Des informations contradictoires nous proviennent du Camp des Gardes de N’Tomikorobougou appelé C.T.S où des dizaines d’élèves de la garde nationale sont en formation. Il y a quelques jours, très loin derrière Koulouba, une nouvelle recrue a trépassé suite à une opération d’exercices physiques intenses. Pour certains, il n’a pas pu supporter l’intensité des activités physiques de ce jour de malheur pour cet élève garde, ses compagnons ainsi que ses parents. Pour d’autres, il aurait été battu après une série d’exercices physiques imposés par ses supérieurs. Ce jour de malheur restera longtemps graver dans la mémoire des compagnons d’armes de ce désormais ancien élève garde. Et pour cause, selon nos sources, plusieurs d’entre eux ont été sauvagement battus pour des raisons que nous ignorons.
Nos investigations ne nous ont pas permis de savoir exactement les causes réelles de la mort en exercice de cet élève garde. Toutes les portes que nous avons tentées d’ouvrir nous ont été fermées au nez. Personne du C.T.S, à l’Etat-major de la garde nationale en passant par l’inspection de la garde nationale, personne n’a voulu se prononcer sur le sujet. Sans oublier les compagnons d’arme du malheureux élève garde.
Ce sont ses parents qui voulaient nous donner plus informations. Certains n’en savent rien. D’autres ont été dissuadés. D’où la question qui a intérêt à cacher la réalité dans cette affaire ?
On murmure que le défunt, à bout de souffle, après avoir reçu plusieurs coups de bâton au niveau de la gorge, pour certains et des côtes, pour d’autres, de la part d’un commandant de la garde nationale, a rendu l’âme. Ce dernier était arrêté au niveau du camp des gardes de N’Tomikorobougou. Nos sources ne nous ont précisé si l’arrestation de ce commandant de la garde nationale a un rapport avec l’affaire. Nos investigations des jours à venir nous en dirons plus.
Selon nos informations, ce commandant ferait partie de l’encadrement des nouvelles recrues. Ce garde, récemment promu commandant est connu dans le milieu pour sa méchanceté. On se rappelle, aux heures les plus chaudes de la crise, au moment où le capitaine Sanogo et ses éléments faisaient la pluie et le beau temps, il n’hésitait de menacer de mort les paisibles citoyens pour des faits minables. Du temps de la junte, ce commandant se réclamant du CNDRE a transformé la voie qui passe devant le génie militaire menant au rond point de l’école franco-arabe en une propriété privée. En son temps, les piétons, les chauffeurs de taxi, les motocyclistes qui fréquentaient cet axe ainsi que les habitants du camp des gardes en face de la Centrale thermique de Dar-Salam ont souffert le martyr à cause de ce garde zélé qui se croyait au dessus de la loi. Les gardes proches de lui le décrivent comme à la fois cynique et prétentieux. En tous les cas, l’anarchie est finie. Le Mali est une Nation de Droit.
De toutes les façons, la hiérarchie de la garde nationale a l’obligation d’informer l’opinion nationale et internationale sur les causes de la mort tragique de l’élève garde. Toute la lumière doit être faite sur cette affaire. Parce qu’il temps que l’on relègue cette idée de grande muette au sein de l’armée. Ces pratiques deviennent courantes. Rarement une formation de nouvelles recrues se termine sans qu’on enregistré un ou des décès. On se rappelle du cas célèbre de six élèves officiers de l’École Militaire Interarmes (Emia) de koulikoro décédés en 2011, des suites de bizutage. Cette affaire du temps d’ATT a défrayé la chronique. Les six élèves, faut-il le rappeler, étaient en classe de 2ème année à l’Émia ils avaient fait l’objet de bizutage par leurs grands frères de la 3ème année. Des sanctions ont suivi sans que les conditions de leur décès ne soient clairement élucidées. Cette fois-ci pour la mort de l’élève garde, des enquêtes doivent être ouvertes pour situer les responsables et sanctionner les présumés coupables. Tout cela en informant en temps réel l’opinion nationale.
En tout cas, des questions demeurent : les exercices militaires dépassent-ils les capacités physiques des nouvelles recrues ? il y a-t-il de l’excès de la part de l’encadrement ? les visites médicales se passent-elles dans les conditions normales ? ne sont-elles pas négociées ? Ce sont entre autres les questions que les uns et les autres se posent.
Seydou Traoré
Il faut d’abord chercher la cause à l’origine avant d’accuser les encadreurs (je ne connais pas le commandant en question pour tenter de le défendre), mais je veux tout simplement dire que la question des recommandés par les officiers supérieurs et certains officiels doit cesser dans les recrutement des militaires. Que les recrutements soient basés sur les performances physiques et avec des visites médicales correctes, sans aucune influence extérieure. Ensuite, on pourra accuser les encadreurs barbares, aigris qui se donnent à des pratiques non conformes à la déontologie et l’éthique de la profession.
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