Quel destin pour Sanogo ?

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Le capitaine Sanogo, chef de l’ex-junte malienne, et ses compagnons se disent prêts à quitter leur camp de Kati ! Mais ils souhaitent une sortie honorable. Un peu comme les rebelles touaregs du MNLA, qui veulent passer par les otages pour redorer leur blason et avoir une place dans l’arène politique à Bamako. Après s’être fait oublier un peu, le capitaine Sanogo semble donc vouloir rebondir.

On parle de postes diplomatiques pour les uns, et le maintien du capitaine Sanogo, lui-même, à la tête du haut-commandement chargé de conduire la restructuration de l’armée. Mais, qui dit que les missions dépêchées auprès du médiateur burkinabè, le président Blaise Compaoré, et de la CEDEAO ne visent pas finalement à plaider en faveur d’un statut d’ancien chef d’Etat ?

A moins que l’ex-chef de la junte n’envisage lui-même de se présenter candidat au scrutin présidentiel à venir. La sortie des ex-putschistes intervient dans un contexte fort particulier. Il y a tout d’abord la chasse aux « djihadistes », laquelle contraint les armées ouest-africaines à se déployer progressivement à travers le territoire malien. Celles-ci doivent aider à libérer et préserver de toute agression l’ensemble du territoire malien.

Ensuite, en prévision des élections à venir, il faudra œuvrer de manière à sécuriser les populations et à favoriser le bon déroulement de la campagne électorale et du scrutin présidentiel en particulier. Or, la junte n’a pratiquement jamais admis le principe d’une « protection » assurée, notamment à Bamako la capitale, par des forces étrangères. Elle a donc dû subir la situation. Une fois encore, la réalité du terrain a dicté sa loi. C’est pratiquement à son corps défendant que le chef de l’ex-junte voit défiler sur le sol malien des soldats « étrangers ».

En effet, ils sont venus ô comble de l’ironie, secourir le peuple malien, en lieu et place de l’armée nationale handicapée, divisée et sérieusement débordée. Les ex-putschistes de Kati ne peuvent donc qu’accuser le coup. L’ex-chef de la junte malienne chercherait-il à remercier les uns et les autres pour leur solidarité agissante ou tenterait-il de se dédouaner auprès des chefs d’Etat voisins ? Difficile, en tout cas, de croire que les missions de Sanogo et consorts dans les pays voisins du Mali, sont si innocentes. L’homme qui a brièvement goûté aux délices du pouvoir n’a certainement pas avalé ses ambitions.

L’on se souvient que lui, ses compagnons et leurs amis politiques avaient copieusement dénoncé la gestion de l’ex-président-général, Amadou Toumani Touré (ATT). Et puisqu’ils se sont toujours démarqués de la présidence intérimaire de Dioncoundia Traoré, il est fort possible que l’homme tente de revenir sur la scène politique.

D’autant qu’on ne peut nier qu’il dispose encore des appuis dans l’armée nationale, laquelle semble toujours échapper au contrôle du pouvoir républicain. Vu la situation de crise qui prévaut au Mali, la question se pose aujourd’hui de savoir quelles sont les capacités réelles des hommes de l’ex-junte qui ont entrepris de la restructurer ? Craindraient-ils de se voir ravir la tutelle de la réforme de l’armée par des mains beaucoup plus expertes, et qui bénéficieraient de l’appui de la communauté internationale ?

On ne peut s’empêcher de faire un parallèle entre le comportement des ex-putschistes et celui des rebelles du MNLA. En effet, ces derniers s’agitent de manière fébrile depuis quelque temps, afin de se repositionner dans le paysage politique malien.

Ils comptent sur leurs amis de l’extérieur pour se faire une place au soleil, après avoir commis des exactions et osé s’allier aux bourreaux du peuple malien longtemps martyrisé. Le MNLA veut profiter des otages pour négocier son retour à la table de négociations, ses leaders se compromettraient encore plus ! Pourquoi maintenant ? Y aurait-il eu complicité entre le mouvement indépendantiste et les ravisseurs pendant tout ce temps ? Il vaut mieux jouer cartes sur table, après une défaite !

