Procès des dirigeants de la COPAM et de Yèrèwolo Ton : Une parodie de justice

10

Tel semble être le verdict du procès des membres de l’association Yèrèwolo Ton et des dirigeants de la COPAM. Le tribunal correctionnel de la Commune III leur a en effet accordé sa grâce en les condamnant à des peines avec sursis. Ce qui signifie qu’ils peuvent désormais se promener librement, après avoir commis ou été complices d’un crime aussi grave.  Ce verdict est tombé comme un cheveu sur la soupe au cours de l’audience du mardi 28 août dernier.

Younouss Hamèye Dicko

Ils étaient accusés de troubles graves à l’ordre public et écopent tous de 6 mois de prison avec sursis. Il s’agit de Boubacar Boré, Mamadou Sangaré et Yacouba Niaré pour l’association Yèrèwolo Ton et du Pr Younouss Hameye Dicko, Hamadoun Amion Guindo et la Pr Rokia Sanogo pour la COPAM.
Le tribunal correctionnel de la Commune III a reconnu les premiers cités coupables de l’infraction  de troubles graves à l’ordre public. Pour les seconds, il a disqualifié les faits et les a reconnus complices de cette infraction et non auteurs de celle-ci. Les membres de Yéréwolo Ton sont accusés d’avoir causé à Bamako, le 21 mai dernier,  des troubles graves à l’ordre public, par attroupement illicite, barricades, allumages ou entretien de feux, dans le dessein d’entraver ou d’empêcher la circulation  des personnes ou de semer la panique au sein de la population.

Pr Rokia Sanogo,

Avec cette circonstance que les faits ont été commis par attroupement, en bande et à force ouverte. En clair, le tribunal a reconnu leur culpabilité dans la réalisation de cette infraction, mais n’a pas osé aller au bout de sa logique en les condamnant à des peines privatives de liberté. Il s’est simplement borné à les avertir. Pourtant, ce sont ces troubles graves qui ont conduit à l’agression du Président de la République par intérim. Car ces mêmes manifestants avaient quitté le CICB, où la COPAM et ses alliés tenaient leur conférence nationale pour choisir leur Président de la transition.
Ils ont par la suite pris la direction de Koulouba. Il s’ensuivra l’agression sauvage du Président de la République par intérim, le Pr Dioncounda Traoré. Et même mieux, au cours de leur manifestation, ils avaient déjà tenu des propos très hostiles au Président de la République par intérim. Certains manifestants se promenaient même avec le soi-disant cercueil du Pr Dioncounda Traoré, à qui ils demandaient de dégager, sinon….  C’est dire toute la gravité de l’infraction qui a été commise par les manifestants de l’association Yèrèwolo Ton et les dirigeants de la COPAM.
De deux choses l’une: soit ils sont coupables, et le tribunal devait les condamner à des peines privatives de liberté, soit ils ne le sont, et il devait les relaxer purement et simplement. Dans les milieux judiciaires, on voit plutôt ce procès comme hautement politique. Ce verdict était vivement attendu par tous les Maliens, en ce sens qu’il concernait les amis des auteurs de la mutinerie qui a anticipé la fin du pouvoir ATT. Les accusés étaient les principaux soutiens de la junte militaire. Alors question: les sentiments ont-ils prévalu sur le droit?
Tout porte à croire que ce verdict est un arrangement politique. Pour la simple raison que le Président de la République par intérim, depuis son retour de Paris, avait déjà pardonné à ses agresseurs et que les leaders de l’association Yèrèwolo Ton avaient déjà bénéficié d’une liberté provisoire avant le jugement. Les dés n’étaient-ils pas pipés? Allez savoir.
Après ce verdict, l’un des conseils des accusés de la COPAM, Me Moussa Kéita, a déclaré qu’ils n’admettaient pas la disqualification des faits. Par ce que, selon lui, à aucun moment, de l’enquête jusqu’à la barre, leur complicité n’a jamais été démontrée. C’est pour cette raison qu’il a précisé qu’ils allaient se concerter et envisager d’interjeter appel de ce jugement. «Ils ne peuvent être poursuivis, à plus forte raison d’être condamnés», a affirmé l’avocat.
Youssouf Diallo

Commentaires via Facebook :

