D’entrée de jeu, le directeur résidant du NDI Dr. Badié Hima, dira que cet atelier se tient dans un contexte particulier, des réformes en profondeur dans le secteur sécuritaire initiées par les plus hautes autorités maliennes avec l’accompagnement de la communauté internationale. Et que, pour accompagner cette dynamique voulue et construite par les autorités et dont le leadership est assumé par le Ministre de la sécurité, le NDI a initié un programme sous régional, avec l’appui du Ministère des Affaires étrangères, du Royaume du Danemark et de la Norvège. Occasion pour lui de signaler que ce programme vise à contribuer à la stabilisation du Sahel et à promouvoir la paix. Que cette initiative du NDI d’impliquer les organisations de la société civile (OSC) dans le processus de réforme de la sécurité est sous régionale. Elle concerne trois pays à savoir le Mali, le Niger et le Burkina Faso. « Elle vise à renforcer et professionnaliser les acteurs nationaux dans la prise en charge et la gestion des questions sécuritaires suivant les normes professionnelles et démocratiques, en vue d’assurer la sécurité humaine aux populations qui restent les ultimes bénéficiaires du programme » indique le directeur du NDI.
Pour le choix du Mali , le directeur du NDI dira que cela arrive à point nommé. En raison de l’adoption de la loi de programmation militaire par l’Assemblée National du Mali, le 20 février passé. Qui fait que la question de la gouvernance du secteur de la sécurité reste un véritable sujet de préoccupation dans le pays. « Le processus de réforme du secteur, en cours depuis 2011, rappelle la nécessité pour tous les acteurs d’être suffisamment informés et renforcés pour jouer convenablement leur rôle » affirme t- il.
A l’en croire, les organisations de la société civile sont les acteurs clés du contrôle citoyen de l’action publique. A ce titre, leur engagement dans le contrôle démocratique et civil du secteur est indispensable dans la prise en compte des intérêts de la population.
Quel rôle doit jouer la société civile ? C’était la question centrale de cet atelier. Les modules clés ont été animés par les experts de haut niveau, comme l’Inspecteur général Bréhima Diallo coordinateur de réforme de secteur de sécurité (RSS) au Mali, le Colonel –Major Nouhoum Sangaré expert ASSN, M. Samba Tall directeur de la Division RSS/DDR MINUSMA.
L’objectif de cet atelier était de renforcer l’engagement des organisations de la société civile par un renforcement de leurs connaissances sur la réforme du secteur de la sécurité et les outils et les formes de contrôle citoyen dudit secteur.
Quant à l’ambassadeur de Danemark au Mali, Winnie Estrup Petersen, il dira que les organisations de la société civile forment une véritable ressource pour la vitalité de la démocratie et une gouvernance meilleure de la sécurité du pays. « A Cette période décisive au Mali, au regard de la réforme du secteur de la sécurité en cours, il faut des citoyens dévoués qui œuvrent pour qu’il n’y est pas de question insignifiante dans le cadre de ce processus de réformes »a-t-elle plaidé. Et de conclure que le Mali à la chance d’avoir une société civile engagée, active et professionnelle.
Quand au Ministre de la Sécurité et de la Protection Civile, Gal. Sada Samaké, il rappellera que depuis les douloureux évènements de 2012 qui on plongé le pays dans l’une des plus importantes crises, l’accompagnement de la communauté internationale et des (ONG) au premier plan n’a jamais fait défaut. « Aujourd’hui l’occasion est bonne pour rappeler que le gouvernement malien prend toute la mesure de cette importante solidarité internationale au Mali. Le NDI en réunissant de nombreux acteurs à la fois étatique et non étatique impliqués dans le domaine de sécurité, ambitionne de facilité les échanges entre ces acteurs, de promouvoir le dialogue et de créer les conditions de renforcements de la sécurité » a déclaré le ministre Samaké. Et de se réjouir devant la grande participation de la société civile à cet atelier, une couche qui peut apporter beaucoup à cette réforme, estime-t-il.
Fily Sissoko.