La junte militaire risque de regretter pourquoi elle a parachevé la lutte pour le départ D’IBK. Les membres du gouvernement en dehors des groupes armés qui font de l’occasion une aubaine, même s’ils sont utilisés pour montrer que la volonté de valider l’accord d’Alger y est, risqueront également de regretter au point de se demander pourquoi une telle occasion s’est présentée pour eux.
Le Mali n’est plus le Mali d’autrefois où on vient se remplir et disparaître. La classe politique malienne qui bat déjà campagne et fait semblant de n’être au courant de rien pour bénéficier de la bénédiction de la France qui a traîné cette junte dans cette action illégitime de parachèvement risquerait également de payer le prix cher de toute son histoire. La dislocation totale est inévitable au vue de la dégradation. Aujourd’hui, c’est Farabougou (région de Ségou) qui se trouve plus d’une semaine sous embargo terroriste. Il y a combien d’autres villages et villes au Mali qui peuvent être assiégés à la fois ?
Farabougou aujourd’hui sert de tentative pour mesurer la capacité nécessaire de passer l’expérience sur d’autres localités plus grandes. L’armée malienne seule ne peut pas contrôler une situation qui l’échappe déjà, malgré les soldats tombés et malgré les efforts fournis. Ceux qui commencent à avoir peur pour leurs vies aujourd’hui, en proposant les recettes de négociation, seront surpris quand la progression s’accéléra. Ces terroristes sont en mission pour tuer. C’est la seule façon de s’imposer et de rallier les désœuvrés et les poltrons à leur cause qui est loin d’être une cause pour Dieu.
Nous avons des masses de bon à rien. Il est urgent de lever une armée populaire. Ce n’est pas une guerre d’avions de guerre ou des forces spéciales. L’ennemi nous a déjà infiltrés, et c’est de l’intérieur qu’il peut être abattu. Ceux qui tiennent les micros, racontent du n’importe quoi, parce qu’ils vont fuir si la situation se dégénère. On n’attend pas le danger, on le fait face pour sauver une bonne partie, même si beaucoup perdront leurs vies.
Nous avons toujours négligé cette situation depuis le début, croyant que Dieu nous enverrait des sauveurs. La situation catastrophique dans la région de Ségou, montre amplement que le danger est réel et personne n’est en sécurité. Il est temps, avant de regretter de ne pas agir. Quand la terreur s’installe dans une grande ville, personne ne pourra s’en sortir. Il est temps de former les rangs pour se défendre ou mourir.
Touré Abdoul Karim
Bein dit.
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