Il y a eu des années où l’armée était considérée comme le dernier espoir des jeunes. De nos jours, elle est devenue un luxe. Voire même un mirage pour la jeunesse malienne.
ientôt nous allons assister au recrutement du contingent 2007 au niveau des différentes corporations du Mali, en occurrence la garde nationale qui est en passe d’être la plus sollicitée des tous les corps de sécurité.
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Depuis un certain moment, les jeunes chômeurs de la capitale ne dorment plus à cause des quotas donnés par les autorités. Ces quotas privilégient les régions du nord par rapport aux autres régions. La ville Bamako n’est –elle pas l’endroit où l’on rencontre le plus grand nombre de jeunes désoeuvrés ? Mais les autorités ne semblent accorder aucune importance à cette particularité. Si nous nous référons aux quotas, on se rend compte que le quota de chacune des régions du nord (Gao, Tomboctou et Kidal), représente cent fois celui des autres régions. Les recrutements prévus dans une seule région du Nord représentent presque le double des recrutements dans les cinq autre régions et Bamako réunis. C’est ainsi que dans Bamako, Kayes, Ségou, Sikasso, Koulikoro, Mopti il sera recruté 109 gardes contre 171 pour Kidal seule.
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Tous se passe comme si le soulèvement du 23 mai 2006 a indiqué la meilleure voie à suivre, celle des armes pour espérer avoir un nombre important de nouvelles recrues. S’il en est ainsi, il n’est donc pas exclus que les habitants de ces localités dites opprimées ne se rebellent encore pour revendiquer. Voudrait-on signifier aux nordisses qu’ils valent mieux que les autres dans un Mali dit uni et indivisible ?
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Voici donc le quota pour la garde
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Bamako : 18
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Kayes : 18
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Koulikoro : 19
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Sikasso : 18
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Mopti : 18
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Ségou : 18
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Gao : 171
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Tombouctou : 171
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Kidal : 171
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Soit donc un total de 622 dont 513 sont des trois régions du Nord. Tombouctou et Gao peuvent s’estimer heureux de se voir aligner sur Kidal qui en fait la seule région visée par les Accords d’Alger.
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En effet ces deux régions doivent leurs quotas à celui de Kidal sur engagement du président ATT de recruter le même nombre pour les trois régions du Nord
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Cette pratique discriminatoire suscite de nombreux commentaires et critiques dans tous les milieux de la jeunesse bamakoise et certainement des autres régions
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. Cependant les rumeurs circulent dans les différents Etats majors selon lesquelles, les autorités comptent arrondir à 700 soit 78 éléments à recruter au niveau de Bamako. Simplement des rumeurs comme pour prevenir les mécontentements et autres révoltes.
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Dans l’armée et la gendarmerie aussi
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Nous n’avons pas encore les chiffres des autres régions. A la direction de l’information et des relations publiques des armées (dirpa) les portes nous été fermées.
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Mais, de sources dignes de foi, pour Kidal, on parle de 71 éléments à l’armée de terre et de 200 à la gendarmerie nationale. Puisque le président ATT a décidé d’aligner les régions du Nord, ce sera certainement le nombres pour Tombouctou et Gao.
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ILS ONT DIT
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N. D.
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Je suis sortant d’une école professionnelle. Depuis que j’ai terminé mes études, chaque année je dépose mon dossier pour le recrutement. Chaque fois je réussi à toutes les premières épreuves avec succès. Mais, au résultat final je ne vois jamais mon nom sur la liste. C’est pour cette raison que je suis allé déposer mon dossier jusqu’à Gao. Parce que j’ai l’impression qu’on force les jeunes du nord à venir dans l’armée. Je pense que je peux avoir cette fois-ci ma chance !
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A. D.
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Je suis menuisier de profession. Je suis dans la même situation que beaucoup de mes camarades. Je suis allé effectivement au nord pour déposer mon dossier. Je sais que j’aurais une petite chance surtout à Kidal où beaucoup de jeunes détestent l’armée, ce sont les parents qui les obligent à intégrer. Alors vu le quota, je crois que je serais retenu cette année parmi les professionnels de métier surtout que j’ai quelqu’un là-bas.
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K. Cissé
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Je suis un recalé du lycée. Si le recrutement devient arrangement, alors qu’allons-nous ?
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Personnellement, j’ai n’est pas de parent aux bras longs. Au Mali les relations comptent beaucoup. Ce qui fait que mon oncle m’a donné l’adresse de son ami qui se trouve au nord pour qu’il puisse appuyer mon dossier. Sinon je ne sais pas ce que je vais devenir sans l’armée, être militaire est une grande nécessité chez moi car j’ai n’est plus le courage de retourner à l’école.
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A. A.
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Je suis étudiant né et grandi à Bamako mais originaire de Kidal. Franchement je suis contre que les quotas des régions du nord soient plus élevés que les autres. En faisant cela j’ai comme l’impression qu’il y a un favoritisme qui s’installe au Mali. J’irai déposer moi aussi mon dossier à Kidal, je suis confiant !
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propos recueillis par Moriba DABO
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