” Les enjeux du sida en période de guerre ” tel était l’objet d’une conférence de presse animée lundi par colonel-major Elimane Mariko et son collègue docteur Sangho de la Dirpa.
Les deux conférenciers ont fait constater que la situation de guerre a rendu difficile la lutte contre le sida en raison du déplacement des personnes affectées et infectées non seulement à l’intérieur du pays mais aussi dans les camps et foyers de réfugiés. Les nouvelles conditions de vie de ces personnes ne favorisent pas un suivi régulier dans le traitement de la maladie. Aussi, les centres de dépistage qui se trouvaient au nord ne sont plus opérationnels. Le centre le plus rapproché des zones de combat est celui de Safouroulaye dans le cercle de Sévaré. Convaincu du fait que le risque zéro n’existe pas surtout dans une zone de conflit, l’état-major de l’armée malienne qui avait formé depuis 2006 une quinzaine de médecins militaires sur les dangers liés au sida a été obligé d’entreprendre d’autres formations à l’intention cette fois-ci d’une centaine de militaires.
Suivant la résolution 1308 de l’ONU selon laquelle dans une situation de conflit, le risque de vulnérabilité est réel, l’armée malienne entend approcher ses alliés de la MISMA pour aborder la question en vue de trouver une démarche commune. Il est question de sensibiliser les contingents de la MISMA sur le risque lié à la contamination du VIH sida.
Il est prévu des campagnes de sensibilisation à l’intention des militaires et des populations vivant dans les zones de conflit.
ABDOULAYE DIARRA
