Dans son corps de l’Armée de Terre (AT), ses camarades ne tarissent pas d’éloges sur lui. De l’EMIA au Prytanée son dernier poste avant de murir avec ses compagnons d’armes l’idée de faire partir l’équipe d’ATT et ses Officiers félons, le Capitaine Amadou Haya Sanogo, est un homme très intelligent qui est rigoureux sur la discipline dans l’Armée. Fin tacticien, surtout en matière de guerre, ce Capitaine enfin était selon la troupe l’homme qui pouvait mettre fin à la saignée. Donc la descente aux enfers pour le Mali. Ils l’ont décidé, ils l’ont fait à la satisfaction générale des populations. Marié, père de trois enfants, le Capitaine Amadou Haya Sanogo est né à Ségou, ville située à 240 km de Bamako. Son père est Médecin très connu en quatrième région. UN homme sociable et très branché sur nos valeurs sociétales.
Dans les coulisses
L’avancée fulgurante des troupes du CNRDR sur le terrain (palais de Koulouba, aéroport, ORTM), a vu beaucoup d’Officiers, de Sous Officiers ainsi que leurs troupes ralliés les hommes du Capitaine Amadou Haya Sanogo. ORTM, à 18h10, le Commandant du GIGN et ses hommes ont débarqué pour apporter leur soutien. D’ailleurs, leur présence dans bien de points névralgiques de la capitale a été déterminante pour dissuader la poignée d’hommes fidèles au Général de ne plus avoir le courage de se battre même si certaines sources font état que leur prime a été brusquement gonflé dans la journée du mercredi.
Le Colonel Diamou Kéïta de la Gendarmerie ainsi que d’autres Officiers ont renforcé le siège de l’ORTM. L’allégence était là pour sauver la république. Qu’il s’agisse de la Garde Nationale, de la Police, des militaires tout corps confondu, tous avaient un seul mot dans la bouche : chasser le régime d’ATT dans la journée du mercredi. Ce qu’ils ont réussi.
Le parti SADI a été la première formation politique à reconnaître le CNRDR
La société civile et des partis politiques ont rendu hier visite aux membres du CNRDR dont Mahmoud Dicko du Haut Conseil Islamique du Mali (HCI) ; Me Mountaga Tall du CNID, Blaise Sangaré de la CDS, CSTM, CRAJ, le Syndicat Libre de la Magistrature (SYLMA), la CODEM et les PUR.
Au moment où nous bouclons cette édition, presque tous les Ministres du gouvernement Khaïdama Cissé sont sous les verrous à Kati. Entre autres, il y a Maharafa Traoré, Mohamed El Moctar que notre équipe à pu voir dans l’enceinte de l’ORTM, Aghatam, Général Kafougouna Koné, l’ex Premier Ministre Modibo Sidibé et bien d’autres cadres et fonctionnaires du défunt régime comme le Maire du District de Bamako, M. Adama Sangaré. Dans les régions, les Gouverneurs de régions ont subi le même sort.
Désolation au palais de Koulouba
Notre équipe à pu franchir les portails de ce palais où tout se décidait. Des meubles de bureaux, des tapis jonchent le sol. Ce qui est frappant à l’entrée, c’est le Pélican et deux chevaux qui errent dans le jardin. Des militaires lourdement armés veillent sur les lieux. Là, c’est la cohésion au sein de la troupe, l’atmosphère bon enfant, la joie d’avoir chassé un autocrate des lieux « qu’il ne méritait jamais d’occuper », nous confie un Sous Officier très amer.
Le Camp »Soudiata », la forteresse
Ici, le visiteur sous un soleil de plomb en ce mois de mars finissant ne se rend pas compte de la chaleur torride mais de l’impressionnant matériel militaire qui garde les lieux. Aussi, les « prisonniers » et non les moindres qui sont gardés et qui font « l’objet de toutes les attentions », précise avec indiscrétion une source. Ce camp qui constitue une fierté et surtout le « QG » de l’Armée malienne dans sa composante Armée de Terre « AT », est une véritable forteresse imprenable de part sa position stratégique. Après des heures d’attente et avec le ballet de visiteurs de personnalités de la société civile et des partis politiques, notre équipe a mis le cap sur Bamako.
Arrestation de pillards
Avec la tension qui prévalait face à quelques éléments du camp Para, les soldats restaurateurs de la démocratie, après avoir pris le contrôle de la ville, ont procédé à des patrouilles. A la Cité Administrative, des jeunes ont été pris en flagrant délit de vol et de pillage de bureaux vers 5 heures. Ils seront emmenés à l’ORTM avant d’être conduit au Commissariat du Troisième Arrondissement. « Nous n’allons jamais tolérer que les gens viennent ternir notre action républicaine », a martelé un Lieutenant très remonté.
