Les villes libérées des mains des groupes islamistes connaissent aujourd’hui un problème sécuritaire préoccupant. Fuyant les bombardements, ces djihadistes se sont dispersés avant de se signaler aux environs de certaines villes, notamment Gao, faisant planer des incertitudes sur le calendrier de retrait des troupes françaises, prévu au mois de mars.
Craignant les combats des forces maliennes, appuyées par les militaires français, les Djihadistes se sont dispersés dans la nature.
Si certains ont fui, d’autres se sont dissimulés dans la population ou ont réussi à se cacher non loin des zones libérées. Ce qui fait que les villes de Gao, Bourem, Tombouctou et Ménaka demeurent des métropoles aux abords non sécurisés.
Selon des sources bien introduites, des groupes islamistes ont été aperçus à quelques 60Km de Gao. Ces Djihadistes, dit-on, n’hésitent pas à se rendre armés le jour à certains marchés de la zone de Gao et Bourem.
Mercredi dernier, deux adolescents ont été arrêtés au marché de Gao avec par-dessus eux des grenades explosives. Ces individus suspects n’y étaient pas venus en touristes, ils étaient prêts à utiliser leurs armes. En l’absence de force de sécurité malienne dans ces zones, les Djihadistes constituent aujourd’hui une réelle menace pour la sécurité des habitants qui n’ont encore fini de savourer le début de libération.
Aussi, les Djihadistes, pour parer à une éventuelle attaque de l’armée malienne, avaient miné le terrain avec des mines anti- personnelles un peu partout dans ces localités. Ces mines constituent un véritable danger non seulement pour la population, mais aussi pour les militaires qui combattent actuellement ces terroristes pour la libération de notre territoire.
Il est temps que le gouvernement songe à envoyer des forces de sécurité dans les villes libérées pour assurer la protection des populations contre les Djihadistes sans foi, ni scrupule. On apprend déjà que le MNLA joue au larron en venant poser ses valises là où les forces maliennes et leurs alliés ont chassé les islamistes.
Compte tenu de ces menaces, il appartient à la France de revoir le calendrier de retrait de ses troupes, initialement prévu pour le mois prochain.
Moussa Diarra