Si les rebelles en leur sein, ont un sentiment d’appartenance fort, ils devraient, sans gêne, se préoccuper de rendre les armes et accepter de se soumettre aux lois républicaines en vigueur. L’opinion malienne et la communauté internationale accepteront volontiers d’être à leur écoute. Des voies et moyens seront probablement trouvés pour régler les litiges. Ne pas vouloir s’y résoudre et persister dans l’intransigeance, conduira immanquablement vers des lendemains amers.

Le MNLA et les soldats de l’ex-junte ont joué et perdu. N’ayant pas pu se placer aux avant-postes et s’imposer aux « djihadistes », ils ont, à présent, perdu toute crédibilité. Aux yeux de l’opinion, vouloir marchander à présent, paraît vraiment indécent. Les peuples qui ont beaucoup souffert n’ont jamais la mémoire courte. Certes, ils sont magnanimes. Tout de même, il faut mériter leur ouverture d’esprit et leur clémence.

Au nom de la démocratie républicaine, on ne peut s’empêcher d’écouter ceux qui représentent une opinion autre. Mais, il faut demeurer vigilant ! Certains individus doivent absolument rendre compte de leurs hauts faits et gestes. Les récalcitrants doivent rentrer dans les rangs et accepter de se soumettre à la Justice. En particulier, les rebelles du MNLA trouveront difficilement une place dans le système politique malien, tant qu’ils persisteront dans leur mépris du peuple malien, lequel a été trop longtemps éprouvé.

Un mépris révoltant à l’égard d’une république malienne une et indivisible, laïque, et reposant sur une Constitution démocratiquement mise en place, avec des lois qui s’imposent à tous. Par ailleurs, en aucun cas, le putsch manqué ne saurait servir de prétexte pour distribuer des galons aux dirigeants de l’ex-junte.

S’ils comptent bien entrer en politique, des putschistes comme le capitaine Sanogo, devront d’abord se faire une virginité après s’être repentis. Après avoir commis des torts difficiles à oublier ou à réparer, il ne s’agit point de craindre des représailles. Il faut plutôt savoir faire amende honorable et s’efforcer de ne pas donner l’impression de vouloir faire du chantage.

Le Mali se rebâtira avec le concours de tous ! Mais pas dans l’obscurantisme, la dispersion des efforts, le chantage vil et dégradant. Aux uns et aux autres de le comprendre !

 

Le Pays.bf

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8 COMMENTAIRES

  1. sanogo est qui? pour commencer il enferme ses ses propre freres et collegue parce q,il est un villajeoi il veux aussi goutter au pourvoir et passer par le cout d,etat,ou on le prent et l,enferme et faire enttree tout son club qui reclame des postes d,embassadeur q.il n,ont jamain reves dans la casenne,il est temps de finir avec ce espignon qui a vendue son pays aux terroristes acause du gourmandise.ce gard ne respectera jamais un president elue democratiquement ni respectera autre comme commandant,commissaire,ministre,generaux etc… je demande pardon a la france, cedeao de lui touvee une solution tres tres rapide. savez-vous que apres la reccuperation de tout le mali il y aura encore de trouble acause de ce vilingo de sanogo qui a installee les bagues aux doigts comme un villajoie . je revien pour lui demain a plus………. 👿 👿 👿 👿 👿 👿

  2. en premie temp,SANOGO et ompagnos doivent etre au Garage et tres loint de le seine politique;si non les pertroubateurs srons la à LES manipuler toujour.

  3. je ne vois pas de difference entre MNLA et l’ex junte. Ils doivent tous deux repondre a la justice.

  4. Sanogo est rentré dans l’histiore Malienne par effraction.Il a été manipulé par les djihadistes du sud mais pour la tranquilité du pays il sérait bon de le nommer embassadeur dans un pays de l’asie.

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