont riposté. Il y aurait deux morts et plusieurs blessés.

Le camp Para de Djikoroni, quartier situé en commune IV du district de Bamako était le vendredi dernier le théâtre d’opération militaire entre les familles de bérets rouges, unité de  parachutistes  restés fidèles au régime de ATTet les forces de défense et de sécurité. En effet, cette attaque contre le camp des bérets rouges est intervenue le 8 février, c’est-à-dire une semaine jour pour jour après la libération de 29 personnes, le mercredi 30 janvier 2013 par le Procureur Daniel Tessougué

Qu’est ce qui a bien pu se passer ? Selon des sources concordantes et dignes de foi, les bérets rouges, depuis leur libération s’agitaient dans le camp. «  Ils arborent dès leur sortie leur tenue et se rassemblent au quotidien alors que le chef d’Etat Major des armées avait formellement interdit tout rassemblement lors d’ une intervention à la Télévision nationale », nous dit un militaire sous le couvert de l’anonymat.

En effet, le camp Para de Djikoroni a été attaqué aux premiers rayons du soleil, au moment où les enfants se préparaient pour prendre le chemin des classes. Toutes les forces de défense et de sécurité étaient présentes (Police, Gendarmerie, Grade nationale, Armée de Terre et l’Air) .C’est à 7 heures tapantes que les forces de l’ordre ont  pris d’assaut le camp Para de Djikoroni.

Elles ont pénétré dans le camp des bérets rouges à bord de 6 Puk up avec des tirs de sommation. Ici, elles seront butées à l’hostilité des femmes et des enfants de bérets rouges qui voulaient  savoir, à tout prix, le motif de leur présence. « Nous sommes ici pour le maintien de l’ordre ».Ce sont les propos d’un gendarme présent sur les lieux qu’une jeune demoiselle en larmes nous rapportait.

Non contents de la présence de militaires hyper armés en face  de leurs maris désarmés et désœuvrés, les femmes et les enfants ont recouru à la stratégie de l’intifada, c’est-à-dire en jetant des cailloux aux forces de l’ordre pendant au moins une 1 heure. Par la suite, elles se replieront après avoir blessé Madiéma, une dame qui vendait du jus de citron devant le camp et un autre garçon âgé de 20 ans qui a succombé suite à ses blessures.

Nos sources signalent également que les blessés ont été conduits à la clinique Pasteur à l’ACI 2000 pour recevoir des soins avant l’arrivée du renfort.

Le président de la République par intérim du Mal ne s’est pas fait prier pour intervenir illico presto le même jour à la  Télévision nationale.  La figure triste et serrée, il a vigoureusement  condamné  la prise d’arme entre soldats maliens. « Ceux qui nous observent ne comprennent pas ce qui arrive aux Maliens », a-t-il dit. C’est toute honte bue de voir des militaires maliens s’affronter au moment où des enfants des autres pays viennent se battre  pour le Mali et mourir pour le Mali.

Samedi 9 février, le lendemain des événements, un camion de l’armée malienne criblé de cailloux restait immobilisé sur le boulevard qui passe devant le Camp Para. Il a été dépanné vers 13 heures sous haute surveillance militaire.

Aussi nos sources nous indiquent-elles  que le samedi dans la soirée les parents  de bérets rouges auraient déguerpis  pour laisser la place à un homme fort qui occuperait en ce moment le camp Para bloquant ainsi  tout  passage devant le camp.

Fumer le calumet de la paix et de la réconciliation au sein d’une armée malienne affaiblie et minée par une vague de règlements de comptes depuis le lendemain du coup d’Etat du 22 mars 2012, n’est certainement pas pour demain. Tout en effet porte à le croire. Pourtant, tous espèrent que dans les meilleurs délais, les disparités, les  fâcheuses rivalités et les querelles intestines soient rangées aux calendes grecques.

 

Moussa  Wélé  DIALLO

Commentaires via Facebook :

5 COMMENTAIRES

  1. Il faut le comprendre, ce malheureux journaliste ne doit pas connaître la signification de ”rejeton”

  2. Mr Diallo, vous-êtes vraiment nul: comment osez-vous écrire rejetons, ça c’est de l’insulte. la déontologie journalistique ou l’avez-vous apprise?
    Dommage!

  3. franchement Mr: l’incompétent c’est pas ça être journaliste, nous connaissons les raisons de l’occupation du camp para par des incompétents vitulaires armés qui ne peuvent pas faire face aux barbus mais sont prêt à tirer sur des femmes et enfants civiles,

    Va raconté tes salades sales à d’autres, bande de sale type que tu es,

Comments are closed.