10 COMMENTAIRES

  1. Yèrèwolo Ton , Yèrèwolo Ton , Yèrèwolo Ton , rien que la violence . le nord vous attend . 😆 😆 😆 😆

  2. merci c ‘est une honte ce Mali, se succidé est un péché pour l islam sinon il fo. Moi j ai été interpelle a la gendarmerie national passé une journée pour action passive a une action de sequeqtration non fondée. un jour vienfra nous aurons nos mots a dire. le mal du Mali ce sa justice et les jusdiciaires il fo commencer d otre pratique on te juge mal il fo agir autrement c ‘est la solution

  3. Parlez-moi de Justice!
    Un procès politique, tout ficelé jusque dans son verdict.
    Nous avons tous entendu parler de ce procès qui soulève les passions, des anti-putchistes et des patriotes de la COPAM. La tenue d’une Convention le 21 Mai, convoquée par la COPAM a mis la ville sens dessus dessous… Le peuple est sorti : gens de bonne foi qui voyaient se profiler à l’horizon une sortie de crise sans le retour des fantômes du passé, voyous et jeunes désoeuvrés, excités et extrémistes de tout bord, soldats déçus par la tournure de leur coup de force, associations qui réclamaient le départ de Dioncounda et tout ce monde a crée embouteillages et retards parmi les citoyens qui se rendaient ce jour-là à leur boulot.
    Pendant ce temps au CICB, la COPAM a décidé, avant de s’atteler aux travaux du jour, de porter un message au PM, à la Primature pour lui transmettre le vœu des membres de ce regroupement : la tenue de cette concertation et le respect de la constitution, sur le thème des 40 jours accordés au Président intérimaire, Pr. Dioncounda Traoré.
    Ainsi, la délégation de la Copam, a quitté le CICB et a pu s’entretenir avec le PM. Une fois leur mission accomplie, ils sont retournés au CICB afin de continuer leurs travaux.
    Entretemps, des milliers de jeunes ont afflué vers Koulouba et, chose inouïe, ils ont pu avoir accès au bureau du Président, ont pu l’agresser violemment, devant des gardes, incapables de réagir et de le protéger, à l’exception d’un d’entre eux, qui a eu la bonne idée de se dépouiller de son casque et de le lui faire porter pour éviter le pire.
    Des zones d’ombre, jamais éclaircies.
    L’indignation que soulève cet acte de barbarie a fait pleurer notre PM qui n’a pas pu annoncer cette atrocité avec les mots qu’il fallait au journal de 20H. Il promet que les acteurs de cette sauvagerie, qu’on a déjà transformée en tentative d’assassinat, seront punis. Et voilà que la justice se met en branle pour trouver des victimes expiatoires.
    A l’époque, le FDR cherchait la tête des patriotes de la COPAM, des articles pleuvaient pour prêter toute sorte de sentiments criminels et opportunistes aux leaders et aux têtes pensantes de ce mouvement.
    Et voilà que l’on convoque, à tour de bras, chez Sombé Théra – le procureur qui a réglé leur compte aux journalistes de l’article de la maîtresse du Président du temps de ATT – les jeunes du Yéleworoton et les vieux de la COPAM … Visite à la Gendarmerie, au Procureur et le chef d’accusation tombe pour nos politiciens : Troubles graves de l’ordre public… On n’a rien trouvé de consistant et les dossiers sont vides de preuves, mais ces gens de la COPAM sont des bêtes à abattre qui pointent du doigt ce qui cloche dans cette transition, les entorses et les malfaçons que l’on fait subir à l’Accord Cadre et aux espoirs du peuple. Ils n’ont pas de poils sur la langue et clament haut et fort ce qui ne va pas. Ils ne sont pas achetables, des durs à cuire, comme ce Professeur Younouss Hamèye Dicko qui donne du fil à retordre par son sens critique et son franc parler…Rokia Sanogo, la Pasionaria du MP22. On les diabolise ces trois responsables, le Président de la Copam, Guindo, la dame de fer du MP22 et le Prof de l’ADR… Bien sûr, le Soufi Diallo, l’avocat du diable, Me. Gakou, et l’Honorable Mariko passent entre les mailles du filet et ne connaissent pas le même sort bien qu’ayant été présents au CICB, ce 21 Mai.
    ➡ ➡ ➡ ➡ ➡ ➡ ➡ ➡

