Parlons-en : De la délivrance

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Dans une de nos éditions, pourtant j’avais attiré l’attention d’ATT et de ses collaborateurs de la fin catastrophique de leur règne, voire apocalyptique à cause des rancœurs qui avaient atteints leur paroxysme. Et mieux, j’ai rappelé ceci : « Il n y a rien de plus grave pour un régime de croire maîtriser une situation et de se réveiller un jour brutalement pour se rendre compte du contraire. La journée du 21 mars dernier a été comme une éclaire pour ATT et son équipe qui avaient toujours minimisé les différents rapports des services spéciaux. Rien n y fait, les gars pensaient continuer à défier Dieu qui leur a donné le pouvoir en 1991 (par un putsch sanglant qui pouvait être évité) et 2002 ( par les urnes et comment ?).

Donc dans la soirée de mercredi à jeudi, il fallait voir les rues de Bamako au soir du 22 mars où notre équipe de reportage a bradé les balles pour sillonner la capitale sous les youyous des populations qui clamaient : « vive l’Armée ! Vive l’Armée ! ». La libération, l’ouf de soulagement était palpable. Des encouragements qui galvanisaient nos soldats toute tendance confondue à poursuivre la sécurisation de la capitale, des personnes et de leurs biens et à traquer les dignitaires du régime qui venait de tomber comme un château en carton à leur surprise générale.

Cette joie qui était lisible sur les visages des uns et des autres, laissait entrevoir la délivrance d’un système corrompu, cynique et d’ailleurs pervers de part ses méthodes et stratégies machiavéliques.

A ceux qui condamnent ce putsch, si cela se poursuivait nous comprendrons qu’ils sont nos pires ennemis car, les humiliations, les vols, la gabegie que le Mali a connue de 1991 à ce jour avait atteint les limites du tolérable. De grâce, s’ils ne nous supportent pas, ne nous appuient pas, qu’on nous laisse peaufiner notre démocratie !

Au quel cas, l’orgueil de Malien qui a été longtemps malmené rentrera en action. Dans ce cas, personne ne saura vous dire où s’arrêtera-t-il ?

Bokari Dicko

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