Réforme des Forces Armées Maliennes : La gendarmerie nationale dans la dynamique du renouveau

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Fin de stage pour 29 officiers et 52 sous-officiers de la gendarmerie nationale. Il s’agit de la 5e promotion du diplôme d’Etat major de la gendarmerie (DEMG), de la 16e promotion du cours supérieur (CS) et de la 27e promotion d’officiers de police judiciaire (OPJ). Les trois (3) disciplines constituées de femmes et d’hommes de diverses nationalités africaines ont suivi respectivement, cinq, dix et six mois de formation. Objectif : lutter efficacement contre l’insécurité et le grand banditisme afin de permettre aux populations maliennes de vaquer à leurs besoins dans la tranquillité.

 

 

Le jeudi 31 août dernier, la cour des Ecoles de la gendarmerie, sise à Faladiè en commune VI du district de Bamako a servi de cadre à la cérémonie de sortie de trois promotions en trois disciplines majeures de la gendarmerie. Il s’agit de la 5e promotion du diplôme d’état major de la gendarmerie (DEMG), la 16e promotion du cours supérieur (CS) et de la 27e promotion d’officiers de police judiciaire (OPJ). Au total ce sont 29 officiers et 52 sous-officiers femmes et hommes de nationalités malienne et étrangère qui ont été formés. Parmi lesquels, on dénombre 10 officiers dont 5 maliens, 2 béninois, 2 Nigériens et un Sénégalais pour le diplôme d’état major de la gendarmerie (DEMG), 19 officiers dont 16 maliens, un (1) Béninois, un (1) Nigérien et deux (2) togolaises pour le Cours supérieur. Et 52 officiers de police judiciaire, exclusivement de nationalité malienne.

 

A en croire le lieutenant Colonel Lassana Diakité, commandant des Ecoles de gendarmerie, cette cérémonie intervient après 5 mois de formation pour la 5ème promotion de l’école d’état major de la gendarmerie, 10 mois pour la 16ème promotion du cours supérieur et 6 mois pour la 27ème promotion d’officiers de police judiciaire (OPJ). D’où l’occasion pour lui de rappeler que la gendarmerie nationale en tant que corps d’élite à toujours fait de la formation de ses hommes une obsession. « L’enseignement du diplôme d’Etat-major Gendarmerie vise à dispenser aux officiers de gendarmerie les connaissances nécessaires pour occuper un emploi d’officier concepteur au sein d’un Etat-major en temps de paix comme en temps de crise », a-t-il ajouté. Puis au directeur général de la gendarmerie nationale, Mody Bérété de souligner que les officiers qui ont eu le privilège de suivre les cours d’état-major sont désormais bien outillés pour servir dans un état-major spécifiquement orienté vers la conception, la planification et l’élaboration de décisions relatives à la conduite d’opérations de sécurité. Car dit-il, ils ont été initiés aux techniques de base de commandement des unités élémentaires de la gendarmerie.

 

Quant aux 57 officiers de la police judiciaire, dit-il, ils combleront le déficit criard en personnels, capables d’accomplir efficacement la mission de police judiciaire de la gendarmerie. Selon lui, cette formation s’inscrit dans la droite ligne de l’objectif que la gendarmerie nationale s’est fixée pour les cinq prochaines années dans le cadre de la reforme des forces armées du Mali, amorcée par les autorités depuis décembre 2013. Lequel objectif prévoit la formation d’au moins 150 Officiers de Police Judiciaire, chaque année, afin d’étoffer de manière conséquente des unités territoriales et des unités de recherches, avec du personnel compétent et indispensable à la bonne conduite de la procédure pénale.

 

 

Le Directeur Général de la gendarmerie nationale, le colonel, Mody Bérété, a aussi signalé qu’au niveau de la gendarmerie, la reforme s’articule au tour de trois principaux axes.

Le premier axe porte sur l’amélioration de la capacité des unités à conduire des enquêtes dans un contexte d’évolution rapide des phénomènes criminels, nécessitant la possession d’outils sophistiqués d’investigation ainsi que la maîtrise de méthodes scientifiques d’enquête.

 

 

Quant au second axe, il porte sur l’accroissement de la présence des forces de la gendarmerie sur les différentes voies de communication. A cet effet, à en croire le Dg de la gendarmerie, outre les deux brigades fluviales existants à Bamako et à Mopti, il est prévu de multiplier la présence de la gendarmerie dans des zones difficiles d’accès comme le delta intérieur du Niger. Et ce, grâce à l’implantation de six nouvelles brigades fluviales, dotées d’embarcations, de moyens de patrouille et d’intervention terrestre.

 

 

Et le troisième axe, dit-il, vise à faire évoluer l’actuel peloton d’intervention de la gendarmerie (PIGN) en un Groupement Spécial d’intervention de la gendarmerie nationale (GSIGN) avec un effectif d’environ trois cent éléments disposant de moyens spéciaux d’intervention, dont une composante blindée. Mais aussi, dit-il, sur les principales voies de communication routières, il est prévu d’accroître la présence des unités motocyclistes, afin de contribuer à la baisse de l’incivisme, des accidents de circulation routière ainsi que du grand banditisme sur les trajets.

 

 

L’événement a été marqué par la présence du ministre de la défense et des Anciens combattants, Ba N’Daou, le chef d’Etat major général des armées, Mahamane Touré et plusieurs autres hautes personnalités militaires et diplomatiques. Une remise de diplôme aux trois premiers de chaque promotion suivie des démonstrations et un défilé de troupe ont été le clou de cette cérémonie.

 

Lassina NIANGALY

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