    • Le déroulement du procès ou les faiblesses de notre justice

      Le procès des trois membres de la COPAM, débute le 7 Août, avec plus d’une heure de retard, à trois semaines d’intervalle au cours du mois d’Août. Convoqués à 8 heures du matin, il débute à 9 h passés dans l’irrespect le plus total des avocats de la défense et des accusés. Ceux-ci endurent 4 heures d’interrogatoire sans avoir droit même à cette chaise qui a donné lieu à l’expression courante, « se trouver sur la sellette », « le banc des accusés ». On n’ose pas prononcer le verdict car les dossiers sont vides… On reporte encore d’une semaine. Jamais dans notre capitale, un chef d’accusation de ce genre – trouble à l’ordre public – inventé, imaginé et forgé de toutes pièces, a été puni avec autant d’acharnement… Les avocats démontrent avec panache l’inconsistance de cette accusation non fondée avec exemples à l’appui. Les autorités religieuses, Haidara du HCI a-t-il été poursuivi lorsque, à la suite de son prêche et de son meeting au stade M.K, il y a eu 36 morts ? A-t-on sévi sur les autorités de la Femafoot et la Sécurité lorsque, à la suite du Match, Mali Togo, les supporters se sont dispersés dans la ville et commis des actes violents et répréhensibles, dont d’iniques viols sur des femmes chinoises et détruit tout sur leur passage ? A-t-on jamais coffré les fous des cortèges de mariage qui obstruent les rues et causent des accidents parfois mortels ? Et je pourrais donner mille exemples de cet incivisme et cette sauvagerie qui caractérise les masses en furie et que personne ne programme, ne peut contrôler ni maîtriser… ni les autorités religieuses, ni la sécurité, ni les forces de police, encore moins ces gars de la COPAM, depuis leurs ateliers de travail au CICB.
      S’il faut chercher un coupable… commençons par le commencement et remontons aux forces de sécurité et au Ministère de l’Intérieur et de la Sécurité nationale qui, à la suite de cette action barbare commise sur notre Président aurait dû démissionner; mais au Mali, l’honneur et la dignité ne sont plus de mise.
      ➡ ➡ ➡ ➡ ➡ ➡ ➡ ➡ ➡ ➡ ➡ ➡ ➡ ➡ ➡ ➡ ➡

      • Un calamiteux verdict tout prêt et qui dépasse les bornes de l’injustice
        Aujourd’hui, 21 jours après le premier procès et une séance commune au Tribunal, où voleurs de grand chemin et hommes politiques sont mis sur le même banc, on vient de prononcer un verdict étonnant qui fait révolter les hommes et les femmes honnêtes de ce pays… La justice vient de crier haro sur ces trois personnes du CICB, qui auraient brûlé des pneus, en les condamnant à SIX MOIS DE PRISON avec sursis. Nous avions cru que Malick Coulibaly amènerait la probité au sein de la justice, vendue et corruptible… Nous sommes-nous trompés ?… un verdict élaboré à partir d’un dossier vide… parachuté d’où ???? Des tréfonds d’une âme sensible qui pleure devant les malheurs du Président mais qui n’est pas assez vaillante pour faire un mea culpa et dire combien la politique sécuritaire de ce pays a été défaillante ??? Et encore on dit dans les coulisses que la peine dictée était de cinq ans de prison ferme.
        Aucun citoyen malien ne sera dupe. On connaît qui est qui dans ce pays et nous sommes conscients que les malfrats, les criminels et les voleurs se promènent gaîment partout. Vous avez désigné des coupables de troubles publics même si leurs dossiers sont vides et si on doit salir la réputation de ces personnes mais pourvu que la CEDEAO gobe cette histoire et que l’âme sensible en soit satisfaite. Quant aux jeunes du Yéléworoton, eux, c’est la prison ferme… et vous croyez que le peuple malien prend les vessies pour des lanternes ? A cette heure-ci les vrais coupables doivent bien se gausser de vous… tristes sires de la justice malienne. Vous n’apprendrez jamais … sacrifier des patriotes pour faire plaisir à des commanditaires, dans un mensonge outrancier ne passera pas… Même si, à l’appel, votre justice les reconnaîtrait mille et mille fois coupables, nous, le peuple et les patriotes du Mali, saurons les acquitter et leur rendre leur honneur sali.
        ❗ ❗ ❗ ❗ ❗ ❗ ❗ ❗ ❗ ❗ ❗ ❗ ❗ ❗ ❗ ❗ ❗ ❗ ❗ ❗ ❗ ❗ ❗ ❗ ❗ ❗ ❗ ❗ ❗ ❗ ❗ ❗ ❗ ❗

