Plus de 1000 soldats formés au centre d’instruction de Koutiala : Le Colonel Nema Sagara a encore frappé fort

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Colonel Nema (photo Clarisse Njikam)
Colonel Nema (photo Clarisse Njikam)

Nommée en mai dernier directrice du centre d’instruction de Koutiala après son retour du front, le Colonel Néma Sagara qu’on ne présente plus pour son abnégation et son dévouement dans la recherche de solutions pour une sortie de crise qui a secoué le pays, vient de former en six mois, plus de mille soldats maliens, aptes à défendre l’intégrité du territoire.

La cérémonie de présentation au drapeau  a eu lieu le 2 janvier dernier. Ce fut une cérémonie riche en son et en couleur, mais aussi, pleine d’émotion. A la fin de la cérémonie, la directrice du centre d’instruction, le Colonel Néma Sagara, a tenu à féliciter l’ensemble des officiers, instructeurs et formateurs, dont la majorité a fait la guerre au Nord, pour leur sens de responsabilité, de la rigueur et de l’abnégation. La cérémonie qui a egalement acceuilli un beau monde, a été un champ de témoignage à l’endroit de la directrice du centre

 

Réactions à la fin de la cérémonie

Mahamadou Diaby, Gouverneur  de la région de Sikasso

” Les femmes maliennes sont capables de faire beaucoup de bonnes choses…”

Mes impressions sont bonnes après avoir présidé cette cérémonie de présentation au drapeau des recrues du 1er contingent du centre d’instruction de Koutiala. Je ne suis pas surpris de savoir que derrière cette lourde tâche se trouve une dame, en la personne du Colonel Néma Sagara dont je reconnais parfaitement l’abnégation et le sens du devoir bien fait. Le centre est en pleine renaissance et c’est vraiment un plaisir de savoir que la directrice fait son travail avec beaucoup de professionnalisme. En réalité, les femmes maliennes sont capables de faire beaucoup de bonnes choses. On les a vues gérer plusieurs postes de responsabilité parfois même mieux que certains hommes. Il suffit simplement de leur faire confiance et très souvent le résultat y est.

 

 

Modibo Kadjoguè, ancien ministre

”  Avant les gens se faisaient recruter dans l’armée juste pour porter la tenue… “

C’est assez impressionnant ce que je viens de voir lors de cette cérémonie de présentation au drapeau des recrues du centre de Koutiala. Les jeunes ont accepté volontairement en cette période de crise avec tous les risques, de s’engager quand on sait que par le passé en majorité les gens se faisaient recruter dans l’armée, juste pour le plaisir de porter la tenue militaire. C’est vraiment un signal très fort que ces jeunes nous apportent aujourd’hui. A voir les démonstrations faites par eux, on peut dire qu’ils ont reçu une très bonne formation. Et dire que c’est le Colonel Nema Sagara, une dame qui est à la tête de cette structure, c’est un autre signal. Comme quoi c’est la promotion du genre. Tout ce que l’homme peut faire, la femme aussi peut le faire sinon mieux.

 

La présidente de la Cafo de Koutiala

” Nema Sagara est une femme certes, mais un homme multiplié par 20…

Mes impressions sont bonnes, de savoir que ces jeunes gens qui sont aujourd’hui aptes à défendre notre pays en tout temps et en tout lieu, viennent du centre de formation dirigé par une femme. Néma Sagara est une femme certes, mais un homme multiplié par vingt, à cause des actes qu’elle pose pour cette nation. Nous l’avons vue sur le front, aux côtés du général Didier Dacko, aujourd’hui elle est à la tête de ce centre de formation qui vient de former plus de mille jeunes. Que peut-on dire de plus ? C’est pourquoi je tiens à la féliciter, tout en souhaitant également bon vent à ces jeunes recrues. Qu’elles reçoivent toutes nos bénédictions et nos prières.

