Refondation de l’armée malienne : Eviter les erreurs du passé…

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berets vertsL’arrivée des instructeurs européens pour la refondation de notre armée nationale suscite beaucoup d’espoir chez bon nombre de nos compatriotes  quant à la chance, cette fois, d’avoir une armée capable de défendre l’intégrité territoriale du pays. Mais cette arrivée coïncide avec bien d’évènements malheureux qui en disent long sur l’état de notre armée nationale.

La récente occupation des 2/3 du pays par des bandits armés de tous acabits exige de notre pays de se doter d’une armée moderne bien formée et surtout bien équipée. En plus de leur mandat d’entrainement, les formateurs européens doivent aussi ajouter celui de l’unification et de la pacification de notre vaillante armée.

Au risque de voir les différents bataillons formés par leurs soins engagés dans les batailles rangées dans les rues de Bamako au lieu de faire face à leur mission régalienne. Malheureusement, ce ne sont pas les exemples qui manquent ces derniers temps dans la vie de notre armée.  Quoi qu’il en soit, l’occasion est donnée à la hiérarchie de rompre avec certaines habitudes qui ont la vie dure dans notre société. Notamment dans les critères précédant le choix des hommes devant suivre cette formation.

Les derniers recrutements ayant été entachés, selon beaucoup de sources proches des milieux militaires, de népotisme et de favoritisme dans la gestion des hommes. Le contexte exige que nous ayons des hommes et des femmes aptes à combattre sur n’importe quel théâtre et d’assurer la sécurité nationale. Mais en quittant le Mali, le chef de la mission, le colonel Bruno Helin, doit s’assurer aussi que les nouvelles unités qu’il vient de former sont résolues à obéir aux ordres de la hiérarchie sans murmures et tergiversations. A l’opposé de certaines de nos unités d’élites  du moment  qui sont plutôt enclines à lorgner ce qui se passe dans les salons feutrés de Koulouba que d’aller au front.

   Abdoulaye Ouattara

 

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