La fin d’une vie politique est un sujet douloureux qui ne devrait pas être instrumentalisé. Le MIA dont il est question aujourd’hui est un legs d’Iyad Ag Ghaly en personne. Voici pourquoi il est sulfureux. Lorsque les frappes aériennes françaises annoncèrent les vents contraires au projet de conquête de l’ancien et toujours rebelle Iyad Ag Ghaly, ce dernier, comme « un laboureur de ses peines perdues sentant la fin », fit venir ses principaux lieutenants et leur intima l’ordre de créer ce mouvement qui renaîtrait ainsi des cendres d’Ançardine. Le projet du MIA n’est pas si massif comme proposition de sortie de crise et ses défenseurs ont fait de rouler des mécaniques, ils ne tromperont personne. Le MIA est une création « en la machine infernale » d’Iyad Ag Ghaly et de ses affidés.
Ce mouvement du MIA a une réalité, ce rassemblement du MIA a une apparence
Il est nécessaire de ne pas dévoyer le débat actuel concernant de futures négociations à la fin de cette guerre de reconquête. Où étaient donc les membres du MIA lors de l’offensive du 10 janvier 2013 contre les troupes républicaines à Konna ? Où étaient-ils lorsqu’Iyad Ag Ghaly a choisi de sa propre initiative de rompre les négociations à Ouagadougou ? Algabass Ag Intalla et ses soutiens sont connus et ne constituent pas à vrai dire une surprise dans la trame actuelle qui se joue. Cet homme a appris depuis longtemps à marcher dans les sentiers obliques, et l’ex-député de Kidal ajoute que son mouvement est exclusivement composé de Maliens. Ce qu’ils demandent maintenant, c’est un dialogue politique inclusif. Ag Intalla ne connait-il pas du bout des doigts tous les couloirs des négociations d’Ouagadougou ? Les erreurs du passé peuvent devenir des signes indélébiles de l’identité et on ne peut pas changer l’histoire ni la mémoire. Une documentation publique pourrait servir, à l’occasion, de bien public. Voici donc quelque chose qu’Iyad Ag Ghaly a dû se dire : tout tenter, même si les chances (de réussite) sont faibles. Revoici donc toute sa conception de la responsabilité en politique. Quand on risque d’échouer, on risque aussi de réussir. Il faut toujours prendre ce risque d’échouer que de renoncer à la possibilité, même la plus mince, de réussir. Seulement voilà, Iyad Ag Ghaly n’est pas ce formidable joueur politique qu’on attendait. Ultime marge de ruses de rebelles à un ordre républicain dans un pays trahi et trompé par leurs soins. Le MIA agrège donc trop de données hétéroclites et de velléités partisanes pour être sincère de la voix. Ne nous trompons pas, et ceux aussi parmi nos amis qui viennent nous aider…Ce trio MNLA-Ançardine-MIA est, comme on dit, blanc bonnet, bonnet blanc car qui se ressemblent s’assemblent. Ils nous ont donc déjà laissé sur le bas-côté comme gros-jean devant et il y a une forte morale qu’on risque de compromettre à l’endroit de notre idéal républicain. Si nous voulons combler la facture laissée ouverte par ces deux années de plomb dans une crise violente, personne ne peut se permettre d’invoquer un droit à l’oubli.
S. Koné
LA FARCE A TROP DURE
LE GOUVERNEMENT DOIT PRENDRE SES RESPONSABILITES POUR DEGUERPIR CES TERRORISTES DU TERRITOIRE. 👿
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