Règlement de compte à Kati (épisode 2) : Mort mystérieuse d’Ousmaneba de la garde nationale ; Lieutenant Seyba Diarra aussi porté disparu

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Camp_KatiDepuis la délocalisation ou le transfert obligatoire du célèbre général de corps d’armée, Amadou Haya Sanogo, de Kati à l’ex-base aérienne de Bamako, le calme semble revenir au camp Soundiata de Kati, le siège de l’ex-République de Kati. Un nouveau commandement a été installé sous la direction du colonel Harouna Samaké. Cet officier supérieur de l’armée de terre est lui aussi issu de la 1ère promotion du prytanée militaire de Kati. Il vient de boucler sa formation d’école de guerre en Russie. En tant qu’officier de la GAM (Groupement d’artillerie mixte) Harouna Samaké est le pure produit de l’arme qu’il commande. Signalons que fraîchement rentré au pays, il a brièvement été employé comme aide de camp du Président de la République, Ibrahim Boubacar Kéïta. C’était, le jour de son investiture, avant de laisser la place au colonel Nomouko de la Garde nationale.

 

 

Le dispositif militaire déployé par la hiérarchie militaire pour déloger les insurgés du 30 septembre a été allégé pour permettre au nouveau commandement de se déployer. Malgré la prise en main des choses à Kati, force est de reconnaître qu’il reste encore des poches à assainir à Kati. Le nouveau maître des lieux en sera-t-il capable ? Attendons voir dans les jours à venir. Ce qu’il faut noter, c’est qu’à l’instar des autres chefs militaires de la Transition, le colonel Harouna Samaké est lui aussi un condisciple d’Amadou Haya Sanogo au Prytanée militaire de Kati. Tout comme les autres, c’est lui qui aurait choisi cet officier supérieur comme aide-camp du Président IBK avant que Moussa Diawara lui propose le colonel Noumoko. Est-ce à dire que celui a été choisi pour le besoin de la cause. A savoir nettoyer les dernières traces compromettantes pour Sanogo ?

 

 

Sinon à en croire à nos sources, il y subsisterait encore des poches d’ombre. Ce sont des éléments très fidèles au général Sanogo, des loups solitaires très dangeureux, qui sont en divagation. Récemment, un adjudant-chef de la garde nationale, répondant au nom d’Ousmaneba, a été débusqué et convoqué par sa hiérarchie à l’Etat major de la Garde nationale à la demande de la Sécurité d’Etat (SE) pour besoin d’enquêtes. L’intéressé, qui servait à Kolokani en qualité de chef de peloton de la Garde nationale avant le putsch du 22 mars 2012, s’est présenté le mardi dernier à ses supérieurs, où il a fait  une première déposition de ce qu’il sait des événements. Après des échanges, une fiche de mise en route lui a donnée avec laquelle il devrait se présenter le lendemain mercredi à la SE. Munie de cette mise en route, il est retourné à Kati en fin de matinée pour rassembler ses affaires avant de se rendre à la SE, le lendemain mercredi dans la matinée. Malheur !

 

 

Car, dans la nuit du mardi au mercredi, il piqua un soudain malaise à la tête. Progressivement le mal persista au point qu’il commença à vomir du sang. Plus tard les narines également se sont invitées à l’écoulement. Au bout de quelques heures, le malade s’est totalement vidé de tout son sang. Ousmaneba succomba dans la même nuit, avant d’atteindre l’hôpital. Une morte subite qui suscite beaucoup d’interrogations et de commentaires à la Garde nationale.

 

 

Il faut rappeler qu’à l’instar des autres opportunistes de tout acabits, Ousmaneba a rallié Kati armes et bagages au lendemain du putsch du 22 mars 2012. Il s’est incrusté dans le dispositif de sécurité du chef de la junte, dont il servait avec zèle. Petit à petit, il conquit l’estime du Chef au point qu’il change de position. Aussi intègre t-il le cercle restreint autour du boss. Il s’y est taillé une bonne place au soleil. Lors des événements du 30 septembre, il faisait parti du dernier cercle restreint assurant la sécurité du parton ( un présumé exécutant des sales besognes). Le rapprochement fait alors de lui, un des suspects de la série d’assassinats ciblés pendant et après les événements  du 30 septembre dernier. Il faut noter que la méthodologie utilisée pour liquider les n’a rien à envier aux scénarii des films western ou de la « Casanostra ». La place, le rôle et les circonstances des victimes de la mort des victimes en dit long sur les motivations des présumés commanditaires.

 

 

Avant de mettre sous presse, des rumeurs persistantes sur la disparition du lieutenant Seyba Diarra, dit alias kene karaba, nous sont parvenus. Nos sources contactées surplace à Kati n’ont pu confirmer ni infirmé cette information. Tant, les versions distillées à ce sujet sont divergentes. Mais la plus part se contente de la version la plus rependue faisant office d’information officielle. Selon cette tendance, Alias Kènè karaba, serait détenu au Camp I de la gendarmerie. Mais après recoupement, d’autres sources nous rapportent, qu’il n’y serait pas. A en croire nos sources seuls le capitaine Konaré, son aide-camp, le capitaine Djiguiba et le lieutenant Issa Tangara de la gendarmerie y sont. Tous les autres sont des sous-officiers et hommes du rang. En tous les cas son nom figurait sur la liste des personnes à interpeller, communiquée par les Pouvoirs publics à la SE, au retour précipité du Président de la République lors son périple américain et français. C’est dire que, la tristement célèbre affaire dite de Kati ne fini pas de révéler encore tous ses petits secrets.

 

 

Mohamed A. Diakité

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4 COMMENTAIRES

  1. La vermine s’autodétruit toujours!

    La soldatesque ivrogne fera son propre nettoyage jusqu’à ce qu’elle soit moins nuisible pour la république.

    C’est l’éboulement de la pyramide du mal!

    Elle s’écroule par elle même et la justice finira par prendre le sommet qui est le maître d’œuvre et le maître d’ouvrage en même temps du crime organisé.

    Just wait and see!

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