Depuis la proclamation le week-end dernier des résultats définitifs du recrutement dans l’armée, l’effervescence a gagné les camps. Les épouses des militaires mécontentes de n’avoir pas vu leurs enfants admis ont multiplié les démarches et les réunions. Elles envisagent même de marcher, s’il le faut, pour se faire entendre du chef de l’Etat.
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Dès la proclamation en début du week-end dernier des résultats définitifs du dernier concours de recrutement dans l’armée, la colère s’est emparée des familles militaires maliennes. En effet, le nombre des enfants militaires admis se compte sur le bout des doigts. De mémoire d’é-pouses militaires, pareil résultat n’a jamais été publié. D’où la colère de ces dernières.
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Ainsi, en réaction à cette décision administrative, les épouses militaires s’activent pour demander des comptes aux autorités en charge de la question. Mais c’est à l’ex base aérienne 100 que le rejet des résultats a été manifeste. Dans la nuit du samedi 17 novembre 2007, aux environs de 20 heures, une réunion avait regroupé les épouses des militaires habitant cette caserne.
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L’objectif de cette rencontre nocturne était de trouver les voies appropriées pour exposer leur déception. Et certaines, dans leur propos, entendent marcher s’il le faut pour défendre l’avenir professionnel de leurs enfants. Pourtant, avant ce petit meeting de la nuit du samedi, elles avaient rencontré le chef de corps de la caserne qui aurait tenté en vain de les dissuader en leur con-seillant de la retenue.
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Mais pour ces femmes, il est inadmissible que le nombre des enfants militaires dans un concours de recrutement soit désespérément réduit com-me c’est le cas actuellement. D’ailleurs, en vue d’en savoir plus, une délégation s’est rendue à l’ancienne résidence du chef de l’Etat, le général Amadou Toumani Touré. Mieux, lundi matin, leurs représentantes étaient mobilisées pour rencontrer de hauts responsables de l’Etat dont le président de la République.
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Pour mémoire, au cours de ces dernières années, l’armée malienne a procédé au recrutement massif de jeunes. Et à l’occasion de l’anniversaire de ce corps le 20 janvier dernier, le chef de l’Etat a annoncé le recrutement de 10 000 jeunes. Cependant, au-delà de ces recrutements et des efforts pour le renouvellement de l’équipement militaire, plusieurs problèmes restent à surmonter. En effet, les conditions de travail des hommes de rang demeurent difficiles. A cela il faut ajouter le manque de la discipline, qui est le fondement de toute armée, et les nombreux conflits internes, facteurs évidents de la déstabilisation de l’ordre de l’armée.
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On ne sait pas encore pour quelle raison les résultats qui viennent d’être publiés ne font pas une «discrimination positive» en faveur des militaires. On se souvient en tout que les recrutements militaires ont fait l’objet de plusieurs critiques. L’Alliance pour la Démocratie et le Chan-gement (ADC) avait souhaité il y a plus d’une année «réserver un quota spécial à ceux de Kidal», tandis que «les autres y ont accès exclusivement sur concours».
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S. Coulibaly
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