Régiment des commandos parachutistes : Le Général Yamoussa a 15 jours pour restructurer cette unité

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Le 33èmeRégiment des Commandos Parachutistes (RCP) ne sera pas dissout. Telle est la décision du gouvernement malien. Il a décidé de restructurer ces forces spéciales, en les stationnant à Bamako (Camp para), Gao et Tombouctou.

Le Général Yamoussa Camara
Le Général Yamoussa Camara

Depuis le coup d’Etat du 22 mars 2012, perpétré par le Capitaine Amadou Haya Sanogo, et le contre coup avorté du 30 avril (des bérets rouges) les frères d’armes se regardaient en chiens de faïence. Et dans la foulée, le Capitaine Sanogo avait décidé de dissoudre le 33ème Régiment des Commandos Parachutistes, composé des forces spéciales maliennes, communément appelées les bérets rouges. Face à cette volonté affichée du Capitaine Sanogo de dissoudre le Régiment et d’affecter ses éléments à d’autres unités de l’armée, les commandos para ont opposé leur niet.

Dès lors, la tension entre les deux camps n’a pas baissé. Les arrestations se sont multipliées du côté des bérets rouges et les dossiers ont été transmis à la justice.

Trouvant les dossiers vides, la justice a décidé d’élargir certains de ces bérets rouges. Là aussi, il a fallu le courage du Procureur de la République, qui a reçu des menaces de mort, pour qu’une trentaine des personnes arrêtées soient libérées, le mercredi 30 janvier 2013.

Après ces libérations, la sortie du Chef d’Etat major général des armées, le général Ibrahim Dahirou Dembélé, a mis le feu aux poudres. La suite est connue : le vendredi 8 février 2013, le 33èmeRégiment des Commandos Parachutistes a été attaqué, faisant des morts. C’était l’attaque de trop. A un moment où les militaires français et africains se battent pour libérer notre pays, les nôtres se livraient en spectacle.

C’est après cet événement honteux que le Président de la République par intérim, Dioncounda Traoré, a confié le dossier au Premier ministre.

Diango Cissoko semble trouver un terrain d’entente à l’affaire. Il a rendu sa décision, approuvée par Dioncounda Traoré, Chef Suprême des Armées, le vendredi 15 février 2013.

 Les grandes lignes de la décision  

A l’issue de ses échanges avec la hiérarchie militaire d’une part et les représentants du 33e Régiment des Commandos Parachutistes, d’autre part, le 14 février 2013, le Premier a pris des mesures. Il s’agit de l’exécution des décisions de mutation des éléments du 33e RCP, prises par la hiérarchie militaire ; de la restructuration du 33e Régiment des Commandos Parachutistes en compagnie d’instruction (camp para de Djikoroni) ; et du stationnement des compagnies des bérets rouges à Gao et Tombouctou.

Les commandos para qui doivent être déployés à Gao et Tombouctou, transiteront par Ségou et à Sévaré pour leur mise en condition, avant leur engagement dans les opérations.

Le Premier ministre, Diango Cissoko, a chargé le Ministre de la Défense et des Anciens Combattants, le Général Yamoussa Camara, de veiller à la mise en œuvre de toutes ces mesures. Et pour cela, le dépositaire constitutionnel (Gouvernement) des forces armées, a fixé un délai de deux semaines, à compter du 15 février 2013, et comme date butoir de l’exécution, le 1er mars 2013.

Ahmadou Maïga

 

 33régiment des commandos parachutistes

Que se cache derrière ce corps ? 

Le 1er bataillon des commandos parachutistes a été formé le 1er janvier 1974. Il était composé des 1ère et 2ème compagnies des parachutistes. Ce bataillon prendra plus tard le nom de 33èRégiment des Commandos Parachutistes (RCP), dont le PC est basé à Djokoroni. Apparemment, ces éléments se distinguent de leurs frères d’armes par la couleur de leur béret, qui est rouge. Pourtant, ce corps d’élite relève de l’une des trois grandes composantes de la famille de l’armée de terre. Il s’agit de l’infanterie, surnommée «La reine de la bataille», constituée de troupes capables de combattre à pied.

L’Infanterie est l’armée de combat par excellence ; elle exige des capacités extraordinaires. Car, sa position à l’issue du combat détermine la réussite ou le fiasco de l’opération engagée. Elle est  décisive au combat.

C’est dans cette infanterie, représentant la base de l’armée de terre, que le 33è Régiment des Commandos Parachutistes est classé. Il est dans l’enseigne de l’infanterie mixte, aéroportée, aéromobile, c’est-à-dire les unités spéciales. Ce corps d’élite (bérets rouges) a une formation continue avec les meilleures armées du monde. Le 33è Régiment des Commandos Parachutistes a été engagé dans les conflits et crises maliens. Il mène : des actions d’infiltration par le combat commando derrière les lignes ennemies, des poursuites,  des ouvertures et des combats en zones difficiles.                                                          Le régiment se distingue par sa discipline, son professionnalisme, sa rigueur, sa disponibilité et son moral d’acier et il ne cède jamais sous la pression. C’est l’arme secrète des forces spéciales.

Le 33è Régiment des Commandos Parachutistes a un centre d’instruction commando à Samanko. Avant le coup d’Etat du 22 mars, il assurait la garde statique du palais présidentiel et l’escorte présidentielle sur l’ensemble du territoire. En outre, il formait aux techniques aéroportées et commandos des militaires et des agents des forces de sécurité des autres unités.                                Avec les événements du 30 avril 2012 (attaque des bérets rouges) et 8 février 2013 (attaque des bérets verts), le gouvernement a décidé, le 15 février 2013 de maintenir le 33è Régiment des Commandos Parachutistes. Vu son importance dans le dispositif sécuritaire du pays, il sera restructuré avec trois compagnies, respectivement une à Bamako (compagnie d’instruction au Camp Para de Djikoroni), une à Gao et une à Tombouctou.

A rappeler que la 1ère compagnie des commandos parachutistes fut commandée par le lieutenant Diby Sylas Diarra et le sous-lieutenant Amara Danfaga. Les premiers parachutistes maliens ont sauté le 5 septembre 1961.

 Ahmadou Maïga

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2 COMMENTAIRES

  1. Un général ala solde d’un capitaine du jamais vue il est incompétent avec c’ est faut grades

  2. Ce ministre à montrer ses limites et fort heureusement pour nous qu’ils foutront tous le camp après les élections.

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