Radié de l’effectif de l’Armée pour différents délits comme les abus de confiances et des vols en séries, Boubacar Maïga a décidé de s’en prendre à ses anciens frères d’armes qu’il dépossède de leurs motos. En 12 mois, il fit près d’une douzaine de victimes.
Après avoir été radié des rangs de l’armée en 2011 pour des faits d’abus de confiance et des vols en série, Boubacar Maïga a décidé de cibler ses anciens frères d’armes dont ils détournent les motos. Et son premier forfait remonte déjà à plus d’un an.
En effet, le samedi 3 mai 2013 le nommé Boubacar Maïga, en compagnie de Chaka Kamissoko, un courtier, se présente à un commerçant avec qui il a commandé quatre motos Jakarta. Après le marchandage, Bouba a fait croire à celui-ci que le bailleur est un colonel (sans autre précision) servant à la Direction générale de la Gendarmerie. Ne soupçonnant rien, le commerçant l’a suivi au lieu indiqué pour percevoir en liquidité son argent. Bouba installe le commerçant dans la salle d’attente et prétexte une sortie pour se chercher une carte de recharge, pour disparaitre.
Les faits !
Le mercredi 25 décembre 2013 (jour de fête de Noël), Boubacar Maïga se fait transporter par un promotionnaire chez leur payeur avec qui il devait prendre de l’argent. En cours de route, il expliquera à celui-ci qu’il voulait rendre visite à son épouse. C’est ainsi qu’il s’est fait déposer devant une famille d’où il est aussitôt ressorti pour dire que celle qu’il est venu chercher était sortie et serait non loin de la famille. Il demanda alors à son compagnon de lui remettre sa moto Jakarta pour qu’il aille la chercher. Il disparut avec l’engin.
Le jeudi 27 mars 2014, Boubacar Maïga rencontre un de ses anciens élèves militaires qu’il a encadré dans un centre d’instruction. Il emprunte la moto Jakarta de ce dernier pour une commission, mais ne revient plus.
Le 12 avril 2014, il prend également la Jakarta d’un autre ancien frère d’arme au motif d’aller retirer un colis au ministère de la Défense. La moto remise à lui ne sera plus restituée à son propriétaire.
Le mois suivant, il tombe sur une occasion en or. Sollicité pour aller chercher de la viande pour des camarades militaires, il disparait et avec la moto et avec la viande.
Quelques jours plus tard, c’est-à-dire un certain mardi 27 mai, le nommé Boubacar Maïga s’est présenté à une de ses anciens camarades dont il a obtenu la moto au motif d’aller remettre quelque chose à un officier. Mis à la disposition de Boubacar à cet effet, l’engin n’est jamais retourné à son propriétaire.
Pendant tout ce temps, aucune investigation n’avait permis de mettre la main sur ce malfrat hors pair. Il a fallu attendre le 4 juillet dernier pour que les éléments de la brigade territoire de la gendarmerie de Bamako-coura le trouvent sur leur chemin. Et cela grâce à la coopération d’une de ses victimes. Soumis à un interrogatoire musclé par les éléments du lieutenant Lassana Tamba Keïta de la BT de Bamako-Coura, le bandit de Bouba reconnait les faits sans ambages, et révèle n’avoir aucune moto en sa possession. L’Adjudant-chef Boubacar Haïdara, et ses éléments de recherche de la BT de Bamako-Coura continuent de chercher à savoir si oui ou non il évolue en solitaire ou dans un réseau. Qu’a-t-il fait de ses butins ? Il le dira certainement au Procureur, mais en attendant il médite depuis hier sur son sort à la Maison centrale d’arrêt de Bamako-Coura.
Ousmane Daou
c’est bien fait pour ce bandit de grand chemin. Félicitation aux gendarmes.
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