Mettre les moyens nécessaires à la disposition des Forces Armées Maliennes (FAMA) en vue de faire face aux défis du moment. Voilà résumée la finalité recherchée par les travaux de la réforme des forces armées maliennes (FAMA). Cette rencontre a permis l’adoption de deux points importants, à savoir : l’avant-projet de Politique de Défense et de Sécurité Nationale et l’avant-projet de loi d’Orientation et de Programmation Militaire (LOPM) 2015-2019.
Pour l’atteinte des objectifs de cette réforme volontariste et révolutionnaire au sein des forces armées maliennes, le chef suprême des Armées, Ibrahim Boubacar Kéita, n’a pas voulu lésiner sur les moyens. C’est pourquoi il a décidé de mobiliser en cinq ans la bagatelle de cinq cents quatorze milliards six cents quatre vingt douze millions quarante et quatre mille huit cents cinquante (514. 692. 044. 850) FCFA.
En effet, l’avant-projet de politique de défense et de sécurité nationale a pour ambition d’envisager un cadre d’ensemble dont il définit les objectifs. Il se décline en Concept d’Emploi des Forces (CEF) et en Lois d’Orientation et de Programmation Militaire (LOPM). Dans ce cadre il a décidé d’approfondir le projet de Politique de Défense et de Sécurité Nationale en l’élargissant, particulièrement aux dimensions non militaires.
Quant à l’avant-projet de loi d’Orientation et de Programmation Militaire (LOPM) 2015-2019, il est un programme sur 5 ans, qui doit permettre aux forces armées maliennes d’acquérir des capacités leur permettant d’exécuter leurs missions.
C’est ainsi que le programme doit permettre d’arriver à terme à des objectifs spécifiques. Ceux-ci vont de l’amélioration de la capacité opérationnelle des unités combattantes au soutien logistique et appui à la mobilité et contre mobilité, en passant par l’amélioration du cadre de vie et de travail du personnel et du commandement.
L’adoption de cette réforme est d’autant plus opportune qu’elle intervient à un moment où le Mali sort d’une des crises les plus difficiles de son histoire contemporaines et qui, à bien des égards, a montré les difficultés et les insuffisances de son armée.
Nul doute que cette réforme marquera le renouveau de la Grande Muette, avec une nouvelle carte d’identité et une nouvelle cartographie, en vue de tenir tête aux menaces multiformes, comme le terrorisme transnational.
Lassana Coulibaly