Récupération politique du coup d’état du 22 mars : Le capitaine Amadou Sanogo met des récupérateurs dans leurs petits souliers

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Alors que certains hommes politiques, leaders d’association et soi-disant proches du nouveau régime militaire s’adonnent à cœur joie à des propagandes donnant l’impression d’être les commanditaires du coup d’Etat du 22 Mars, le président du Comité national de redressement de la Démocratie et de la restauration de l’Etat, le capitaine Amadou Haya Sanogo a, lors d’une adresse à la presse suite la mission avortée de la délégation des chefs d’Etat au Mali, mis en garde les opportunistes qui se bousculent à Kati pour des strapontins. 

 

Bonjour à tous et à toutes,

Merci de l’intérêt que vous portez à notre pays, le Mali.

Comme vous l’avez remarqué depuis trois jours l’actualité s’est intensifiée  et accélérée avec les  préoccupations que la communauté régionale, notamment la CEDEAO fonde   pour notre pays.

Cela ne nous surprend pas car le Mali est un pays qui a œuvré à forger l’intégration de notre sous-région et surtout la construction de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest.

Le Comité national pour le Redressement de la Démocratie et la Restauration de l’Etat a suivi avec intérêt les résolutions du sommet extraordinaire sur le Mali le mardi dernier à Abidjan.

C’est avec honneur et mesure que nous avons accueilli la décision de l’envoi à Bamako d’une délégation de haut niveau composée de chefs d’Etat.

Le Mali tout entier et le CNRDRE attendaient cette rencontre avec un grand intérêt.

Malheureusement vous avez suivi avec nous la suite des évènements.

Un incident malheureux, indépendant de notre volonté et de celle de nos compatriotes est venu entraver cette réunion. En mon nom personnel, au nom du CNRDRE  et au nom de mes compatriotes, nous présentons toutes nos excuses à la CEDEAO et à tous les partenaires qui sacrifient leur temps et leur énergie pour la situation que vit notre pays.

C’est aussi avec intérêt, et je sais que vous m’attendez sur ce point, que nous avons suivi les résolutions de la réunion des chefs d’états hier après midi à Abidjan.

Nous avons compris la position de la CEDEAO.

Nous nous félicitons surtout de la volonté de part et d’autre de continuer à privilégier le dialogue.

En l’absence des chefs d’Etat, nous avons eu des entretiens fructueux avec les chefs d’Etat major et les ministres des affaires étrangères.
Nous réitérons notre invitation  à la CEDEAO d’approfondir davantage son analyse de la situation du Mali.

Nous lui demandons d’analyser les raisons qui nous ont amenés à cette situation.

Le Mali allait mal dans sa démocratie, dans ses institutions, et surtout dans son corps physique avec la situation de guerre que nous connaissons dans les régions  Nord de notre pays depuis 2006.

Depuis le 22 mars, nous faisons face à la gestion sociopolitique nouvelle mais aussi continuons à gérer le conflit au Nord.

Les rebelles continuent à agresser notre pays et à terroriser nos populations, des citoyens de la CEDEAO.

La situation est à cette heure critique.

Notre armée a besoin du soutien des amis du Mali à sauver les populations civiles et sauvegarder l’intégrité territoriale du Mali.

C’est pour affronter ce défi sécuritaire, celui du redressement de notre démocratie avec un processus rapide de normalisation, à travers l’organisation d’élections libres et transparentes, avec une rapide restauration de l’Etat que nous invitons une fois de plus les Etats de la CEDEAO, la communauté internationale à soutenir les populations maliennes et le CNRDRE.

Sur le plan intérieur, nous félicitons tous les démocrates et amoureux du Mali qui nous ont manifesté leur soutien.

Le CNRDRE félicite l’ensemble de la classe politique, de la société civile, de nos autorités religieuses et traditionnelles pour leur clairvoyance, leur sens de la mesure et leur analyse lucide de ces moments difficiles de notre pays.

Toutefois, le CNRDRE rappelle qu’aucune formation politique et à caractère associative ne doit se prévaloir d’avoir été associés à l’action de l’armée malienne et de ses jeunes militaires qui ont pris leur responsabilité pour  sauver le pays d’une impasse politique et sociale.

Le CNRDRE poursuit ses actions d’organisation de l’Etat, d’apaisement de nos compatriotes.

Je vous remercie.

 

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4 COMMENTAIRES

    • Non, il n’y a pas ici de coup d’État à récupérer mais bien le Mali où au Nord, Al-Qaïda n’est pas en embuscade, mais bien l’impérialisme français et ses multinationales: Total, Areva et bien d’autres. Ce qui les intéressent classiquement, c’est créer une néocolonie sur le dos des Maliens; l’Etat saharien que la France n’a pas réussi à arracher contre l’intégrité de l’Algérie au moment de la décolonisation.
      Dans ce jeu, les fantoches de l’UA, et de la CEDEAO tel le criminel du Burkina-Faso ou le boucher de Yamoussokro sont complices et preneurs d’ordres à Paris. Les patriotes africains doivent plus que jamais en avoir conscience. Le gros problème de l’Occident impérialiste n’est pas le souci de la DÉMOCRATIE. Il se fiche de celle-ci comme d’une guigne. Le gros problème de l’Occident impérialiste, c’est la prédation et le contrôle des sources d’énergie et de matières stratégiques par l’invasion militaire directe ou indirecte en s’appuyant sur les forces sociales locales les plus réactionnaires, en l’occurrence ici les islamistes les plus fieffés et racistes rétrogrades. C’est ainsi que les impérialistes ont réussi contre les principes de l’UA à partitionner l’Éthiopie, la Somalie, le Soudan, à morceler et saccager la Libye ou la Côte d’Ivoire; et peut-être bientôt le Mali, faute d’un sursaut patriotique large des peuples qui s’engagent à mettre en échec la double guerre que livre la CEDEAO et les Salafistes au peuple frère du Mali dont l’unité et la souveraineté sont menacées de toutes parts.
      Que veut ici l’impérialisme français?
      -Une néocolonie saharienne confiée en gestion à des Salafistes haineux et dont les ressources (pétrole, uranium, énergie solaire, nappe d’eau fossile…) seront appropriées par les multinationales occidentales.
      -Un Mali faible et taillé en pièces ; un Mali qui courbe l’échine comme n’importe quel pôle françafricain dans la sous région. Bref, une perspective de dépossession historique de nos peuples de leur droit de souveraineté légitime et légale; avec la complicité écœurante de Nègres fantoches. Refusant et dénonçons leurs ingérences, leurs propositions criminelles de nous envoyer les mercenaires violeurs de la CEDEAO ou de l’ONU. Armons-nous auprès de pays amis comme l’a fait la Syrie. Ne comptons que sur nos propres forces.
      La patrie ou la mort, nous vaincrons.

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