  4. Le peuple malien n’est pas dupe de ces simulacres de procès! Il fallait trouver des coupables et les membres de la COPAM étaient de bonnes proies… pour calmer les ardeurs de justice du PM et de la CEDEAO et les jeunes du Yéléworoton idem! Les dossiers de ces inculpés ne contiennent aucune preuve des délits dont on les accuse! Leurs avocats sont clairs à ce sujet. Mais il fallait sévir et faire taire ceux qui ont voulu donner la parole au peuple malien dans cette convention. Vous faites l’amalgame M. le Journaliste entre les organisateurs de la Convention, des politiques et les truands qui ont profité du système défaillant de sécurité de notre pays pour commettre cet acte barbare, l’agression du Président Dioncounda!
    Les hommes et la femme inculpés étaient au CICB quand ces évènements se produisaient et avec eux nous réfléchissions sur la sortie de criseeeee!!! Est-ce cela les preuves de leur culpabilité? Notre justice est vendue et corruptible et commandité par le pouvoir et elle doit innocenter ces politiques qui ne sont que des patriotes qui oeuvrent pour le bien de notre peuple.

  5. Le problème du Mali est bien connu, il s’agit du lâche coup d’état du 22 Mars 2012 et surtout la nomination de Cheick Oumar DIARRA comme premier Ministre et depuis les choses se sont empirées.
    Les Américains savent très bien qui sont le capitaine SANOGO et le Premier Ministre, tous deux sont friands de l’alcool et des fesses, voila pourquoi le mali s’effondre car leurs attitudes ne sont pas compatibles avec les religions maliennes. En cela il faut regretter le soutien de Mohamedou DICKO du HCI à ces deux farfelus.
    Tenez vous bien, Le capitaine SANOGO à été renvoyé du prytanée militaire pour insuffisance de niveau, le lieutenant KONARE a échoué à son brevet de para , quant à l’adjudant Seyba DIARRA il a été renvoyé du régiment para pour indiscipline, voila les trois soulards qui veulent diriger notre armée; Mais que non non et non .Mais dans les jours à venir la donne va changer car le Capitaine SANOGO sera poursuivi par la CPI

  6. Arretez votre haine envers la COPAM. Un jour, on trouvera les vrais coupables. Vous voyez qu’on ne pouvait meme pas les juger pour l’agression de Dioncounda parce qu’il n’y aucune charge contre eux. On les accuse seulement de trouble à l’ordre publique. Les vrais coupables sont ailleurs et il faut les chercher. Cessons les racourcis. S’il y a parodie de justice, c’est vraiment ce proces qui ne devrait meme pas avoir lieu. Il y a eu des videos concernant l’agression de Dioncounda et on reconnait bien ce qui l’ont aggressé. Pourquoi ne pas les rechercher au lieu de faire une vengeance politique. Lorsque les vrais coupables seront decouverts, on retrouvera les commendiatires et certains seront tres surpris parce que certains responsable du FDR sont les vrais commenditaires de l’aggression de Dioncounda. Les premier qui ont beneficie de cette aggression sont qui aujourd’hui? Le plus grand perdant a été la COPAM parce que leur mouvement a perdu son ascension et du jour au lendemain, Dioncounda a été accepté par tous les Maliens. Les Maliens ont un faible pour les victimes. Reflechissons et laissons de coté les commentaires des journalistes au service des forces obscures du Mali.

    • tout à fait d’accord avec toi Massa100.
      depuis ton Canada, je vois que tu n’es pas dupe ni empoisonné par les saletés de mensonges que nous déversent souvent les journaux du Mali.
      bravo pour ton analyse.

Comments are closed.