 

 

Le Chef d’Etat-major adjoint des Armées, le général Didier Dacko

”  Félicitations pour ce travail remarquable abattu pour le rayonnement de ce centre et la réussite de cette formation…

L’armée malienne est une structure qui contient en son sein des hommes et des femmes dévoués. Les femmes ont autant de valeur que les hommes. En donnant la gestion d’un centre à une femme, ce n’est point sur la base du sexe, mais par rapport à ses capacités à accomplir les tâches qui lui sont confiées. C’est pourquoi je leur exprime mes félicitations pour ce travail remarquable abattu pour le rayonnement de ce centre et la réussite de cette formation. Cette situation a été rendue possible grâce à la détermination du Colonel Sagara  bien qu’elle soit accompagnée par d’autres compagnons d’armes. Je lui dis bravo, elle est sur de bonnes voies. Aux jeunes recrues, c’est une satisfaction, car ils ont bien perçu le contexte dans lequel ils ont été recrutés. Ils doivent comprendre que dès à présent, ils peuvent être déployés dans tout le territoire malien, afin de faire face à l’ennemi.

 

 

Fatoumata Coulibaly dite FC, journaliste réalisatrice

”  La crise au Nord a poussé nos enfants à une prise de conscience… “

Je suis très émue ! Je ne m’attendais pas à ce que j’ai vu aujourd’hui. Je suis une fille de militaire et mon constat est qu’aujourd’hui la formation reçue est différente de celle de l’époque. Il y a beaucoup de techniques de guerre incluses dans la formation de ces jeunes et j’avoue que je suis éblouie. Mais l’enseignement que je tire est que la crise au Nord a poussé nos jeunes à une plus grande prise de conscience. Plus de 1000 jeunes volontaires sont prêts à se battre pour notre pays. Ils ont été meurtris dans leur chair et dans leur âme suite à tout ce qui s’est passé dans notre pays. Je dis chapeau au Colonel Néma Sagara, à tous ses collègues et aux jeunes je leur souhaite bon vent. Ils sont prêts à défendre la cause de notre Mali qui est et restera un et indivisible. Même moi en tant que femme, je n’admettrais jamais la partition de ce pays.

 

 

Sergent-chef Karakara dit Jean Marie Dembele, instructeur au centre d’instruction de Koutiala

”  Aux nouvelles recrues, je demande juste d’appliquer les règles qui leur ont été enseignées, ne jamais relâcher et surtout combattre pour la nation… “

A la fin de cette formation on peut dire sans se tromper que les recrues issues de ce centre, après les six mois de formation sont prêtes à affronter l’ennemi en tout temps et en tout lieu. A mon niveau, je les ai formées en techniques de guerre.  Par exemple, l’organisation du terrain camouflage (OTC), l’armement, la sécurité militaire, l’OTIH, qui sont aussi des éléments importants dans la formation d’un militaire. Mon message à leur endroit, c’est de suivre les règles et de les appliquer, d’avoir le courage et surtout ne jamais relâcher, de mettre dans leur tête qu’ils se battent pour le pays.

 

 

Soldat de 2ème classe, Jean-Christophe M. Puchard

”  Nous sommes prêts à nous battre jusqu’à la mort pour notre cher pays… “

Nous avons reçu dans l’ensemble six mois d’intenses formations. Un adage dit : si on veut quelque chose, il faut se donner à fond. Nous, on s’est donné à fond pendant ces mois de formation pour défendre notre pays. Nous sommes prêts à nous battre jusqu’à la mort pour notre cher pays, le Mali et nous demandons juste au peuple de nous soutenir.

Rassemblés par Clarisse Njikam, depuis Koutiala.

 

 

La réussite de cette formation a été rendue possible grâce à l’apport indéfectible d’un jeune groupe, hyper expérimenté et pédagogiquement aguerri avec à sa tête le Colonel Nema Sagara, secondé par :

 

Capitaine Maïga
Capitaine Maïga

Le Capitaine Mohomodou A Maiga, commandant en second du centre d’instruction de Koutiala

”  Nous souhaitons que l’Etat dote ce centre de logements… “

Le Capitaine Mohomodou A Maiga, commandant en second du centre d’instruction de Koutiala, très rigoureux est l’homme à tout faire et le bras droit du directeur du centre. Il s’est exprimé à la fin de la cérémonie.

 

«Les recrues ont reçu six mois d’intenses formations. Ils ont appris le combat militaire, le règlement militaire, le droit international, comment se mouvoir dans l’armée, etc. Aujourd’hui, ils sont prêts à être déployés sur le terrain pour atteindre les objectifs pour lesquels ils ont été recrutés, afin d’aller défendre l’intégrité territoriale du Mali, qui est aujourd’hui menacée.

