Radio Fréquence 3: Que cherchaient les militaires

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Dans la nuit du jeudi au vendredi dernier, une vingtaine d’hommes en treillis, coiffés de béret vert et assez lourdement armés, ont fait irruption dans la cour abritant le bâtiment de la radio “Fréquence 3” ou FR3. C’était, selon des témoins, entre 20h30 et 21h. Ils demandèrent au jeune gardien d’ouvrir les portes des bureaux. Celui-ci qui voulait des explications, reçut des gifles, des coups de rangers avant d’être contraint d’ouvrir les portes. Les soldats y entrèrent et entreprirent de fouiller les pièces les unes après les autres. N’ayant pas trouvé la clé du bureau du Directeur de la radio sur le gardien, les hommes en armes défoncèrent le battant électrique pour ensuite retourner les affaires de M. Traoré, Directeur de la radio. L’ancien bâtiment qui avait été occupé par la radio a, lui aussi, été ouvert et fouillé par les militaires. Que cherchaient-ils ? Nous ne saurons le dire. Toujours est-il que, selon les témoins, les visiteurs nocturnes ne cessaient de demander “où sont les motos ?”. Quelles que soient les motivations des hommes armés, il faut condamner cette façon brutale de faire et qui, plus est, inégale. Elle l’est d’autant qu’un gouvernement est quand même formé. Doit-on s’arroger le droit d’investir des lieux de travail et des domiciles sans se prémunir de mandats de perquisition ou d’autres documents de justice ? Dans une situation constitutionnelle normale, c’est non ! Mais puisqu’il y a aussi la “république des militaires” dans celle du Mali…  En cautionnant de telles pratiques, le Premier ministre se rend comptable des violations quasi permanentes des droits de l’homme.

La Rédaction

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4 COMMENTAIRES

  1. C est tout ce qu’elles savent faire ces femmes de Kati!Il faut carrement dissoudre cette armée de femmes et reconstruire une autre.

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