Ces vidéos ont été filmées par l’armée. Aucune indication n’a été fournie sur le lieu et la date.
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Deux semaines après le début de l’intervention française auMali, l’armée a diffusé jeudi 24 janvier les premières images des frappes aériennes. Ces vidéos ont été filmées par les caméras infrarouges des appareils. On ne sait pas où ni quand elles ont été prises.
L’aviation française poursuivait jeudi des raids aériens au sud de Gao dans le nord-est du Mali, près de la frontière nigérienne, au moment où des islamistes touareg issus du groupe armé Ansar Dine (Défenseurs de l’islam) créaient un nouveau mouvement prônant une solution “pacifique” au conflit.
Les avions français ont frappé jeudi des positions des groupes islamistes armés à Ansongo, située à 80 km au sud de Gao et à une distance équivalente de la frontière nigérienne, selon des sources de sécurité du Mali et du Niger.
Plus de 2.000 soldats tchadiens et 500 nigériens sont en cours de déploiement au Niger. Ils seraient chargés d’ouvrir une nouvelle voie pour aller chasser les groupes islamistes armés au Mali, dans le cadre de la force d’intervention africaine, sous mandat de l’ONU, chargée de relayer à terme l’armée française au Mali, selon des sources militaires.
Ces nouveaux raids français ont lieu alors que l’un des trois groupes islamistes armés qui occupent le nord du Mali, Ansar Dine, s’est scindé en deux, une partie de ses membres appelant jeudi à une “solution pacifique”, au quatorzième jour de l’intervention militaire française au Mali.
Le MIA “se démarque totalement de tout groupe terroriste”
Le nouveau groupe s’intitule Mouvement islamique de l’Azawad (MIA), l’Azawad étant le nom que les Touareg donnent au Nord du Mali, en proie à des tensions indépendantistes depuis des années.
“Le MIA affirme de la manière la plus solennelle qu’il se démarque totalement de tout groupe terroriste, condamne et rejette toute forme d’extrémisme et de terrorisme et s’engage à les combattre”, affirme-t-il dans un communiqué reçu par l’AFP. Il affirme “sa volonté d’aller vers une solution pacifique” à la crise au Mali.
Le MIA demande à Bamako et à Paris un “arrêt des hostilités” pour entamer le dialogue après le début le 11 janvier de l’intervention militaire française au Mali pour aider l’armée malienne à reconquérir le nord du pays, devenu en 2012 un sanctuaire pour les groupes islamistes armés liés à Al-Qaïda et où ils ont commis de nombreuses exactions au nom de la charia (loi islamique).
Le secrétaire général du MIA qui dit “occuper” la région de Kidal, à plus de 1.500 km au nord-est de Bamako, près la frontière nigérienne, est Alghabasse Ag Intalla, issu d’une des grandes familles touareg de Kidal.
Depuis des mois, des médiateurs ouest-africains et algériens tentaient de dissocier Ansar Dine, dirigé par un ex-rebelle touareg Iyad Ag Ghaly, des deux autres groupes islamistes armés présents dans le nord du Mali, en grande partie composés d’étrangers: Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) et le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao).
Tombouctou “ville fantôme”
A 900 km au nord-est de Bamako, Tombouctou est privée d’eau et d’électricité depuis trois jours, après le départ des islamistes qui l’occupaient, selon des habitants de cette ville-phare de la culture musulmane en Afrique, bombardée ces derniers jours par l’aviation française.
“Il n’y a vraiment plus d’eau. Les populations ont fui. Les islamistes aussi. C’est une ville fantôme”, a indiqué Moctar Ould Kery, un conseiller municipal de la région de Tombouctou.
Une source sécuritaire régionale a confirmé l’information, ajoutant que les principaux chefs des groupes islamistes armés étaient dorénavant “retranchés dans la région de Kidal” (extrême nord-est du Mali).
Des organisations de défense des droits de l’homme ont de leur côté demandé l’ouverture d’une enquête sur des accusations d’exactions commises par les troupes maliennes, particulièrement à l’encontre des communautés arabe et touareg, majoritaires au sein des groupes islamistes armés.
Selon la Fédération internationale des droits de l’homme (FIDH), qui accuse des soldats maliens d’avoir perpétré “une série d’exécutions sommaires”, au moins 11 personnes ont été tuées à Sévaré (650 km au nord-est de Bamako).
“L’armée doit être irréprochable”
Et deux habitants de la région de Niono, à 370 km au nord de Bamako, ont été abattus jeudi par l’armée malienne, selon les affirmations de leur entourage à un journaliste malien, Seidi, de retour à Ségou, plus au sud sur la route vers Bamako, qui a rapporté jeudi soir ce témoignage à l’AFP.
Les exécutions sommaires ont eu lieu dans le village de Seribala, quartier de Medin, à 20 km de Niono.
“L’armée doit être irréprochable et il ne saurait être question pour nous de cautionner des actes que nous reprochons aux terroristes”, a réagi le gouvernement malien.
Plus de 2.400 soldats français de l’opération Serval sont déjà au Mali.
Des soldats de la force africaine, dont le déploiement a été approuvé par l’ONU, ont commencé mercredi à se diriger vers le centre du pays. Quelque 150 soldats du Burkina Faso sont arrivés à Markala (270 km au nord de Bamako), pour prendre la relève des Français qui tenaient un pont stratégique sur le Niger.
Enfin, à Bamako, le temps du match de la Coupe d’Afrique des nations entre le Ghana et le Mali (1-0), la capitale a un peu cessé de “parler de la guerre”, selon des habitants.
tempsreel.nouvelobs.com/
Trop de groupes Azaouad finalement ce mot est entrain d’être diabolisé par les délinquants.
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