 

 

Comme difficulté dans ce centre d’instruction, c’est surtout au niveau de l’infrastructure. A notre arrivée dans ce centre,  il n’existait pratiquement pas de logement, il n’y avait que des murs. C’est avec l’engagement de la directrice  de centre, le Colonel Néma Sagara,  des autorités militaires et les ressortissants de Koutiala, qui ont contribué à la construction de ce qui existe aujourd’hui. Nous souhaitons que l’Etat puisse doter ce centre de logements. Les recrues sont restées six mois en cantonnement bivouac. Donc, si on peut vraiment construire des logements cela permettra à ce centre d’être parmi les centres de référence au Mali, voire dans la sous-région. Au départ, nous avions aussi de sérieux problèmes avec le champ de tir, mais cela a été résolu grâce à la directrice du centre qui a vraiment concentré son énergie sur les infrastructures pour la réussite de cette formation.

Ils sont en train de faire leur paquetage, ils sont contents. Je leur souhaite bon vent, du courage et bonne chance. Mais qu’ils sachent que ce n’est pas terminé, c’est maintenant qu’ils doivent nous prouver la qualité des enseignements de cette formation sur le champ de bataille. On attend d’eux à ce qu’ils relèvent ce défi. C’est une fois qu’ils parviendront à le faire que nous dirons qu’ils ont bien appris leurs leçons. Pour finir, je souhaite que leur carrière soit florissante et qu’ils arrivent vraiment à défendre la nation, leur patrie. S’ils désistent, le pays va retomber dans ses travers».

 

Le Capitaine Alhousseyni Ba

Le Capitaine Alhousseyni Ba, jeune Officier très professionnel et posé, instructeur de tir, qui a initié chacun de ces jeunes au tir lors de cette formation, avec à ses côtés ses camarades officiers représentant les six compagnies.

 

 

Le lieutenant Bémé Traoré

Un Officier infatigable, téméraire et très méthodique, un élément clé du centre d’instruction de Koutiala. Toutes les réparations intervenues au centre reposaient sur ses épaules (réfection du centre, la gastronomie, pendant et après la formation). C’est lui que ses compagnons d’armes ont surnommé ” Bémé Deco ” en raison de sa créativité dans le domaine de la décoration.

 

 

Le lieutenant Kola Waigalo

Officier de sport, très rigoureux. Il était chargé de veiller sur les jeunes soldats et leur forme physique 24h/24. Il a également initié les jeunes recrues aux techniques de la course de fond.

 

Le lieutenant Zakaria Sangare

Calme, travailleur, soucieux du bon déroulement de la formation, était toujours présent sur le terrain. C’est lui qui s’occupait de la santé des soldats et des relations avec les médias. Il était maitre de cérémonie durant cette sortie de promotion, un rôle qu’il a assuré avec professionnalisme. Il manie à merveille la langue de Molière.

 

Le lieutenant Soumaila Dembele

Bon exécutant, avec un sens élevé de l’organisation du travail. Officier de casernement, c’est lui qui a planté tous les arbres du centre et s’occupe également de la propreté des lieux.

 

Le lieutenant Tiéma Niaré

C’est celui-là qui a joué le rôle d’Officier matériel durant toute la durée de la formation.

Commentaires via Facebook :

13 COMMENTAIRES

  1. LES MILITAIRES MALIENS QUI MENENT LA BATAILLE DU NORD (publié le 12/01/2014)
    Qui est DIDIER DACKO?
    Un soldat malien qui avec Gamou constituaient les têtes pensantes contre les rebelles du nord sous ATT.
    Peut-on dénigrer le travail d’ATT en tant que chef d’état?
    Après son départ du pouvoir c’est toujours les stratèges militaires d’ATT qui sont sur le front du Nord?
    QUELLE HONTE POUR LE MINISTRE DE LA DEFENSE MAIGA ET IBK.

  2. Le Mali d’abord. OUI
    Mais par des actes responsables et digne de la fonction présidentielle.

    Maiga prouve montre au peuple malien que vous dirigez une armée.
    ENVOYEZ-NOS SOLDATS AU FRONT !
    Vivement les militaires maliens à Aguelock, Nianfounké ….
    IBK arrête de tourner en rond!
    Comportez-vous en chef et non en griot.