La quasi-totalité des Officiers supérieurs ont rallié les mutins. D’ailleurs, certains ont été mis à profit pour gérer le problème du nord. Idem pour les communautés du nord qui toute dan sleur majorité adhéré au CNRDR car tous ont compris qu’ils ‘agit de sauver le Mali.
Des renforts pour Gao afin de mater la rébellion
Si à Bamako, le CNRDR poursuit son offensive diplomatique, au nord, il a envoyé d’importants renforts afin de joindre l’acte à la parole. C’est-à-dire libérer le territoire du nord des mains des bandits armés. « Cela ne fait aucun doute. Nous en finirons avec cette situation », nous confie un Officier qui a requit l’anonymat.
Rassemblé par Bokari Dicko
Blabla monsieur le journaliste. ATT a été elu par le peuple malien à deux reprises. S’il y a quelqu’un qui ne merite pas le pouvoir c’est bien ces putschistes. Tu fais le griot pour capt Sanogo; sinon bien autres militaires qui le connaissent ont desenchanté, ils disent de lui “un homme qui n’a jamais été à la hauteur” et pas du tout “serieux”. Ils disent aussi, qu’ils trainent trop de dettes derrière lui, qu’il est toujours dans le “dèch”. Il est notre president, esperons qu’il ait toutes les qualités que vous dites, sinon qu’il degage le plus vite possible.
Nouvelle sur att ci-dessous :
Mali: le président malien en lieu sûr, possibles tractations en cours
PARIS – La France a eu un contact téléphonique lundi avec le président malien Amadou Toumani Touré (ATT), qui l’a rassurée sur son sort, a-t-on appris mardi auprès du ministère des Affaires étrangères, alors que des tractations avec les mutins pourraient être en cours à son sujet.
L’ambassadeur de France Christian Rouyer a pu s’entretenir par téléphone avec le président ATT, qui l’a rassuré sur son sort, a déclaré à l’AFP le porte-parole du ministère Bernard Valero, en refusant tout commentaire sur le lieu où se trouverait le président, victime d’un putsch mercredi dernier.
Cet entretien a eu lieu lundi et le président Amadou Toumani Touré a également rassuré le diplomate sur le sort de ses proches, a ajouté Bernard Valero.
Selon une source proche du dossier, Amadou Toumani Touré a expliqué à son interlocuteur être parti miraculeusement du palais présidentiel avec sa famille alors que le bâtiment était attaqué.
Il a dit être en bonne santé, en sûreté, et a remercié la France pour son action diplomatique, a-t-on ajouté de même source.
Ce contact avec le président malien, le premier obtenu par l’ancienne puissance coloniale et, semble-t-il, par un pays étranger, pourrait être suivi d’autres entretiens. Il est joignable, il peut nous joindre, indique-t-on désormais à Paris.
Le lieu de résidence du président reste secret. Il est vraisemblablement protégé par des militaires loyalistes mais ne serait pas du tout dans une optique de préparer une contre-offensive comme l’ont affirmé jeudi dernier certains membres de son entourage, selon les sources contactées par l’AFP.
La junte a assuré qu’il va très bien et affirmé qu’il était en sécurité, mais sans dire où il se trouve.
Dimanche, le ministre de la Coopération Henri de Raincourt avait indiqué que, pour la France, Amadou Toumani Touré restait le président du Mali car rien n’est stabilisé.
Il avait aussi vivement nié que Paris l’ait lâché en raison de son manque de vigueur à combattre Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) qui détient au Sahel six otages français, une critique entendue à Paris depuis plusieurs mois.
Henri de Raincourt avait aussi souligné que, pour la France, il n’y a aucun problème pour organiser des élections et ajouté que la Constitution malienne prévoit qu’en cas d’empêchement du chef de l’Etat, le président de l’Assemblée nationale assure l’intérim et permette un scrutin présidentiel.
Des contacts avec Amadou Toumani Touré comme avec les mutins, représentés mardi à Abidjan dans un sommet extraordinaire des chefs d’Etat ouest-africains, pourraient permettre une sortie de crise selon ce schéma, selon des spécialistes de la région.
En ce début de semaine, la France insiste beaucoup pour que les mutins rentrent dans leurs casernes. Le coup d’Etat est le fait d’une bande minoritaire qui a été elle-même surprise de sa réussite, commente-t-on à Paris.
Aujourd’hui, c’est le blocage absurde avec le reste de l’armée qui n’a pas suivi les mutins et les Touareg qui progressent dans leur conquête du terrain dans le nord du pays, ajoute-t-on de même source, en prédisant au final un accord donnant-donnant pour que chacun sorte de la crise la tête haute.
source de:
http://www.romandie.com/news/n/_Mali_le_president_malien_en_lieu_sur_possibles_tractations_en_cours39270320121807.asp?
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