Elles ont permis d’interpeller plus d’une quarantaine d’individus, de déceler des nids criminogènes, de saisir d’importantes quantités de drogues, de mettre sous scellés des produits pharmaceutiques impropres à la consommation, d’alpaguer des armes et autres matériels divers.
Compte tenu du contexte actuel d’insécurité grandissante dans notre pays et sur l’initiative du nouveau commandant de la Légion de gendarmerie de Bamako, le lieutenant-colonel Alpha Yaya Sangaré accompagné par la bénédiction de son ministre de tutelle a entrepris une vaste opération de patrouille de sécurisation des personnes et de leurs biens, dénommée « Opération coup de poing » et cela, en vue de débarrasser la région de gendarmerie de Bamako et ses alentours de tout risque d’insécurité.
Pour cette vaste opération démarrée depuis un moment, le commandant de la légion de gendarmerie de Bamako a décidé de placer Bamako et ses alentours sous haute surveillance. Ce qui a finalement payé. Pour la circonstance, nous avons effectué une semaine d’immersion auprès de ces différentes unités engagées dans cette vaste opération de fouille et ratissage dont l’unique objectif était pour nous, de constater de visu la moisson au cours de l’opération « Coup de Poing ». La patrouille d’envergure a concerné les deux rives de Bamako et toutes ses banlieues.
« Celui qui a la volonté ne manque pas d’initiatives », a-t-on coutume de dire. À peine nommé, le lieutenant-colonel Alpha Yaya Sangaré ne cesse d’entreprendre de belles initiatives salvatrices. Comme il le laisse entendre tous les jours, s’il s’agit du Mali, qu’il est prêt à mourir pour le sauver. C’est pourquoi, en commun accord avec tous ses commandants d’unités et suivant la volonté affichée de son ministre, le jeune lieutenant-colonel Alpha Yaya Sangaré commandant de région de gendarmerie de Bamako nous a autorisés à suivre leurs unités pendant une semaine d’intenses patrouilles à Bamako et ses alentours. C’était du mercredi 29 janvier au lundi 3 février 2020.
Ayant le souci constant et un esprit d’anticipation, le lieutenant-colonel Alpha Yaya Sangaré et ses hommes ont lancé cette opération de sécurisation des personnes et leurs biens. Du groupement des transports aériens (GTA) en passant par sa compagnie (CTA) et au groupement territorial de la région de gendarmerie des deux rives droite et gauche et leurs compagnies, nous témoignons d’un professionnalisme assez pointu et un exploit sans équivoque pendant nos moments d’immersion auprès d’un personnel engage, maitrisant son travail.
Le choix porté sur le lieutenant-colonel Yaya Sangaré pour conduire en premier lieu la destinée de la région de gendarmerie de Bamako n’est pas fortuit car son sens élevé pour le travail est connu de tous sans oublier ceux de ses commandants d’unités de deux rives.
En outre de ces constats approuvés par plus d’un, et après avoir passé et participé pendant une semaine avec la patrouille dont le coup d’envoi a été donné, le mercredi 30 janvier 2020 par les hommes du groupement des transports aériens (GTA) du chef d’escadron Yamadou Salif Keïta et son jeune commandant de la compagnie des transports aériens (CTA), capitaine Cheick Saïbou Traoré.
Opération «Coup de Poing » de la région de gendarmerie de Bamako, étape de l’Aéroport international Modibo Keïta Sénou
Dans le cadre de la supervision générale du système de contrôle, le groupement des transports aériens (GTA) a mis en place une structure de contrôle. Selon le chef d’escadron Yamadou Salif Keïta, commandant du GTA, ils effectuent des opérations de contrôle de qualité nuitamment dans le secteur de l’aéroport et environs. Il s’agit pour lui, au cours de cette opération «Coup de Poing » de durcir et réajuster son dispositive, afin de traquer et prévenir de tout acte d’intervention illicite dans la zone aéroportuaire.
«Protéger les personnes, les biens ainsi que les installations, sécuriser les aéronefs et autres engins en stationnement dans la zone aéroportuaires, assurer le maintien ou le rétablissement de l’ordre public et intervenir dans la gestion des crises et des catastrophes sont ses missions régaliennes», a-t-il expliqué.
Poursuivant, le commandant Keïta dira qu’il s’agit de tester ses dispositifs. Ce test rentre dans le cadre strict des recommandations du Programme national de sûreté de l’aviation civile et s’appelle le contrôle de qualité. «C’est-à-dire, il faut passer souvent pour voir, est ce que les procédures sont bien appliquées sur le terrain. Après ce contrôle, il s’agit pour la hiérarchie de faire le bilan pour voir les avancées et les lacunes à corriger pour une amélioration du dispositif déjà en place» a-t-il expliqué.
