Réconciliation au sein de l’armée : Des bérets rouges libérés sans Abidine Guindo

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berets  rouges  xPlusieurs semaines après l’annonce du président de la République par intérim, c’est maintenant que la justice vient de relâcher des bérets rouges arrêtés à la suite des événements du 30 avril 2012. 5 militaires ont ainsi été libérés le jeudi 18 juillet 2013 vers 12 heures

 

Il s’agit des capitaines Alou Ongoïba et Toumani Diakité; des lieutenants Bourama Traoré, Yaya Niambelé et Alassane Ag Archéwal ; et du lieutenant-colonel Yacouba Traoré, membre, lui, de la Garde nationale. A la grande surprise de tous, seul le colonel Abidine Guindo, ex-patron des bérets rouges, n’a pas été libéré.

 

 

L’annonce de la libération sans délai des bérets rouges faite par le président de la République par intérim, Dioncounda Traoré lors de la cérémonie de réconciliation entre bérets rouges et bérets verts à Koulouba, avait suscité la colère des magistrats dont la plupart ont critiqué  très ouvertement cette intrusion de l’exécutif dans le judiciaire.

 

 

Le procureur général (PG) près la Cour d’Appel de Bamako, Daniel A. Tessougué, dénoncera que  « ces propos du président constituent un véritable abus de langage. Nul ne peut ignorer le principe de la séparation des pouvoirs consacré dans la Constitution du 25 février 1992. Il faut que les autorités politiques apprennent à sécuriser la justice pour le salut de tous ».

 

 

En effet, l’article 81 de la Constitution du 25 février 1992 stipule que le pouvoir judiciaire est indépendant du pouvoir exécutif et législatif. A ce titre, l’un ne doit pas s’immiscer dans l’autre au risque de violer la loi.

 

En déclarant la libération de tous les détenus, le président de la République outrepasse ses compétences et met ipso facto le pouvoir judiciaire sous la botte de l’exécutif. « Ce qui sous-entend que les victimes n’ont plus d’espoir dans ce pays », a dénoncé le PG.

Ben Dao

 

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