Le ministre de la Défense et des Anciens combattants, Soumeylou Boubèye Maïga, a effectué hier une visite de terrain dans différents centres de formation à Kati. Il s’agissait, pour le ministre, de s’enquérir de l’état d’avancement des formations engagées dans le cadre de la restructuration de l’armée nationale. Plus de 4000 militaires se mettent à niveau.
Le ministre de la Défense et des Anciens combattants, Soumeylou Boubèye Maïga, a effectué lundi 31 mars 2014 une visite de terrain dans des centres de Kati pour s’informer de l’état d’avancement des formations en cours, mais aussi pour redonner le moral à la troupe. Il était accompagné, dans cette mission de suivi, par le général de brigade Yacouba Sidibé, secrétaire général du ministère de la Défense et des Anciens combattants, le colonel-major Ibrahima Fané, chef d’état-major de l’armée de terre.
La visite a commencé au 336e Régiment d’artillerie de Kati, l’un des cinq centres de formation à travers le pays destiné à renforcer la capacité des militaires maliens en artillerie. Dans ce centre de formation, il y a deux directions de formation, une pour le brevet d’arme n°1 et n°2 (BA1 et BA2) et une deuxième pour le certificat d’aptitude technique n°1 et n°2 (CAT 1 et 2).
Ces formations s’effectuent respectivement sur 3 mois et 6 mois. Le chef de division instruction de l’armée de terre, Aliou Sidibé, a rappelé que l’objectif visé par les cinq centres d’instruction à travers le pays dont Kati, est d’améliorer les aptitudes professionnelles et opérationnelles de l’armée malienne. L’occasion a été mise au profit pour tester la connaissance des militaires stagiaires. Une exposé à hauteur de souhait a été fait sur le canon D30 122 mm par l’un des stagiaires.
A la direction des matériels, de l’hydraulique et des transports de l’armée, le ministre Maïga a constaté l’existence d’un nombre important de véhicules de transport d’hommes et de munitions, de véhicules de combat et de camions citernes pour le ravitaillement des troupes en carburant et en eau. Le centre d’instruction des transmissions, le centre d’instruction multifonctionnelle où 118 stagiaires du BA1 en administration sont en formation ont aussi fait l’objet d’une visite du ministre Maïga.
Il a profité de cette occasion pour connaître l’état de santé des blessés et autres malades militaires de la Polyclinique caritative de Kati. La sortie ministérielle a pris fin à la direction centrale des services de santé des armées (DCSSA) où il s’est aperçu de la condition de formation des agents de santé des services de santé de l’armée. Partout où il est passé, des explications ont été données sur les conditions de travail.
Le ministre Maïga a signalé qu’une seconde vague de la même importance prendra le relais des éléments qui seront formés. “Il y a une seconde vague de la même importance qui va prendre le relais”, ajoutant que ces formations sont indispensables, d’abord pour la qualification professionnelle des éléments leurs compétences mais aussi pour leurs carrières.
Il a estimé que cette visite permettra de redonner le moral aux éléments pour bien mener leur mission. “Dans ce qui nous est arrivé il y avait une part de déficit technique ou des déficits dans les équipements, mais il avait aussi une part de défaillance de force morale. Je pense qu’autant nous veillons à constituer les capacités opérationnelles, autant nous veillerons à reconstituer les forces morales. C’est parce que sans les forces morales quel que soit le niveau d’équipement nous ne pourrions pas atteindre nos objectifs”, précise le ministre Maïga.
Il s’est réjoui de la mobilisation générale au niveau aussi bien des formateurs que des bénéficiaires et trouvé que nos forces militaires sont en mesure d’assurer leurs missions. “Aujourd’hui, je pense que nous sommes en mesure d’exécuter nos missions impératives qui sont de veiller à la sécurité de population et de l’intégrité de notre territoire et de sécuriser aussi le processus de reconstruction de la cohésion sociale de la vie civile en particulier dans le Nord”, a-t-il terminé.
Youssouf Coulibaly