Du groupement des transports aériens, passant par sa compagnie (CTA) et la compagnie de la région de gendarmerie de Bamako rive droite, commandée par le capitaine Mady Oulé Dembélé et celle de la rive gauche, commandée par le capitaine Lassana Tamba Keïta, le commandant du groupement de la gendarmerie, la cheffe d’escadron Aïssata Maïga et la cheffe d’escadron Aïssata Kanikomo, commandant du groupement d’intervention de la gendarmerie mobile (GIGM) tous engagés sur le terrain dans cette opération d’envergure rare, diront que ce genre d’opération de contrôle et de fouille sera perpétuel et trimestriel par leurs unités en vue d’éviter l’insécurité grandissante dans la ville de Bamako et ses alentours.
À leurs dires, leur commandement et le gouvernement ont mis le paquet, non seulement pour la formation des éléments qui sont engagés sur le terrain pour cette patrouille, mais aussi pour l’achat des équipements pour détecter tout ce qui peut être un objet suspect entrant dans le District de Bamako.
Cette opération de contrôle a concerné toutes les rives du fleuve Niger de Bamako. Ainsi, ont-ils ajouté qu’«aujourd’hui, au niveau de la direction générale de la gendarmerie, les institutions n’ont qu’un seul défi, celui de sécuriser les personnes et leurs biens sur toute l’étendue du pays qui, est un gage pour assurer le développement».
Ils estiment qu’il est plus que nécessaire d’empêcher le mouvement des faiseurs de trouble à l’ordre public. «Nous sommes engagés à relever le défi qui n’est autre que la tranquillité dans nos communes, que ça soit rurale ou urbaine. Le Mali n’a pas besoin de désordre», ont conclu les commandants des différentes unités de la région de gendarmerie de Bamako engagés dans cette opération que nous avons approchés au cours de notre immersion auprès de leurs unités.
Un dispositif conséquent
Les unités engagées dans cette opération «coup de poing» étaient issues uniquement de la région de Bamako. Elles étaient nombreuses à être mobilisées sur le terrain pour cette patrouille d’envergure de la région de gendarmerie de Bamako. Il s’agit du Groupement des transports aériens (GTA), la Compagnie transports aériens (CTA), la Compagnie de la région de gendarmerie de Bamako rive droite et celle de la rive gauche, le Groupement de la gendarmerie de Bamako, le Groupement d’intervention de la gendarmerie mobile (GIGM), la Force spéciale anti-terroriste (FORSAT) et enfin, le Groupement spécial d’intervention de la gendarmerie nationale (PSIGN). Au total, plus d’une centaine d’éléments motivés étaient engagés dans cette opération dite envergure.
Au finish, quel bilan, après un premier état des lieux de l’opération ?
Le bilan, il est salutaire car il a suffit seulement d’une semaine pour interpeller plus d’une quarantaine d’individus, de déceler des nids criminogènes, de saisir d’importantes quantités de drogues, de mettre sous scellés des produits pharmaceutiques impropres à la consommation, d’alpaguer des armes et autres matériels divers. Au regard de ce bilan, la moisson a été bonne. Certains individus interpellés étaient des récidivistes recherchés activement par toutes les unités d’enquêtes du pays. Mais, cette patrouille a permis de les mettre hors d’état de nuire. Ils ont été interpelés un peu partout dans la ville de Bamako et ses environnants. Comme par exemple, le secteur de Kabala N’Golobougou passant par la zone aurifère de Touréla, dans la commune rurale de N’Golobougou à Dialakorodji-Safo, à Baguinéda et d’autres localités. Certaines de ces interpellations ont eu lieu dans la pleine broussaille.
Que disent les populations par rapport à cette opération de «coup de poing» de la région de gendarmerie de Bamako
Partout où nous sommes passés pendant notre immersion, les populations ont salué unanimement cette patrouille d’envergure premier du genre. D’après elles, elle ne vise qu’à les débarrasser des individus nuisibles à leur quiétude. Aussi, ont elles souhaité que ce genre d’opération soit pérenne de façon inopinée. Elles n’ont pas caché leur satisfécit d’une manière générale au passage de notre convoi. Signalons que toutes les brigades de recherches et territoriales de Bamako et environs avaient leurs commandants engagés dans cette traque.
Pour sa part, au terme de notre immersion, nous avons bouclé la boucle avec la réaction du ministre de la Sécurité et de la Protection civile, général de division Salif Traoré sur cette opération «coup de poing » de la gendarmerie. Il est satisfait des résultats obtenus et a aussi affiché sa volonté de persévérer sur cette lancée pour le bonheur des maliens tout en accompagnant ses éléments dans des initiatives comme celle-ci venant du lieutenant colonel Sangaré.
Seydou Diamoutene