    Bimandi

  3. QUELLE HONTE LES GRIOTES GLORIFIENT QUOI!
    Le don de soi pour la patrie!
    La bonne cause.
    Il n’est pas normal que le poltron d’IBK avec le ministre des filles Maiga Soubèga tournent en rond en refusant d’envoyer nos soldats au front.
    IBK avez-vous peur de quoi? D’un coup d’état.

  4. Menteur IBK, c’est par la présence symbolique qu’on établit l’autorité de l’état.
    Cher IBK ce n’est pas “on ne me trimbale pas “qui va faire que les ennemis du Mali ne tirerons pas sur nos soldats.
    Quelle honte!!! Nous avons honte de notre président menteur, de notre population, de nos faux musulmans Dicko et consorts. Quel type de malien somme nous??? Voir le pays tomber si bas, j’emprunte l’expression de E Pinel “LA REPUBLIQUE EST TOMBEE SI BAS” si nous même nous ne faisons pas de sacrifice, peu importe même s’il est humain”
    N’est-ce pas que nos parents ont versé leur sang.

  5. Nous maliens devons arrêter ces agissements d’apatrides et tenir un langage digne de nous même de nos parents pour dire la vérité.
    Alors, où est le soit disant “L’Homme qui ne trahit jamais sa parole” ou “kankeletigui” ? Où est donc IBK? Le monsieur INchala. Que notre compatriote appelle affectueusement l’hadji Boureima.
    IBK en votre qualité de chef suprême de l’armée envoyez les militaires maliens récemment formés et anciennement formés (car toutes les écoles militaires africaines sont situées au Mali) au Nord sur la même ligne que les Tchadiens.
    Même si la mort rode à Aguelhok nos soldats y doivent prendre position il doit être ainsi, comme hier sous ATT, aujourd’hui sous IBK et demain sous un autre président peu importe le sacrifice.
    Pauvre IBK, c’est ça le Mali d’abord.

  6. Frères maliens le vrai débat c’est de dénoncer cette hypocrisie que nos faux musulmans corrompus et infiltrés. Oui, les apatrides à la tête desquels “le petit barbu du sud’ nommé Dicko et sa bande sous la bannière de la communauté des musulmans maliens, avec la complicité de certains politiciens, ont monté les femmes militaires.
    C’est femmes se sont mobilisées pas pour soutenir leurs hommes au front mais pour empêcher leur envoi et l’envoi du matériel militaire au Nord.
    Quelle honte

  7. Combien de militaires tchadiens, français, sénégalais, nigériens, togolais sont morts au front au nord du Mali? Certainement il y aura d’autres morts. Alors, nous maliens nous devons soutenir les militaires qui défendent le Mali au prix de leur sang.
    Cependant, il plus de 4 mois que des fils de maliens, enrôlés par l’armée maliens, payés et nourris par l’état du Mali laissent les autre enfants venus de loin mourir à leur place.
    ATT a bien fait de ramener nos soldats maliens qui ont fut à plusieurs reprise du front depuis le nord du Mali pour se trouver au Niger ou au Mali.
    QUELLE HONTE !

  8. LE MALI PAYE DES SOLDATS A NE REIN FAIRE (Publié le 11/01/2014)
    IBK Envoyez les SOFAS ou militaires maliens à la place ou à côté des Tchadiens à Aguelhok!
    Quelle honte!
    IBK aux temps d’ATT c’étaient nos soldats maliens qui étaient partout au Mali.
    Tous les maliens ont trouvé que ce n’est pas normal que les militaires maliens meurent au front.
    Ils pensent jusqu’à présent que l’armée malienne était incapable.
    Non, notre armée malienne a été héroïque. C’est normal que des militaires meurent au front en temps de guerre.

  9. 😉 😉 😉 😉 ,encore bravo à vous l’amazone ,la vraie,courage à vous et bon vent,mon colonel,qui me rappel une autre kani diabaté,mesdames chapeau à vous ,bon vent amazone,et aussi à lieutenant bintou diallo à sikasso

  10. Une brave dame qui aime le Mali de tout son et avec son sang! Meme si seulement 10% de nos compatrites etaient comme elle, on aurait jamais eu les problemes que nous avons eu! Bravo, sister Nema! God bless you!

  11. Merci, mes frères maintenant vous avez la lourde tache de nous évacuer tous ces enfants mal élevés qui parlent de je ne sais quoi ? surtout MNLA.

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