Le ministre de la Défense et des Anciens combattants, Soumeylou Boubèye Maïga était en déjeuner de presse dimanche au Musée national à la veille des festivités commémoratives du 20 janvier. Occasion pour lui d’annoncer aux hommes de médias que le 24 janvier prochain, deux cérémonies de prières et de sacrifices seront organisées à la mémoire des soldats maliens sommairement exécutés à Aguelhok un certain 24 janvier 2012.
Les festivités de ce 53e anniversaire de l’armée malienne seront marquées par plusieurs symboles. D’abord le 20 janvier qui marque le 53e anniversaire de la création de l’armée malienne à travers le discours du 1er président malien, Modibo Kéita, demandant à la France colonisatrice d’évacuer ses bases militaires du Mali. C’est donc une date qui symbolise un acte de souveraineté nationale qui dépasse le simple cadre national.
Ce 20 janvier 2014, les Forces armées maliennes (Fama) ont défilé aussi avec les forces internationales qui sont présentes sur nos terres depuis le 11 janvier 2013 quand la France lançait une intervention militaire contre les jihadistes qui occupaient le Nord du Mali. Ce 20 janvier a été aussi donc la célébration de la cohésion nationale avec les forces armées maliennes et la solidarité avec les forces étrangères.
Selon le ministre de la Défense, Soumeylou Boubèye Maïga, dans le cadre des mêmes festivités, “deux cérémonies de prières et de sacrifices seront organisées le 24 janvier en la mémoire des soldats maliens sommairement exécutés à Aguelhok un certain 24 janvier 2012. Ce jour-là les drapeaux seront en berne dans toutes les casernes du pays”.
On se rappelle, il y a deux ans, environ une centaine de soldats maliens avaient été sommairement exécutés à Aguelhok dans la région de Kidal.
Mais il n’y a pas que ces symboles qui vont marquer les festivités du 53e anniversaire de l’armée malienne. Il y aura un modeste défilé auquel 4500 militaires vont prendre part en présence du président de la République, chef suprême des armées, Ibrahim Boubacar Kéita, et probablement du ministre Français de la Défense, Jean-Yves Le Drian.
Il y a eu aussi la pose de la première pierre de 800 logements sociaux de l’armée à Sébénikoro par le président de la République et l’inauguration d’une stèle à la mémoire de tous les soldats maliens et étrangers tombés sur le champ de bataille.
Le ministre de la Défense, Soumeylou Boubèye Maïga, a expliqué que la solidarité internationale dont a bénéficié le Mali suite à la crise est une reconnaissance aux efforts que notre pays consent depuis son indépendance dans la résolution des conflits à travers le monde. A en croire M. Maïga, environ 2000 hommes ont été envoyés par le Mali dans les foyers de guerre en Afrique et hors du continent depuis 1960.
Soumeylou Boubèye Maïga a ajouté que l’armée doit redevenir le creuset de la cohésion nationale et être l’outil qui garantit l’indépendance et la souveraineté. C’est pour l’atteinte de ses objectifs, a-t-il dit, que le gouvernement travaille à l’amélioration de la condition militaire d’où la pose de la première pierre de 800 logements sociaux pour l’armée ce 20 janvier 2014.
Aussi, le gouvernement est engagé dans la reconstruction de notre armée dans la perspective de la sécurité régionale et collective. C’est dans ce cadre qu’en coopération avec l’Union européenne, 4 bataillons de 800 hommes chacun ont été formés. Le ministre a annoncé qu’il y aura un accord de défense avec la France, la Mauritanie et le Tchad. “Il s’agit d’inscrire notre coopération militaire avec les uns et les autres dans la durée”.
Abdoulaye Diakité
Le meilleur sacrifice serait de traquer, arrêter et traduire ceux qui les ont massacré. Seule cette justice permettra le repos de leur âme
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