Plus d’un mois après le coup d’Etat : La situation toujours incertaine

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La situation reste incertaine au Mali, un mois après le coup d’Etat militaire. Malgré la nomination d’un Premier ministre civil de la transition, les putschistes semblent dominer la situation.

 

Le ministre burkinabè Djibrill Bassolè (g) et le capitaine Amadou Sanogo, le 1er avril à Bamako.

Depuis l’indépendance du Mali en 1960, c’est la première fois que le pays fait un mois sans avoir un gouvernement ! Un Premier ministre est certes nommé, mais les consultations se poursuivent pour la formation de l’équipe de transition.
Après avoir remis symboliquement le pouvoir aux civils, la junte qui a renversé le 22 mars dernier le président Amadou Toumani Touré occupe toujours une place importante sur le terrain. Certains parlent même de cohabitation de trois structures : la primature, la présidence, et la junte.
Bientôt, il faudra compter avec l’Assemblée, puisque les députés auront droit à une prorogation de leur mandat.
Deux principaux groupes animent le débat politique. La Coordination des organisations patriotiques du Mali (COPAM), qui soutient la junte, et le Front pour la démocratie et la république (FDR), qui réclament un retour effectif à l’ordre constitutionnel. A la tête des deux camps, deux syndicalistes qui ne s’apprécient pas du tout.
Reste la situation sur le terrain. Le pays est toujours coupé en deux. Le Nord, grand comme une fois et demi La France, est occupé par plusieurs groupes armés, avec une importante présence du groupe islamiste Ansar Dine, qui a le soutien de la branche maghrébine d’al-Qaïda.
B.D

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