Difficile de se réjouir du mauvais sort que vient de connaître le Mali ce jeudi 22 mars 2012. Des jeunes bidasses ont utilisé des coups de force pour renverser le régime du Général Président ATT. Qualifiant cette situation catastrophique, plusieurs acteurs du mouvement démocratique ont dénoncé avant de condamner avec la dernière rigueur ce coup d’état dans ” Un Mali qui gagne “. En témoigne la déclaration de l’ADEMA-PASJ, ci-dessous.
Ce qui vient d’être perpétré par les officiers subalternes, constitue sans ambages une tragédie pour le Mali, un coup dur pour notre processus démocratique. Après 20 ans de démocratie. Une période qui a été marquée de stabilité et de progrès, se glorifiaient les thuriféraires de Sa Majesté Zounzani 1er dans la mouvance des festivités des 50 ans de notre pays.
Victime de sa gestion ” solitaire ” de la crise au Nord du Mali, le Général Président qui n’a jamais fait sienne cette option : ” la solution reste militaire “, a toujours privilégié la voie du dialogue. Alors que cette alternative n’était plus crédible voire appropriée pour neutraliser les rebelles du MNLA qui sèment de plus en plus la terreur.
Pour nombre d’activistes, la résolution de la crise du nord Mali passe aussi par la solution militaire. Cette option a été envisagée lors du meeting de l’AMS-UNEEM, organisé le 03 mars 2012 dans la salle des sports du Stade Modibo Keïta. Ce jour là, les activistes de l’Association d’avant-garde ont soutenu mordicus que l’unité et l’intégrité nationales ne doivent pas être négociées.
Ce jour là, Djiguiba Keïta dit PPR, membre du bureau de l’AMS-UNEEM, non moins ministre de la Jeunesse et des Sports, a même défendu l’option militaire. Il s’est basé sur une citation de Bismarck en le paraphrasant : ” Certaines situations de l’époque ne peuvent être résolues ni par le discours et ni par le vote. Il faut le fer et le sang”. Pour PPR (toujours près pour la révolution), dans la résolution d’une situation de crise, il y a la phase politique, diplomatique et militaire. Bref, il estime qu’elle ne peut être seulement politique.
En tous les cas, le Général Président a manqué énormément de ressource morale pour privilégier la voie des armes. Il n’a cessé de voguer sur une mer agitée. C’est ainsi que des officiers subalternes quittent le navire pour commettre ce que d’aucuns qualifient de «tragédie de trop» à moins de deux mois de l’élection présidentielle et à moins de trois mois de la fin du second mandat du Président ATT. Au risque de voir le bateau prendre de l’eau de toutes parts. Peu de chance d’en réchapper…Doit-on cependant regretter ce coup dur pour notre processus démocratique chèrement acquis. Pourvu que les forces vives se mettent en synergie d’action avec les Putschistes pour le retour de l’ordre constitutionnel normal.
M.MAÏGA